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Le casse-tête des battues administratives

De nombreux chasseurs s'interrogent sur la réalité actuelle des battues administratives ou s'agit-il d'un simple "effet de manche" ? Tout d'abord contrairement à ce qui se faisait par le passé, la battue n'est a priori pas annoncée, notamment en mairie, ce qui laisse en principe peu d'opportunité d'intervention à la "cible". Cependant, le groupe de chasse qui figure sur la liste, en l'occurrence celle des 21, sait qu'il risque d'y passer dans la fourchette de temps indiquée, soit le 31 décembre, à condition que la louveterie parvienne à organiser le calendrier. Pas évident quand on sait qu'il s'agit d'aller sur un territoire qui n'est pas familier, de trouver des chasseurs, traqueurs et chiens.

A ce niveau, forcément la "confidentialité" peut trouver ses failles. Ensuite, tous ceux de la liste des 45 ont, dès le début de la saison des battues, ardemment traqué leurs territoires. donc, soit les sangliers ont déjà voyagé en voiture, soit ils ont été décantonnés vers des zones moins exposées puisque les battues administratives potentielles se font par lots de chasse et non par territoires complets.

En tout cas, du côté de Lembach une première cible , victime ou exemple selon le camp, a fait l'objet d'une "visite", des louvetiers, sans résultat, semaine dernière. Cette première serait anecdotique, s'il n'y avait eu de fortes altercations entre l'adjudicataire, renforcé par un voisin et les chasseurs missionnés du Préfet, au point de devoir faire appel aux gendarmes...

Gageons que l'affaire ne s'arrêtera pas là pour les intéressés et les chasseurs du secteur qui "ont trahi", en allant renforcer la battue administrative... bonjour l'ambiance...

Maintenant, si on regarde de près le dossier sanglier-dégâts-punition des responsables et efficacité, je me demande si la meilleure solution ne serait pas de dresser effectivement une liste large de chasses soumises potentiellement à B.A. en septembre, sur la base des dégâts, notamment récurrents et d'attendre la fermeture de février. Dans ce laps de temps, sont enregistrés par la DDT les comptes-rendus obligatoires mensuels, notamment sur le nombre de sangliers comptés aux battues, sont relevés les "échos" entendus par-ci par-là, on pourrait même envisager qu'un agriculteur ou élu de la commune participe aux battues comme traqueur pour juger sur place... et en fonction du bilan général, une battue administrative de contrôle pourrait être effectuée ou non, à partir de février. Seraient uniquement tirés les sangliers de la classe jeune. Mais, selon le nombre général de bêtes vues aux cent hectares serait considéré ou non comme responsable des dégâts de l'année à venir.

Regardez ce que l'ONF envisage de faire en Moselle sur certains grands lots de chasse si le plan de chasse cervidé n'est pas réalisé à 75% avant Noël ? Ils comptent chasser le territoire au jour et à l'heure qu'ils auront décidé...

Entre les solutions radicales et l'objectif à atteindre qui oblige le chasseur à l'équilibre agro-sylvo-cynégétique, selon le cas par la B.A., la marge de manœuvre existe certainement. La communauté parviendra sans doute à une solution pour les dégâts de sangliers, le jour où les contributions complémentaires ne seront plus mutualisées et que le partage de la responsabilité se fera notamment à partir du "360°" autour des zones de dégâts.

En tout cas, le casse-tête autour du sanglier et des B.A. reste entier.

Tag(s) : #Billet d'humeur, #Faune-Nature-Ecologie et Chasse
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