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Hier, dans la course à la dérogation préfectorale autorisant et conditionnant la chasse en période actuelle de confinement, la Lorraine infligeait encore un deux zéro à l'Alsace. Moselle comme Meurthe et Moselle avaient sorti leurs arrêtés fixant les règles en matière d'organisation des battues et ou des affûts, alors que 67 et 68 restaient muets, particulièrement le Bas-Rhin, même pas un bandeau fédéral sur le site Internet sur l'évolution de la situation ou l'état des discussions.
Pour ce qui est du fond, on ne peut-être que surpris par l'arrêté "généreux" de la Meurthe et Moselle, pas de limite de nombres de fusils ou de provenance géographique des "invités" par exemple. Quelque part, vis-à-vis des "confinés" privés de nature, le dispositif retenu peut faire désordre et apporter du grain à moudre à tous ceux qui "tirent" sur les chasseurs et ce qu'ils appellent les cadeaux faits à cette communauté détestée, tueuse d'animaux sauvages par plaisir et loisir.
Aujourd'hui, le 67 a enchaîné est rédigé à son tour l'arrêté Covid, plus contraignant en apparence, mais pas plus que cela, reprenant les dispositions d'avant confinement, distanciation, pas de repas servi, pas d'honneur au gibier, bref, on vient avec le masque, on signe avec son stylo à l'extérieur, on paye ?, on s'écarte, on se retrouve au rond mais pas plus de trente, traqueurs compris, à défaut, plusieurs points de regroupement, on se poste sans covoiturage sauf pour les personnes vivant sous le même toit, bonjour les caravanes et la discrétion, cf réalisation du plan de chasse rouge et à la fin de la journée on s'en va...
Pour ce qui est du tir de nuit, la possibilité de recourir à la lunette thermique est cette fois officiellement autorisée et pour ce qui est des affûts, mise en place du même protocole que lors du confinement de printemps, mais plus de limitation de poids.
Globalement, peut-on pour autant parler de "cadeau" fait aux chasseurs ? Sur un plan opérationnel, c'est plutôt une épine dans le pied qu'on lui a gentiment mise. Depuis le 24 octobre les sangliers ont pu donner libre court à leur appétence actuelle pour les larves et vers de terre, soit 14 nuits de tranquillité et de rupture de lutte contre les dégâts. Je laisse imaginer l'étendue de la misère, juste par incapacité d'agir de suite. Mais aujourd'hui, deux semaines plus tard, soit une fois le mal fait, on vous dit allez-y, sauvez les dégâts... N'aurait-on pas plutôt voulu coincer les chasseurs face à leur obligation de payer les dégâts, qu'on ne s'y serait pas pris autrement ? Ceux qui sont au chaud et tirent les parapluies n'en ont rien à suer de la tenue des sangliers en forêt et des dégâts ou de la dissuasion à l'extérieur, ils veulent des chiffres pour montrer l'étendue (ou non) de la destruction des sangliers et du "remplissage" de la mission dérogatoire.
6.000 sangliers à mettre au tapis dans le 67 en trois semaines ou plutôt trois week-ends prolongés, on n'est pas sérieux ? 50 % du minimum du plan de chasse cerfs-chevreuils-daims au 1er décembre, c'est juste une plaisanterie ! En saison pleine, combien de recommandés l'ONF n'a-t-elle pas envoyé par le passé au 15 décembre pour rappeler aux locataires leur retard au plan de chasse, et là avec des caravanes de voitures en forêt on devrait faire mieux qu'avant.... Je ne demande qu'à voir, en plus avec des partenaires suisses, allemands, belges hors jeu par le confinement... et si en plus par malchance les conditions météorologiques ne sont pas de la partie non plus, on fait quoi du chasseur et de son défaut de résultat ?
Pourquoi en France, toujours faire compliqué , quand on peut faire simple ? , Par peur de l'opinion publique qui ne cesse de crier "sus au lobby des chasseurs", vraisemblablement.