Le grain de sable

Le 23 janvier dernier je titrais un post "et si à l'A.G. du FIDS 67 c'était non ? Chiche". Apparemment, c'est non, même si avec le FIDS 67 on n'est sûr de rien. En tout cas, les membres qui sont restés jusqu'à l'annonce des résultats du vote sur les deux types de sectorisation sont partis dans la confusion générale.

Comme il fallait s'y attendre, la salle était plus que comble, mais les interventions clairsemées. Cinq membres seulement ont eu le courage de prendre la parole autour de l'idée principale, "les propositions faites sont d'une injustice flagrante". Comme a son habitude, le FIDS 67 a encaissé pour passer le plus rapidement au vote, relayé en cela très vite par "un aboyeur de service", non membre qui ponctuellement a sollicité le passage au vote.

Personnellement, je l'avais écrit, j'avais fait le choix au préalable de ne pas monter au feu, dans la mesure où cela ne servait à rien, si ce n'est "de divertir" une partie de l'auditoire. Il me paraissait plus intéressant et efficace de consacrer mon énergie à la vie du blog. De fait, nombreux était les membres à s'étonner de mon silence. Pourtant, ce n'était pas l'envie qui me manquait dès la lecture du procès-verbal de l'assemblée générale de l'année dernière où mon intervention a bien été citée, mais sans être reprise, ce qui est tout à fait contraire aux règles du compte-rendu d'une assemblée. Mais passons.

Il m'a également fallu faire preuve de "zénitude", lorsque le Président, sans mollir a interpellé l'assistance pour qu'elle lui fasse des propositions sur la manière de répartir les contributions complémentaires. Je crois que si je rassemblais tous mes écrits en un classeur Leitz, ce dernier serait plein... Mais comme souvent répété, "il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir", en l'occurrence "pire sourd qui ne veut pas entendre".

J'ai également été frappé par le silence absolu du Président de la Fédération des chasseurs. Dans un contexte aussi tendu, avec une salle pleine à craquer ne rien dire est assez déroutant, mais pour autant significatif, du moins au regard du dicton "qui ne dit mot, consent"...

Au bout du compte seul l'urne pouvait inverser le scénario écrit d'avance, ce qui voulait dire soit une forte proportion d'abstention d'inscrits ou de votes nuls, en l'occurrence de bulletins rayant les deux types de sectorisation.

Sur les 2.214 voix possibles, 1340 voix de "membres inscrits ou représentés" décidaient de l'enjeu, ce qui au passage montre aussi la démobilisation d'une forte part de chasseurs, ce qui est regrettable, car on y trouve sans doute la grande partie des chasseurs de plaine abusés par le FIDS 67.

Ont obtenu, la proposition à 10 secteurs, celle jugée en son temps "injuste" par le FIDS 67, mais néanmoins présentée pour favoriser la deuxième : 514 voix, la proposition à 17 secteurs savamment calculée : 648 voix.

Avec 136 bulletins nuls et le solde des abstentionnistes dépités avant le vote, la majorité requise de 671 voix n'était donc forcément pas atteinte.

Cependant, contrairement à ce qu'on pouvait penser ou attendre, le Président, au lieu de proclamer le défaut de majorité a immédiatement expliqué que dès demain les courriers avec la facture des contributions partiraient, suivi quelques jours plus tard de ceux réclamant le versement de la contribution de base de 12%.

J'ai beau cherché à faire comprendre au Président que ce n'était pas possible après un bref calcul, rien n'y a fait pour être écouté. Au contraire j'ai encore eu droit à quelques gentillesses au passage, alors que j'avais été d'une sagesse exemplaire tout au long de la soirée...

C'est donc dans la confusion, entre ceux qui avaient entendu mes tentatives d'alerte et ceux qui avaient écouté le Président, que la salle s'est petit à petit vidée.

Décidément, le FIDS 67 est bien "un système" à part où la démocratie semble vraiment absente, surtout lorsque pour une fois et de façon surprenante, elle permet d'y mettre un petit grain de sable.