Pillule contre prolifération

23 Mai 2016

Après l'Espagne, cf post du 12 mai dernier sur le recours à la chimie pour contrôler ce qui relève de la priorité absolue du monde animal, la reproduction (cf son ethogramme)

http://www.veillecynegetique67.com/2016/05/quand-les-keilers-guetteront-aux-coins-des-bois.html

l'Autriche, à son tour, se lance dans l'expérience. Le Lainzer Park, soit le Chambord viennois, un parc de 22 kilomètres et de 2.450 ha, dont 1.945 ha de forêt jusque là régulé par la chasse va également s'attacher à réduire les différentes populations de grands animaux par sarbacane interposée. Mouflons et daims vont être les premiers à subir un programme de vaccination pour contrôler leur fécondité sur plusieurs années. Inutile de dire que la fédération autrichienne des chasseurs est "vent debout".

Au-delà de ce qui pourrait être un épisode de plus dans les projets dits expérimentaux pour réguler la prolifération des animaux chassés sur fond d'anti-chasse, il convient de relever que l'Etat français est également dans le coup, suite à un "accord international de collaboration" entre le Lainzer Park et celui de Chambord, cf le pdf joint...

Tiens-tiens...

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Le "projet expérimental" du Lainzer Park

Scenario de mauvais film ou réalité de demain ?

Quand le GCO fait salle comble

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30/05/2016 12:19

Ci-après la contribution et l'éclairage de Monsieur Etienne Guillaumat, Directeur de la chasse et de la forêt du parc de Chambord, suite à la rédaction de mon article : "Cher Monsieur, > > Afin de couper court aux fausses rumeurs, je tiens à vous préciser > qu'il n'est en aucune façon prévu de procéder à de telles > expérimentations à Chambord. Notre programme scientifique sert au > contraire à démontrer que la chasse est le seul outil pertinent pour maîtriser les populations > d'ongulés sauvages. Cordialement EG"

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meriot de gueidan

24/05/2016 10:58

la pilule pour les sangliers, encore un vétérinaire qui veut jouer aux apprentis sorcier ! cela me rappel étrangement un autre vétérinaire, qui pour réduire une autre population de gibiers à déclenché une catastrophe mondiale, qui s’appelle la myxomatose ! Pourtant on connait parfaitement les facteurs qui favorisent la prolifération d'une espèce et les facteurs qui génèrent la diminution d'une population d'animaux sauvage. Pour ne pas risquer soit de faire disparaitre l'espèce sanglier, comme le grand hamster par exemple, voir de créer des conséquences que nous ne soupçonnons pas ou que ne maitriserons pas, il conviendrait plutôt d'appliquer les principes de précaution comme on le fait dans tant d'autres domaines et d'agir sur les causes de prolifération et pas sur le mal, pour ne pas dire le mâle ...

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La chasse est devenue au fil du temps une des activités de plein air la plus réglementée, avec l'émergence de contraintes de plus en plus fortes qui nous privent d'un bonheur de plus en plus rare de nos jours, et dont jouissait encore nos anciens, l'insouciance, la liberté. Aujourd'hui, la chasse se traduit et se décline en Schémas Cynégétiques, en plans, en directives-arrêtés-réglementations et autres tracasseries. Fini le temps où l'on sortait sans se poser de questions, pour, au contact de la nature, "recharger ses batteries", se libérer la tête du stress du quotidien. Maintenant ce n'est plus le savoir chasser qui guide les sorties, mais plutôt les textes, voire la confrontation avec ceux qui voient la nature comme un parc personnel de loisirs, sans se soucier du besoin de quiétude animale. Dans ce contexte, le chasseur, qu'il soit de base ou adjudicataire perd de plus en plus sa dimension de gestionnaire de la faune sauvage pour endosser une fonction de régulateur aux ordres des instances ou d'une Administration. A charge, trop d'abus ont été et sont commis par une catégorie de nemrods, faute peut être d'avoir fait le ménage en interne dans notre propre communauté. Aujourd'hui, les chasseurs payent dans leur ensemble pour les "écarts de comportements" de quelques uns, pour les responsables des dérives du sanglier, pour les pratiques de braconniers d'autres. Nous sommes trop sous la menace de la disparition de la chasse pour continuer à se voiler la face et continuer à se présenter "plus beaux" que nous ne sommes. Etre exemplaire et fier de nos pratiques est possible tant que nous avons la volonté d'abord de sauvegarder nos milieux naturels pour la survie de l'ensemble de la faune sauvage. La chasse est alors juste un moyen de sauvegarde comme un autre et non plus une fin en soi. Puisse les jeunes et nouvelles générations de chasseurs revenir aux valeurs de la chasse défendable et sortir de la chasse "loisir" ou scoreuse où le fusil prime sur l'art de la chasse et sur ce devoir de sauvegarde de la faune sauvage. En attendant, il est de notre devoir de "faire le boulot" pour reprendre une expression à la mode. Cela passe, s'il le faut, par la nécessité de dénoncer les dysfonctionnements, les hypocrisies, l'intérêt particulier, bref, tout ce qui peut rendre la chasse indéfendable. Dans ce sens, il est aussi primordial et sain que "les tenants des pouvoirs" puissent entendre d'autres discours, dès lors que les raisonnements s'appuient sur la vérité des faits. La remise en cause n'est pas l'aveu d'une faiblesse, mais le moyen de sortir d'une ornière dans laquelle une partie du monde de la chasse s'est mis. Ce blog se veut donc de faire entendre d'autres analyses, d'autres approches de la chasse en Alsace par une "veille cynégétique". Ce n'est pas parce qu'une décision est prise et donc imposée par des représentants élus qu'elle est la vérité. Léon Rapinat