Hier soir s'est donc tenue l'assemblée Générale du Fonds d'Indemnisation des Dégâts de Sangliers du Bas-Rhin. Autant dire que les absents n'ont pas eu tort, on s'est ennuyé ferme. Eh oui, depuis que "le clown", se tait, comme certains ont aimé à me surnommer, plus de questions embarrassantes, plus d'interpellations du Comité, plus de remises en question, tout passe comme une lettre à la poste. Finis le spectacle, il n'y a plus de cible à tancer, c'est-à-dire à qui faire "frontalement des reproches de manière sèche autoritaire et cassante" pour noyer le poisson. Pourtant, des sujets d'interrogation restent.
Sur la forme, il reste toujours de quoi redire. Une AG est faite pour rendre compte aux membres du travail accompli, dans le cadre du mandat accordé et pour expliquer comment l'argent a été utilisé. Il est toujours suivi d'un quitus au Président sur le rapport moral et d'un quitus financier au trésorier. Au FIDS 67, que nenni. On vote sur les choix de sectorisation pour financer le manque de recettes de base au regard du montant final des dégâts et sur le montant de la contribution pour l'année à venir, soit 2017, un point s'est tout. Le reste est sans importance... Pourtant, dans l'absolu, l'absence de quitus moral et financier peut provoquer la demande de démission du Président et du trésorier. Maintenant, nous sommes bien d'accord, il n'y a pas de raisons d'aller dans ce sens, tant la gestion et la finance semblent sans histoire, le sanglier est maîtrisé, grâce aux actions des chasseurs, mais pas de tous, comme il a été souligné et le trou financier à combler est supportable.
Il n'empêche, ça serait tout de même sympa de remettre à l'inscription une copie du compte d'exploitation et du bilan aux membres venus se déplacer. A nos âges et la pyramide des chasseurs l'attestent, nos vues deviennent fortement déficientes et je mets la moitié de la salle au défi de redire le montant de quelques chiffres clés du compte de résultat et du total de l'actif et du passif montrés sur l'écran de la salle... Les comptes du FIDS 67 restent donc toujours encore presque dans le "secret défense", je rappelle que les statuts ne prévoient de réviseurs aux comptes. Là encore ce n'est pas , selon l'expression à la mode actuellement de Martine Aubry, parce que "là où il y a un flou, il y a un loup" qu'il faut chercher noise au FIDS 67, c'est juste une histoire de respect des grands principes de tenue d'une AG, de confiance et de communication.
Sur le fond, les membres n'ont pas eu non plus de grands émois ou interrogations, pourtant il y aurait eu de quoi interroger, débattre. Selon les dires du Président, un important chantier pour 2017 va être la modification de la loi sur les FIDS. Mais pourquoi donc ? Quels articles ? Dans quel sens ? Moi, je connais le comment du pourquoi. Mais les plus de 800 membres ? Et personne n'a fait preuve de curiosité ? Cool, diraient les jeunes !
Le FIDS 67 a aussi connu en 2016 un échec en première instance dans son procès avec les exploitants agricoles de la raffinerie de Reichstett, soit entre autre un ancien membre du comité. Rien, dans le rapport moral, rien comme question dans la salle ou en question écrite déposée au préalable selon les statuts. Trop cool, pourtant un certain nombre de membres du Ried Nord sont directement concernés, tout comme l'ensemble des membres du FIDS 67, en cas de confirmation du jugement.
Personne non plus n'est heurté par le maintien des contours de la sectorisation à 10 qui reste à la base du système de calcul du FIDS 67 des contributions complémentaires. Dans notre cas personnel, nous n'avons une fois de plus pas de dégâts sur notre territoire, parce que "nous avons fait le boulot", pourtant nous allons une nouvelle fois payer pour des dégâts de sangliers commis à Brumath, Lembach, Wissembourg-Gries. Aucune chance que ce soit pour des sangliers de notre secteur et pourtant nous sommes pris dans la nasse de la mutualisation compte tenu de l'étendu du secteur retenu, sous prétexte qu'il n'y a aucun obstacle naturel entre Betschdorf-Brumath-Wissembourg-Lembach-Gries, ce qui est faux. Toutes les études sur le sanglier montrent bien que les dégâts se font dans une zone dite des 360° autour des lieux sinistrés et pas à partir de populations à des kilomètres coupés par des contournantes, des voies express, des villages ou autres obstacles. Mais ça passe, en attendant qu'une nouvelle année sinistre en terme de dégâts voit le jour.
Reste le résultat des votes des résolutions. Sans surprise, sauf...
C'est bien la sectorisation à 25 qui est sortie des urnes avec 539 voix contre 222 pour la sectorisation à 10. Par contre pour ce qui est du choix entre une contribution de base à 12% et 11%, c'est la "moins chère" qui a été votée par 390 voix contre seulement 375... Intéressant non comme résultat ?
Le comité en tout cas n'avait pas "pricé" que les membres retiendraient la promo de 1%. Preuve aussi que la "solidarité" entre chasseurs n'existent pas. Preuve que les territoires de forêt, soit les véritables gestionnaires du sanglier, restent les grands bénéficiaires du système mis en place par eux-mêmes, en l'occurrence par l'ex-syndicat des chasseurs en forêt. Aux chasseurs subissant les dégâts de combler par la suite avec la contribution complémentaire, le 1% manquant. Décidément, notre communauté est désespérante et les futurs débats sur le prochain Schéma Cynégétique ne vont pas arranger les choses ou réconcilier les égoïsmes. Tout le monde est soi-disant chasseur, mais dans la réalité "voisin" au sens le plus négatif.
Comme dirait Alfred, pour ceux qui le connaissent, "merci d'avoir demandé" !