Face à la facture du Fonds d'Indemnisation des Dégâts de Sangliers, de nombreuses voix s'élèvent pour reporter une part de responsabilité des dégâts vers les agriculteurs ou les communes. Sur un plan purement factuel, la réponse à apporter est pourtant simple et se trouve dans l'histoire même de notre chasse, en l'occurrence la loi du 29 juillet 1925. Aujourd'hui, le chasseur "arroseur arrosé", semble avoir oublié qu'il a revendiqué la chasse du sanglier moyennant la prise en compte "sans faute" des dégâts, au sens de la responsabilité civile, via la mutualisation.
"La forêt" a voulu le sanglier sauf qu'aujourd'hui, elle ne veut plus assumer le "mauvais risque" lié le plus souvent au défaut de gestion. Vouloir faire partager la responsabilité des dégâts demande à revenir par la loi vers les communes et les agriculteurs. Je ne crois pas que nos élus locaux soient prêts à défendre cette modification de notre système local à Paris ou à aller contre les intérêts des agriculteurs ou des communes au profit d'une activité de loisir qu'est la chasse.
Par contre, le chasseur a les moyens d'agir individuellement, d'abord en "faisant son travail" qui peut aller, comme par le passé où le petit gibier était roi, jusqu'à l'éradication du sanglier dans des zones à hauts risques. Ensuite, il a toute latitude pour laisser vacants les lots de chasse exposés aux dégâts et à la sectorisation du FIDS 67 ou les "déserts cynégétiques" ou sans avenir, lors des prochaines adjudications. Par ce biais, la "responsabilité" revendiquée reviendrait de fait, en absence de preneurs, à la commune et aux propriétaires fonciers.
Comme le titre la Chasse en Alsace, 2014 sera vraiment "l'année de tous les dangers".