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Observation des dégâts de sangliers du 67 sur huit ans

Chacun peut dorénavant consulter sur le site du Fonds d'Indemnisation des Dégâts de Sangliers du Bas-Rhin, les chiffres des dégâts. Il n'en reste pas moins qu'un tableau des dégâts par zone de vie, par massif, à partir des communes et des lots, sur maintenant huit saisons, apporte un autre éclairage sur les responsabilités, les actions ou les défaillances-négligences-désinvoltures des groupes de chasse qu'une simple liste alphabétique annuelle (cf le tableau des dégâts joints).

Gloire et louange, en tout cas, aux secteurs qui ont su inverser, cette année, la courbe, soit par une réduction des densités par la battue, soit par un travail de dissuasion par le tir de nuit, soit par, en forêt, un agrainage linéaire sérieux et sans tir, soit par les trois mesures conjuguées. Le résultat se traduit automatiquement par une baisse sensible de la facture.

Evidemment, la chute des prix des denrées agricoles peut donner l'illusion d'une prise en main des dégâts. Qu'on ne s'y méprenne, la comparaison par années le montre bien. De nombreux groupes sont encore proches de leurs niveaux antérieurs avec pourtant des prix d'indemnisation en baisse. Quel aurait été leur facture avec un prix au niveau de 2012 ?

Maintenant que penser de ceux qui restent dans le haut de leur fourchette ou carrément la dépasse ou de ceux qui pointent leur nez dans la liste des dégâts alors que jusqu'à présent ils n'apparaissaient pas ? Quelles sanctions financières, au titre de davantage de justice dans la répartition de la facture, seront-elles mises en œuvre par le FIDS 67 ?

L'occasion est bonne de marquer les intentions dans les discours en faisant cette fois-ci payer la facture par toux ceux qui ont encore une fois profité du sanglier ressource, comme déjà pendant tout le bail, vu le montant général des dégâts. Selon le FIDS 67, ils sont cette année une quinzaine sans excuses. Selon le tableau sur huit ans, ils sont plus nombreux.

Qu'on ne vienne pas nous dire que les clauses d'exclusion "des groupes à risques", prévues par le Cahier des Charges les a déjà sanctionnés en les privant de gré à gré ou d'adjudications. Les échos du terrain ou de "radio chasse" nous disent le contraire.

Qu'on ne vienne pas nous dire que le sanglier business est du passé du côté de ceux qui ont besoin d'abondance de "bêtes" pour toucher du cash tous les quinze jours depuis la fin octobre. Il suffit de noter ce qui se fait.

Je crains pourtant que les cartes resteront pipées et que malgré la réalité des faits qui montrent année après année que ce sont toujours et encore les même lots mixtes, soit avec bois et plaines ou cultures, qui font la facture et les exagérations, les "sans grades" faisant le travail pour la communauté, seront encore pris pour des François Pignon.

Maintenant vous vous demandez peut être pourquoi mettre avec le titre une photo de cervidé, alors que le sujet traite des dégâts de sangliers.

La raison est simple. Jusqu'à présent la chasse de forêt a défendu son principe, avec la création des FIDS, que les dégâts se font en plaine. Il est dès lors normal, pour elle, que les chasses de plaine participent au paiement de la "surcotisation" devenue entre temps contribution complémentaire, quitte à ne pas voir l'évidence statistique qui comme rappelé précédemment, montre que les dégâts sont le fruit des chasses mixtes appartenant à un même groupe.

Or que se passe-t-il actuellement en forêt avec le Cahier des Charges autour du cervidé, du chevreuil et de la prise en compte des dégâts ? Le même distinguo que celui fait par les FIDS avec la plaine.

Là où il y a des lots avec des futaies et des parcelles en régénération, on se retrouve dans une configuration équivalente aux chasses mixtes de sangliers, là où il y a beaucoup de végétations basses, on se retrouve comme avec une chasse de plaine sans bois mais uniquement avec des cultures nourricières exposées aux dégâts et là où il n'y a que du grand bois avec en plus autorisation d'agrainage, des ronciers, des chênes et des châtaigniers on tient le "jack pot", comme pour les lots de sangliers en forêts, soit sans cultures, donc sans dégâts.

En poussant le bouchon de l'ironie jusqu'au bout, je pense qu'il y aura bien quelques groupes, à l'abri des dégâts forestiers ou en forêt mixte, qui vont à l'avenir demander la création d'un Fonds Départemental d'Indemnisation des Dégâts Forestiers de Cerfs et Chevreuils, avec mutualisation de la facture...

Peu importe, de toute façon, d'une manière ou d'une autre, comme pour le sanglier et les chasses de plaine, il y aura pour le prochain bail en forêt des lots "magiques" (mais pas trop longtemps non plus), des lots à "emmerdements max" avec la régénération, des lots pour "viandards habiles" , en attendant très rapidement des lots vides partout, comme en plaine pour le petit gibier.

Tag(s) : #Billet d'humeur, #Vie des instances de la chasse
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