A l'instar d'Albert Einstein tirant la langue à un photographe, j'éprouve la même lassitude et dis ,"that's enough". Stop aux égocentriques du buzz, aux exités de la surenchère calculée, aux rois des fausses barbes, aux obscurantistes, à la religion détournée, aux positionnés électoralistes, aux adeptes du partisianisme ou de l'individualisme, à tous les faux-culs, bref stop à tout ce qui rend l'homme méprisable en société.
Oui, la vie en société devient de plus en plus détestable, plus rien n'est accepté, tout est dans l'instant contesté, monté en mayonnaise. Elle a bon dos la liberté d'expression. Lorsqu'elle est détournée pour la rendre perfide, elle n'a plus rien à voir avec un droit, elle devient subversive. Elle est une arme pour mettre le désordre, semer le trouble, saper les fondements d'une vie fraternelle ensemble.
Aujourd'hui, dès que quelque chose ne convient, du politique à l'imbécile, immédiatement l'empire du # se met en branle, les algorithmes faisant le reste pour mondialiser la circulation des opinions. Pour quel résultat ? Assurément financier pour les grands leaders U.S. du "réseautage" en tête du Down Jones, désastreux pour la planète que pourtant tout le monde veut dorénavant verte alors que la pollution numérique représente cinq fois celle de notre parc automobile... Un dodge RAM, futur taxé au poids, pour cause de pollution est un tout petit joueur à côté du smartphone à longueur de journée accroché aux doigts crochus des générations, X-Y-Z & co pour envoyer le plus souvent de l'inutile, de l’égocentrisme, du TikTok à forte empreinte carbone, stocker dans le cloud des milliards de données inutiles, faire du fashion, de l'influence, j'en passe et des meilleurs.
Seul l'être humain est capable d'être aussi inconséquent.
On le confine pour stopper la propagation d'un virus, on lui demande des gestes barrières. Il répond par des incivilités, veut des dérogations pour sortir, sous prétexte de liberté.
Il est l'heure de remettre dans l'actualité notre hymne national alsacien D'r hans'm Schnokeloch et tout particulièrement la dernière strophe qui montre où indécision et incohérence peuvent mener...
"Jean du trou à moustiques a tout ce qu'il veut et ce qu'il a, il n'en veut pas et ce qu'il veut, il ne l'a pas et ce qu'il dit, il ne le pense pas et ce qu'il pense, il ne le dit pas
Et ce qu'il doit, il ne le fait pas et ce qu'il peut, il ne le fait pas et ce qu'il fait, ne lui réussit pas
Jean du trou à moustiques va partout où il veut et où il est, il ne reste pas et où il reste, ça ne lui plaît pas.
"Maintenant il n'en peut plus
Et épuisé par le désespoir
Vivre, pense-t-il, il ne peut pas
Et mourir, dit-il, il ne veut pas
Il saute de la fenêtre
Et entre chez les fous".