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Pour mécontenter personne, le mieux est-il de ne rien dire ?

Je pense qu'avec l'arrivée dans les boîtes aux lettres de l'invitation du FIDS 67 à la prochaine assemblée générale pour déterminer le montant de la contribution complémentaire à payer, les tensions vont se raviver dans la communauté des chasseurs, chacun connaissant maintenant la fourchette de prix à payer pour la campagne déficitaire de 2013/2014.

Forcément, mes prises de position dans ce blog, contre le "système" mis en place depuis des années et défendu par les plus "addict" au sanglier, vont agacer encore plus quelques-uns. Maintenant je rappelle que ce blog est né autour de la notion de veille, à partir de l'actualité cynégétique, tout en cherchant à rester le plus factuel possible sur la base des données disponibles ou récupérées (chiffres, statistiques, rapports, réglementations, directives, circulaires, etc...).

Dans ce contexte, il me paraît maintenant bienvenue et nécessaire de reprendre l'historique de tous mes articles traitant du financement des dégâts, de la naissance du blog à ce jour. On ne peut comprendre autrement mes prises de position, fruit de la réalité du terrain et résumée en une formule et une citation :

  • " les chasses de plaine non mixtes ont été prises en otage par la forêt pour financer leurs excès et leur manque de volonté de gérer les populations de sangliers dans le respect de l'équilibre agro-cynégéyique et ce en plein milieu d'un bail de chasse en cours de neuf ans"
  • "à chaque fois que le rapport de force n'est pas favorable au FIDS, il a toujours hésité à mettre en œuvre le principe de responsabilité prévue par la loi de 2005" analyse de Bruno Cinotti, ancien Directeur Départemental des Territoires.

J'ajoute que je respecte entièrement la liberté individuelle et les choix de chacun, y compris de ceux qu'on donne comme des "éleveurs". Personnellement, j'ai pris une chasse que je savais finançable quels que soient les cas de figure et qui correspondait à mes visions de la gestion d'un territoire, en l'occurrence autour du petit gibier et non du grand gibier et encore moins du sanglier.

Pour autant je n'ai strictement rien contre la chasse en forêt, ou les partisans du sanglier ressource, tant que chacun assume le facteur risque des dégâts, comme en plaine. Personne ne se montrera solidaire avec moi si demain j'ai un lièvre qui me dévaste des plants d'asperge, de choux ou de tabac dans ma plaine (cf l'article de notre Président de fédération dans le dernier "infos'Chasse sur le futur cahier des charges).

De la même manière, je reste un défenseur de notre système de mutualisation des dégâts de sangliers, à 10-12%, voire 15%, de par la biologie du sanglier qui en fait un animal opportuniste, capable de se décantonner par appétence et d'apparaître temporairement aux quatre coins de notre département.

Ma solidarité au-delà de la contribution de base par contre s'est arrêtée à partir du moment où le sanglier est devenu pour beaucoup une ressource pour financer des budgets de chasse, y compris en plaine où il a fini par contribuer au déclin du petit gibier au moment où il fallait au contraire redresser les manches pour sauvegarder ce dernier.

"Le sanglier nous a tuer" par ce que son développement demande peu de compétences, de travail permanent et d'attention. Donner lui de la quiétude et du maïs et il vous le rendra au centuple. Devant tant de générosité, il a fini par rendre fataliste et défaitiste le chasseur de plaine au point d'en faire sur les chasses mixtes le gibier de base en remplacement du lapin ou du lièvre du temps de la corne d'abondance.

Par ailleurs, je reste très attaché à la vie démocratique associative. Nos instances se sont façonnées ou fait façonner des statuts totalement fermés qui bafouent toute souveraineté des membres, au point que les assemblées générales n'ont plus aucun sens, les statuts ou les délibérations d'une année pouvant par exemple être annulées ou modifiés au gré des difficultés rencontrées ou lorsqu'on se rend compte qu'elles posent problème.

Enfin, l'ensemble des textes qu'ils soient législatifs ou réglementaires ont en permanence été détournés ou inappliqués pour ne pas aller vers l'obligation de résultat dans la gestion des populations de sangliers ou vers la responsabilisation financière à partir d'un zonage des dégâts. Résultat, les directives sur la gestion des ongulés pleuvent et va être faite par d'autres, avec un chasseur décrédibilisé qui va terminer sa carrière comme régulateur d'espèces.

Longtemps, j'ai naïvement cru que présenter une argumentation fondée sur les faits, débattre avec des contradicteurs ou sensibiliser les politiques ou l'Administration sur les conséquences de décisions prises pouvait aider à l'éveil des consciences, mais ce n'est pas comme cela que fonctionne un système dans notre pays. "Le clown", "l'illuminé", "l'amuseur public", "le pinailleur" ou autres surnoms gentils reçus en lieu et place de contre-arguments solides laisse donc dorénavant le soin a d'autres de débattre publiquement sur la chasse.

Par contre, sur un blog "scripta manent" contrairement à une intervention verbale en assemblée générale ou à un courrier le plus souvent ignoré par le destinataire. De plus, sur un blog, l'ensemble des publications restent accessibles à tout le monde, à tout moment et permettent lorsqu'on les reprend de suivre les différents épisodes qui peuvent construire une pensée ou une action. C'est dans ce sens que j'ai listé ci-dessous les posts concernant notre "cher" sanglier, pour rappeler que mes arguments ne viennent pas d'une représentation personnelle, mais d'une analyse des faits du monde réel.

4 mai 2013 : "le scandale du financement des dégâts dans le 67"

6 mai 2013 "récit du chasseur de petit gibier, otage du sanglier ressource de la forêt"

15 mai 2013 "au sujet de l'alerte lancée ce jour par le FIDS 67"

18 mai 2013 "prévisionnel des dégâts de sangliers du 67 : les gestionnaires responsables, jamais coupables"

23 mai 2013 "le sanglier : la manne pour financer sa chasse de grand gibier"

3 juin 2013 "sangliers : la coupe est pleine pour les agriculteurs"

7 juin 2013 : "les discours et les vérités des chiffres sur la chasse à l'affût du sanglier"

30 juin 2013 : "la faillite d'un système clanique"

1er juillet 2013 : "l'heure des commentaires et des décisions"

9 juillet 2013 : "les dégâts s'invitent en préfecture"

13 juillet 2013 : "l'heure de vérité"

21 juillet 2013 : "un mode de gouvernance à revoir"

24 juillet 2013 : "pas convaincu du tout, mais ne demande qu'à l'être"

26 juillet 2013 : "analyse macro ou microéconomique des causes du fléau sanglier"

3 août 2013 : "qu'il est long le chemin de Damas à faire pour nos élus"

9 août 2013 : "la liste des 45 : le début du tsunami ?"

14 août 2013 : "la dissuasion par le tir de nuit, une minorité concernée"

24 août 2013 : "les chiffres du tir de nuit avec sources lumineuses : criards de vérité"

30 août 2013 : "la pose de clôtures ou l'inégalité de traitement des lots à dégâts de sangliers"

18 août 2013 : "les discours officiels, la réalité sur internet"

15 octobre 2013 : "la FDC 67 démunie face aux chasses de sangliers"

14 novembre 2013 : "chasse et rut du sanglier : l'échec du chasseur gestionnaire ?"

23 décembre 2013 : "un bracelet sanglier : la fin d'un tabou ? "

"L’homme honorable donne une attention spéciale à neuf choses. Il s’applique à bien voir ce qu’il regarde, à bien entendre ce qu’il écoute ; il a soin d’avoir un air affable, d’avoir une attitude déférente, d’être sincère dans ses paroles, d’être diligent dans ses actions ; dans ses doutes, il a soin d’interroger ; lorsqu’il est mécontent, il pense aux suites fâcheuses de la colère ; en face d’un bien à obtenir, il se rappelle la justice".
Confucius

Tag(s) : #Billet d'humeur
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