A l'heure de l’hallali sonné par le Préfet et la République (en marche) qui voit les travaux préparatoires du GCO passer en force avec l'aide de 500 gendarmes pour pouvoir rester dans la fenêtre d'abattage des arbres avant le 25 septembre, il est intéressant de revoir combien la "démocrature" reste ancrée dans notre société.
"Les lois ne font plus les hommes, mais quelques hommes font la loi". La chanson, "la vie ne m'apprend rien" de l'écorché vif Daniel Balavoine, est sans doute la meilleure référence pour symboliser la manière dont le GCO s'est "imposé" contre vents et marées au petit peuple que nous sommes. Le futur "couloir à camions" de Europe du Nord au Sud est une succession de contradictions et pourtant il va se faire. Il paraît "qu'il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre". Dans le cas présent on est servi. Audika a un bel avenir devant lui !
Au départ, dans le siècle précédent, le GCO avait pour "utilité" de fluidifier le trafic pendulaire des rurbains vers Strasbourg en détournant le trafic de transit. Beaucoup de gens, notamment ceux qui "commentent" ou twittent l'actualité sont restés en arrêt d'images et croient toujours que bientôt ils vont se rendre sans bouchons au travail et rentrer paisiblement le soir. Pourtant, pas besoin d'être Enarque pour comprendre que les "embarras de Strasbourg" resteront tant que la capitale européenne aimantera l'emploi et l'activité. Rapidement, les "fans", pardon ceux qui croient encore aux paroles des politiques, verront que "ce ne sont pas les explications qui font la vérité, mais les faits eux-mêmes" ( Mihail Eminescu). Mais il sera trop tard, le Kochersberg aura été pillé, nos paysages et biotopes dévastés, la pollution et les nuisances sonores multipliées et Vinci aura fait l'affaire.
Et puis d'enquêtes en enquêtes, "l"utilité publique" du GCO a évolué jusqu'à avouer qu'on "préférait que l'Alsace soit un couloir à camions que d'être exclue du monde", comme l'a dit Robert Herrmann, notre Président de l'Eurométropole... C'est qu'entre temps, "ceux qui font la loi" se sont organisés pour chasser en meute et faire de la résonance à travers Chambres de Commerce et de l'Artisanat et l'Automobile Club lié à Vinci, cf mon post : http://www.veillecynegetique67.com/2018/01/malaise-autour-du-gco.html.
C'est qu'entre temps, l'adage du BTP, "ce que tu ne peux obtenir avec de l'argent, tu l'as avec beaucoup d'argent" a fait du chemin au point de faire miner les alliances anti-GCO entre les communes concernées et non concernées par le parcours, entre les syndicats agricoles avec comme résultat un retrait du combat de la FDSEA, résisteriez-vous si pour quelques ares de terres agricoles vous deviez recevoir un chèque de 30.000€ ? Bref, l'attrait vénal a joué le jeu de la séduction pour rester un argument de poids, un magnifique outil d'instrumentalisation à charge de revanche. Dans ce contexte "dark side", la commune de Vendenheim n'est pas restée une ingrate en signant contre le résultat démocratique d'une votation de sa population un accord "confidentiel" qui sent bon la pourriture, "si tu la fermes et fais profil bas, à toi des compensations".
Au final, ne sont donc restés que quelques pots de terre autour d'Alsace Nature, de Comités locaux comme GCO Non Merci, de la commune de Kolbsheim et de son château classé au patrimoine national, renforcés par une poignée de zadistes. L'objectif des "quelques hommes qui font la loi", coller une étiquette d'écolos au mouvement contestataire a ainsi été exploité de main de maître, sachant que l'opposition citoyenne, individuelle ne pouvait se rassembler se fédérer en dehors de ce qui reste des Verts et donc par là se décrédibiliser progressivement auprès du grand public pris dans les embouteillages de Strasbourg. Si le mouvement avait pu rester comme avant tout un mouvement citoyen apolitique de masse, l'image véhiculée n'aurait pas été la même cf ce commentaire d'un lecteur des DNA :
"skyfligth - 12.09.2018 | 10h09 Qui êtes vous ?
Je vous retourne la question, vous représentez qui exactement ? La poignée d’écolos rouges-verts se croyant au dessus des lois de la république ! Pfff..."
Reste que la messe est dite par l'intermédiaire du Préfet, le petit doigt au pantalon de Paris, grâce aux forces de l'ordre au service des "quelques hommes qui font la loi" et pas du citoyen, grâce à l'hypocrisie du jeu politique dont le dernier exemple est d'accepter un rendez-vous auprès du nouveau Ministre de l'Environnement jeudi, le temps d'abattre irrémédiablement les quelques hectares de forêt, l'urgence du moment pour Vinci.
Vous savez quoi, je vais écouter Smooth FM, la top radio du blues !
http://www.radioonline.com.pt/smooth/
et vive le Bundschuh plus que jamais !
Daniel Balavoine : "La vie ne m'apprend rien"
En plateau et en public, Daniel Balavoine, au piano, chante "La vie ne m'apprend rien", accompagné par des musiciens.
Sa prole et gueule manque à la société, un artiste, un vrai