Lentement, les chasseurs commencent à rugir, en particulier ceux attachés aux territoires de plaine et au petit gibier. Après l'initiative de Jean-Luc Spiegel et du GGC du Ried Sud, c'est au tour de Bernard Schnitzler, Président du GGC du Pays de Hanau de faire passer son "coup de blues" directement auprès des Maires de son groupement, cf fichier joint .
Maintenant, si le prix est une composante importante dans la décision de prendre ou reprendre une chasse, il ne doit pas être l'objectif des négociations. Lorsqu'on décide d'un achat, hors coup de cœur, c'est le duo prix-qualité du produit qui marque la décision. Achetez une chaussure soldée qui est inadaptée à son utilisation ou d'une taille plus petite sous prétexte de faire une bonne affaire n'a de sens. Signer un bail de neuf ans pour un territoire sans quiétude, avec un biotope dégradé empêchant la survie de la petite faune, cf le SMIC, avec que des contraintes liées aux closes générales et particulières du bail, un risque financier permanent lié à la mutualisation des dégâts de sangliers et sans contreparties, sans possibilité de gérer librement son territoire, sans gibiers, est un non sens, pour ne pas dire une "couillonnade".
Aujourd'hui, le débat est à porter bien plus loin, en tout cas pour les territoires qui n'ont plus rien à voir avec les critères d'exigence d'une chasse. On ne veut plus entendre parler de chasseurs qui d'un côté "privatisent les espaces naturels" et de l'autre produisent des dégâts aux cultures et aux arbres. Soit.
Mais alors, allons au bout du bout du raisonnement, cessons de négocier et payer un bien dont on ne peut disposer et sans avenir, mettons bénévolement notre "métier" au service des communes ou "louons" leur notre expertise pour exécuter la mission d'intérêt général de régulation demandée par les propriétaires fonciers et les nouvelles orientations politiques en matière forestière et agricole.
En clair, les chasses de petit gibier dans une campagne de plus en plus rurbanisée et exploitée ne sont simplement plus "louables", en bon nombre d'endroits, même à un prix rabattu à l'extrême et cela bon nombre de maires en sont largement conscients.
Qui parmi eux osera franchir le pas d'une location à l'euro symbolique, comme c'est le cas en Allemagne ???
Courrier du GGC du Pays de Hanau