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Le rendez-vous de Marckolsheim

Oui il existe encore des chasseurs qui refusent la fatalité du déclin du petit gibier, qui veulent défendre une cause perdue, celle d'une nature où tous ses acteurs sont prêts à "tirer" dans le même sens, sans pour autant retourner au temps où l'Alsace était considérée comme "un beau jardin", un Eden pour la petite faune.

Oui il y a de la place pour la petite faune entre les exigences du monde agricole et économique et la "rurbanisation" des communes , pour peu que ceux qui détiennent les leviers aient encore envie de freiner le "tout argent", qui rappelons le ne se mange pas et n'ouvre pas le chemin du paradis... pour peu qu'on ait encore envie de transmettre aux générations futures un semblant de nature et de biodiversité.

En me rendant vendredi dernier à Marckolsheim, il m'a fallu fermer la boîte "nostalgie" et ce n'est sans émotion que je suis retourné sur un secteur qui a marqué mon enfance et bien sûr ma vie. Marckolsheim était comme une limite qui me rapprochait des glaces de l'Auberge de l'Ill à chaque livraison avec mon père et ma sœur des brochets, perdreaux, bécasses et autres morilles à Illhauesern, du temps où Marc Haeberlin était encore, comme moi, un gamin.

Vendredi soir était ma façon de rendre un dernier hommage à Jean-Pierre, à une époque que "les moins de vingt n'ont pu connaître". Certes chaque génération pense que de "son temps" c'était mieux et que la vie y était plus belle, une chose est ressortie de la réunion de Jean-Luc Spiegel et de son GGC, la chasse et son devenir sont en crise, pire sans trop de solutions. "

L'"état problème" est supérieur aux solutions. Le foncier est entre les mains des exploitants, la gestion de la chasse entre celles des élus et au milieu reste le chasseur en quête de jours meilleurs, mais englué dans son choix du tout sanglier, beaucoup plus facile à "produire" que le petit gibier si chronophage. Ce que rêve Jean-Luc Spiegel avec ses mots et sa sensibilité, aider la petite faune à survivre, convaincre les acteurs concernés qu'on peut voir et faire "autrement" est généreux et louable. Mais il n'a pas "les clés du camion". Alors il faut l'aider à faire grandir son mouvement en faveur d'une reconquête du petit gibier. Je ne suis pas convaincu que ce message ou appel à l'urgence ait été perçu par nos instances. Par contre, chapeau à Sébastien Greiner Président du GGC d'Alsace Bossue, venu défendre ses engagements pour les mêmes causes, à Thierry Gingembre venu du même secteur défendre l'incohérence des mesures pour lutter contre les dégâts de sangliers.

Enfin, malgré les difficultés que l'on retrouve comme animateur de ce genre de soirées, je pense que la petite centaine de personnes présentes a a minima eu l'occasion de se parler, d'échanger, de se cultiver, de sortir de "son cadre de référence".

Le plus dur reste cependant à faire, CONVAINCRE que le chasseur est un acteur capable de mener à terme des projets de sauvegarde de la biodiversité tout comme une LPO ou une Alsace Nature systématiquement retenus par les élus, quand il s'agit de gérer des projets environnementaux.

La relocation à venir des territoires est dans ce sens pour des communes l'occasion d'affirmer pourquoi pas un projet de sauvegarde par la chasse de leur patrimoine naturel, face aux "déserts cynégétiques" et paysagers que sont devenus leurs territoires.

Tag(s) : #Faune-Nature-Ecologie et Chasse, #Billet d'humeur
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