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"Ce que tu ne peux avoir par l'argent, tu l'obtiens par beaucoup d'argent", devise venant d'un ancien du BTP allemand de l'après-guerre et qui peut résumer le marché conclu, pardon "protocole d'accord", signé le 1er mars 2023 entre l'Etat et la FNC pour maîtriser les dégâts de sangliers. Montant du deal ? 60 millions sur trois ans mis sur la table pour mettre les chasseurs de sangliers au pas. Pour le FDIDS du Bas-Rhin, le montant sera de 1,300.000 euros. Pas négligeable la motte de beurrre à mettre dans les épinards ou plutôt dans le maïs, le blé et les prés de nos lots de chasse, non ?

Evidemment, comme dans tout deal il y a une contrepartie qui risque bien de faire paser la bouteille de grand cru classé au vinaigre, en tout cas poser la question du verre à moitié vide ou à moitié plein. Que nous est-il demandé ? Deux langages possibles, un premier celui des verbes du premier groupe qui donnent la feuille de route dans une "boîte à outils" en cinq chapitres qu'on retrouve dans les documents présentés par les instances et un deuxième plus direct, tout mettre en œuvre pour réguler la population de sangliers, en clair "tirez, tirez, tirez. comme Il fut dit dans un temps pas très lointain.

Premier constat :

si d'aventure certains pensaient encore faire des affaires avec la bête noire, il est trop tard, les adjudications sont passées, en tout cas en communales, quant aux domaniales, il va être temps de passer le bébé à la maison mère.

Deuxième constat :

c'est la fin de la chasse en "gestion libre de stock", si certains pouvaient encore avoir des doutes, nous sommes dans la chasse destruction, avec derrière tout l'arsenal nécessaire pour suivre la baisse des "effectifs" tout au long de la saison par des déclarations en direct des pièces tirées sur une plateforme "d'intelligence réelle..., excusez-moi, il faut comprendre un logiciel permettant la simplification administrative.

Troisième constat :

les grands dindons de la farce seront toujours et encore les chasses de plaine sans bois adossées à des massifs forestiers et qui plus que jamais vont devoir faire le garde champêtre nuit après nuit quasiment tout au long de l'année, alors qu'ils n'ont aucune responsabilité ou possibilité d'influer sur ce qui se passe en forêt.

Quatrième constat :

les lieux de vie et de gestion du sanglier, soit essentiellement la forêt se frisent les moustaches, le sanglier étant la manne des battues, avec un taux de base ramené de 12 à 5%, sauf à être en territoire de chasse mixte avec des prés ou des cultures. Avec 30% de la totalité des recettes du FIDS 67 à couvrir par la sectorisation, les factures vont devenir explosives sur de nombreux lots.

Cinquième constat :

en vendant ce qui nous restait d’âme, nous sommes allés droit là où nous creusons notre tombe, vers le régulateur, là où le grand public nous voit dans sa perception de la chasse, là où nos opposants peuvent nous accepter à condition de chasser en dehors du week-end end du mercredi et des jours fériés si possible.

Mon épouse a sans doute raison, c'est le bail de trop.

Tag(s) : #Gestion du sanglier et des dégâts
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