Actuellement, la chasse en prend de partout, sur le terrain politique du concours Lépine des propositions électoralistes en vue des présidentielles avec Yannick Jadot, sur le terrain des faits divers avec deux accidents touchant des non chasseurs. Que la chasse ou plutôt l'idée de son interdiction serve à faire parler de soi et de son parti politique n'est pas dérangeant en soi, tant que la démagogie ne devient pas un argument et que le débat est sain, bien plus compliqué est de faire accepter par le grand public l'infortune, quand une balle non arrivée sur un animal touche une personne au mauvais endroit, au mauvais moment.
Dieu sait qu'aucune autre activité de plein air ne voit son activité autant encadrée et réglementée que la chasse et sur le thème de la sécurité si la règle du DIF 30 est appliquée par chaque tireur, rien de grave ne peut se passer, sachant que le risque zéro n'existe nul part.
La Distance de tir en battue de grand gibier, dès que le terrain est ouvert, ne peut qu'être court, raison de plus lorsque des habitations ou des voies de circulation ou de promenade sont à proximité. Sur ce point nous sommes dans le bon sens et sur la responsabilité de l'organisateur qui doit prendre en compte les critères de l'environnement des postes attribués.
L'Identification préalable de l'animal est un incontournable, car chasser ne signifie pas tirer sur tout ce qui bouge, mais en premier reconnaître si l'animal visé fait bien partie des animaux ouverts au tir et accessoirement s'il n'y a pas méprise ou confusion. Dans tous les cas, dans un premier temps à la perception auditive ou visuelle, le fusil ou la carabine reste au sol et non à l'épaule, le doigt déjà sur la queue de détente. Sur ce point, nous sommes déjà dans une phase plus compliquée, il est indéniable que nous avons encore un nombre certain de "nerveux de la gâchette" qu'il faut tout simplement écarter des battues.
Au tir, tout morceau de plomb n'atteint sa cible, c'est l'inverse qui est le plus fréquent. Une pièce pour trois tirs est un bon score, fréquemment les tirs en battues sont plus proches de cinq. Une grande proportion d'ogives vont donc se perdre dans la nature. Si le tir est Fichant, là encore rien de grave ne peut se passer. Tout au plus nos détracteurs vont aller éventuellement sur le terrain du chasseur-pollueur ! Sur un sanglier, bas au sol, le tir est presque naturellement fichant, sur un chevreuil ou un cervidé beaucoup moins. Un écran végétal ou naturel derrière le gibier, mieux encore un mirador de battue donnent de la sécurité au tir dans ces cas là. Et là, le monde de la chasse est en retard, en matière d'aménagement des postes de tir. Sur tout terrain plat les postes devraient être en hauteur, ce qui forcément représente un coup financier important, selon la taille des lots de chasse. C'est un sujet pour la Fédération Nationale et les Fédérations départementales.
Quant à l'angle des 30°, il concerne uniquement la sécurité des postés et donc des chasseurs entre eux. Là encore, l'emplacement des postes prend toute son importance. Une règle simple s'applique, aucun gibier, aucun trophée ne vaut le risque d'accident de chasse. Si le poste pose problème, mieux vaut le laisser ouvert que de mettre en danger la vie d'autrui.
Reste le problème, maintes fois déjà abordé sur le blog, celui de la "nature ouverte à tous" en tous lieux et tous moments, de jour comme de nuit. Là encore le bons sens voudrait que les parties de nature chassées collectivement soient tout simplement fermées à toute autre activité le temps de la traque au pire, voire de la journée au mieux. De nombreuses battues administratives se déroulent de cette manière. Les panneaux signalant une battue, style "chasse en cours" ou "dangers chasse" ne servent à rien, au contraire elles provoquent l'inverse, la bravade ou le doigt d'honneur par les temps qui courent et deviennent source de conflits accrus.
Nous sommes désormais dans une société de contestation où droits, devoirs, bon sens, bienveillance, respect des biens et des personnes n'ont plus grande place. Nous sommes désormais dans une société connectée où le plus banal des faits divers peut devenir un sujet de révolte et de société en un rien de temps. Beaucoup balayent en permanence devant la porte des autres, sans forcément être experts ou connaître le sujet, mais par effet d'affect ou reprise d'affirmations d'influenceurs, qui viennent des médias, des opinions, des réseaux sociaux ou du jeu politique de plus en plus malsain.
Tout le monde veut désormais sauver la planète, mais se rend-on compte que c'est la vie qui va finir par être pourrie avant la planète, tellement c'est le "fais pas ci-fais pas ça" que chaque camp veut imposer à l'autre qui va prendre le pas ?