L'omnipotence c'est ce "pouvoir sans limites et sans fins" que se donne l'homme. Je reviendrai sur cette notion, lorsque je ferai quelques articles sur nos chiens, étant également comportementaliste de formation.
Mais aujourd'hui, dans la continuité de mes dernières réflexions publiées, je reviens sur ce droit que se donne l'homme sur la nature*( voir aussi la citation).
Pas plus tard que ce matin, les voies navigables ont fait passer le long de la piste cyclable du canal de la Marne au Rhin, un de mes engins favoris, "le broyeur articulé". Nous sommes fin mai, soit en pleine période de nidification des canards qui vivent en permanence, le long du chemin de halage. Des tas de textes parlent de "fauche raisonnée", de biodiversité, du Grenelle de l'Environnement, mais Dieu qu'il est difficile de transposer les discours ou résolutions en acte. C'est pareil au niveau mondial pour le Protocole de Kyoto. quelque part, il y a toujours "un business" qui va tuer les bonnes intentions, si tant soit peu, elles étaient pures au départ...
Dans notre cas local, le "business" n'est pas l'affaire du siècle, il faut même chercher longtemps pour trouver une explication rationnelle à l'opération de ce matin. La seule que je puisse trouver c'est l'ouverture de la saison touristique au 1er avril pour les voies navigables.
Avec les pluies, les herbes ont bien poussé et donc pour assurer une visibilité aux bateaux de plaisance, il a dû être décidé de passer à l'action. Mais si ce raisonnement peut tenir, le fait de "raser" des deux côtés de la piste cyclable devient illogique au regard de l'objectif : améliorer la visibilité aux bateaux de tourisme ???
Or si les canards font leur nid, ce n'est pas dans la bande entre la berge et la piste cyclable, mais certainement dans la partie large à l'opposée. Il doit donc s'agir du syndrome de l'Alsacien qui veut que chez nous, tout soit net et propre. Quand on sait que les canards perdent en cas de reproduction réussie, encore 70% de leur progéniture par prédation, la canne perdue le long de la berge prise en photo jointe (avec un soupçon de mauvaise foi), n'avait pas besoin de ce handicap supplémentaire.
Mais plus tard en saison, les biens penseurs pourront toujours s'en prendre aux "chasseurs" venus faire pan-pan sur les migrateurs, sédentarisés, dans le cas de notre histoire du jour.
« Ne dévaste pas la Terre avec la violence de tes mains »