C'est au final seulement le 13 novembre dernier que la liste des locataires de chasse du Bas-Rhin, mis sous battues administratives a été arrêtée par les services de la Direction des Territoires et signée par le Préfet. La durée fixée va jusque fin décembre. Si les modalités sont indiquées dans le Recueil des Actes Administratifs du 67, les chasses ciblées ne figurent hélas pas en annexe et la Fédération des Chasseurs ne l'a pas reprise non plus sur son site. Sur ce point, il se dit d'ailleurs que la représentation des chasseurs s'est totalement opposée à la mise en place de ces battues, certainement, rappelez-vous, "pour permettre aux chasseurs de faire leur travail", avant (voir post du 15/10 "la FDC 67 démunie face aux chasses de sangliers ?")...
Encore une fois, et comme à chaque année pendant la montée des dégâts, ça gesticule, ça promet la foudre, le temps aux "réseaux" de s'activer et à "la montagne d'accoucher d'une souris"... Pauvre France, cette "Grande Nation", comme le disent avec un brin toujours ironique, nos voisins germaniques.
Au bout du compte, tout le monde reste innocent, il n'y a plus de fautifs ou de responsables, de négligents ou de désinvoltes et la mutualisation des contributions complémentaires sur fond de calculs savants fera comme chaque année, juste avant Noël, le reste, grâce aux votes démocratiques ficelés d'avance par ceux qui risquaient le plus... Elle est tout de même "belle la vie" , quand on est du bon côté !
Maintenant, toute la messe n'est pas encore dite, rassurez-vous, (enfin ceux qui ont mal aux fesses à force de "prendre"), le gendarme de l'Etat n'a pas encore tiré toutes ses cartouches. C'est que l'année prochaine à cette époque, nous serons, (enfin ceux qui veulent encore), en pleine négociation de gré à gré, sur la base d'un nouveau cahier des charges, concocté par l'Administration et non par les chasseurs.
Et là, si j'ai bien compris les intentions, l'obstacle sera peut être un peu plus rude à contourner dans la mesure où face à la pression du monde agricole, il s'agira de donner des gages que la plaisanterie des chasseurs en forêt s'arrêtera à l'avenir. Nul doute, la régulation des nuisibles, soit le sanglier et le corvidé, seront encore sur le devant de la scène, avec comme objectifs la réduction des dégâts, par une meilleure réalisation des plans de chasse cervidés et chevreuils et par une réduction des populations de sangliers. Pour se faire, il s'agira forcément quelque part de privilégier la chasse locale et non sa marchandisation.
Une ambition louable, mais pas évidente à transcrire et à transformer en succès, face à la puissance de l'argent, à la réduction " forcée" des densités, donc des valeurs cynégétiques des lots et aux habitudes prises par les communes de voir les chasses grimper au ciel, à chaque nouveau bail...