C'est donc sur la base de la sectorisation à 17 que va s'établir la facture des contributions complémentaires pour 2013. Tel est le choix majoritaire des chasseurs sorti de l'urne et proclamé hier soir à l'issue de la deuxième assemblée générale du Fonds d'Indemnisation des Dégâts de Sangliers du Bas-Rhin. A condition que tout le monde verse son dû, les agriculteurs pourront donc être indemnisés et la "paix civile" devrait revenir.
Je suis toujours surpris au regard des chiffres et des votes combien l'adjudicataire-otage du système de répartition des dégâts est généreux et surtout incohérent.
Regardons la répartition des lots de chasse sur les 527 communes qui se partagent les propriétés foncières :
Communal : 953 lots, Domanial : 131, Intercommunal : 19, Réservé : 211
Total : 1 314 lots
Prenez les chiffres 2013 des dégâts :
674 lots produisent des dégâts, 251 lots ont moins de 500€ de dégâts et 640 lots n'ont rien, sachant que parmi ces derniers ont ne connaît le nombre de lots de plaine. Si dans le cas le plus défavorable des droits de vote, les 251 lots n'ont chacun qu'une voix et si dans les 640 lots, une centaine sont de plaine, il devrait y avoir lors des votes au minimum 300 voix refusant l'injustice. Hier soir, 168 votes nuls ont été recueillis.
En clair, nombreux sont les membres qui acceptent de payer le caddy des autres, cf mon post du 17 janvier "le FIDS 67 et la parabole du caddie".
C'est d'autant plus surprenant qu'un tract émis par un collectif des adjudicataires et présidents d'association de chasse responsables a été distribué à l'entrée de la salle et qu'une copie de courrier adressé au FIDS 67 par "les chasseurs et adjudicataires du Bas-Rhin, Haut-Rhin et Moselle"... a été posé durant la séance plénière sur le pare-brise des voitures garées autour de l'enceinte, cf les fichiers joints. Il existe donc des mouvement d'opposition à la gouvernance du FIDS 67, mais visiblement sur le mode du "chacun pour soi", le plus souvent inefficace.
Revendiquer est une chose, obtenir un résultat en est une autre. Proposer des solutions "différentes" que celles pratiquées par le FIDS 67 demandent pour certaines une réforme législative ce que beaucoup oublient. Demander par exemple "une franchise de 30-40% des dégâts répartis entre les agriculteurs, les communes ou encore l'ONF" n'est pas dans le possible du FIDS 67, mais dans celui de nos élus députés ou sénateurs. Par contre, la demande de plus de transparence au niveau du contrôle financier par ce que dans le monde associatif on appelle des "réviseurs aux comptes" est plus envisageable, soit au simple titre de la transparence et de l'information ouverte des membres, soit au titre d'une révision des statuts.
Un nouvel échec du FIDS 67 pour faire passer la sectorisation à 17 aurait pu contribuer à amener le FIDS vers un changement.
Reste, pour revenir à l'AG de hier soir qu'il se dégage une nouvelle fois une zone d'ombre, gênante relative aux chiffres du scrutin. Pour éviter justement toute contestation, j'avais demandé par écrit au FIDS 67 de donner avant le dépouillement des votes le "nombre de membres inscrits et représentés", ce qu'il a fait. Les droits de vote enregistrés étaient de 1539 ce qui plaçait la majorité à 771 voix.
A la proclamation des résultats, on est cependant passé à 1574 inscrits et représentés, soit 35 voix de plus et une majorité de 788 voix ...
A recueilli la sectorisation à 10 : 615 voix, celle à 17 : 792. Si on lui enlève les 35, on est à 757... soit en-dessous du nombre de voix requis...
Ajoutez à cette interrogation que le total des voix décomptés vous amène à 1575... (615 + 792 + 168 nuls) et vous avouerez qu'au pire, comme l'avait souligné le juge du Tribunal d'Instance de Strasbourg : "la gestion juridique et administrative des assemblées générales et de la rédaction des procès-verbaux est comparable à celle d'une petite association de membres peu formés. Elle n'est pas digne du FIDS".
Tract du Collectif des adjudicataires et présidents d'association de chasse responsables
Courrier des Chasseurs et adjudicataires du Bas-Rhin, Haut-Rhin et Moselle
La contestation en Alsace Bossue