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Hier au soir du 23 juin, la commune de Vendenheim organisait une réunion d'information pour ses habitants et tous ceux qui voulaient savoir ce que matériellement le tracé des 24 kms d'autoroute payante allait apporter de bon aux populations concernées par le chantier.

D'emblée le maire de Vendenheim a clairement donné le ton. Ce GCO en qui beaucoup voit le progrès et l'avènement d'une circulation fluide aux heures de pointe dans la traversée de Strasbourg reste une hérésie, une gabegie, pour ne pas dire une fumisterie. Quant à la trahison des élus de gauche, mieux vaut ne pas en parler, merci Monsieur Ries qui considérait un temps le GCO "comme inutile" et qui aujourd'hui revendique le droit à un air propre pour ses concitoyens de Strasbourg. Que les habitants de Vendenheim, commune la plus impactée à tous les niveaux avec Gries sur Souffel et Kolbsheilm, servent d'aspirateurs à particules fines, ne le dérange pas. Je croyais que les citoyens étaient tous égaux. Mais voilà, il y a les gens de la ville et les gens de la campagne.

Merci aussi à Monsieur Richert qui à Wimenau pourra continuer en toute quiétude à gonfler proprement ses poumons de l'air pur des Vosges du Nord et à vivre en quiétude, pendant que les Fédinois seront cernés par bétons, bruits et voitures à tout jamais, au nom du sacrifice ultime à l'intérêt général.

Merci à Monsieur le Président de la Chambre de commerce de vanter les emplois créés par la construction, la richesse engendrée par les gains de temps matin et soir pour les entreprises et de crier sur les toits que "la rentabilité du GCO était garantie et les impacts maîtrisés". Visiblement, il ne connaît pas le dossier, à moins que la démagogie soit son plat préféré.

Merci à Vinci d'être venu faire face pour exposer techniquement le projet de construction, sans toutefois apporter de réponses d'impacts puisque tout est encore en phase d'études. De qui se moque-t-on ? Vinci a construit des milliers de kilomètres d'autoroute à travers le monde et n'est pas fichu de dire aujourd'hui si le viaduc de Vendenheim sera à hauteur d'un immeuble de neuf étages, moins ou plus, si la pollution sonore sera de 60 ou 65 décibels... Une chose est sûre, aucun des responsables du constructeur ne voudra habiter le nord de Vendenheim où le tracé passera à 80 mètres des constructions.

Maintenant, s'il faut retenir une chose de la réunion, c'est la clarté de la stratégie voulue par Etat, élus et constructeur : placer le dossier sur un plan technique, avec des garanties de respect des différentes normes environnementales, des garanties de payer la casse engendrée par les travaux sur l'existant, de minimiser les impacts en tous genres, bref de lancer au plus vite les premiers coups de pioches, après les études préalables en tous genres et l'obtention des autorisations administratives, ce qui pour une entreprise de l'envergure de Vinci ne posera aucun problème.

Alors la messe est-elle dite ? Sur le papier oui, à moins d'un revirement du Conseil d'Etat, à moins que le "petit peuple" ne se rebiffe physiquement, exaspéré d'être mené en bateau par les pouvoirs en tous genres. En tout cas les ingrédients sont là, même déjà les gendarmes et les officines de renseignements pour sentir l'ambiance.

Je pense que ce matin, monsieur le Préfet, Ségolène Royal, Cazeneuve, Manuel et François auront sur leurs tables une note disant que vraisemblablement hier soir un vent de détermination s'est levé à Vendenheim avec la naissance d'une association,avec des regards qui ont changé dans la salle, au fur et à mesure des présentations et des questions réponses . Les présents ont vraiment ressenti une forme de désarroi des gens de Vinci, voire une certaine compassion, mais ils ont une mission à remplir, comme de bons et loyaux soldats.

Beaucoup de choses laissent à croire dorénavant à une "zadification" du dossier. En tout cas, la population va très certainement rejoindre son maire, tant les présents ont ressenti l'ampleur des dégâts à venir pour simplement créer du business, avec l'appui de politiques en absence totale de droiture et de sincérité.

Si l'idée des partisans du GCO est de trouver un compromis honorable pour la population de Vendenheim, avec le Président et premier vice-Président de l'Eurométropole, Robert Hermann et Yves Bur, comme soutiens, c'est raté. L'heure n'est pas à la recherche du compromis du moindre mal, mais à la détermination pour faire capoter l'ensemble du projet.

Il paraît que la loi travail, du moins son contenu, est mal connu des Français. Qui aujourd'hui, connaît seulement le prix financier du GCO. Chaque année qui passe il augmente. En 2014 on était à 474 millions, en 2016 à 500 millions, d'autres parlent de 700 millions. Qui plus est ces chiffres sont-ils TTC ou H.T. ?

Une chose par contre est connue, le prix à payer en conséquences pour un projet non rentable qui s'il est abordé objectivement est une hérésie, une "merde" de plus laissée à nos enfants et petits enfants. Quand l'homme sera-t-il capable d'agir en être humain, lui qui pourtant a compris depuis longtemps que "l'argent ne se mange pas" ? Certainement pas encore demain, avec 350 ha de bétons en plus, soit une bonne superficie de la taille de Strasbourg, de l'eau qui ne s'écoulera plus naturellement et ira "dépolluée" bien sûr dans les fossés et rivières, qui gonfleront encore plus avec les grandes pluies, et le soleil qui tapera ses rayons pour augmenter les températures de l'air et les canicules.

Tag(s) : #Billet d'humeur, #Grand Contournement Ouest
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