Allez, on monte d'un cran en Moselle la destruction des sangliers. Sus à l'adaptateur de visée à intensificateur de lumière

25 Novembre 2019

Les jours passent en Moselle comme ailleurs, les densités de sangliers y baissent, sans doute comme ailleurs, battues obligent, le nombre d'adjudicataires "inconscients" y diminue, comme ailleurs, face aux menaces de sanctions, mais rien n'y fait, la facture des dégâts ne parvient tout de même pas à baisser pour le FIDS 57.

Alors, de nouvelles mesures sont sorties du chapeau préfectoral le 19 novembre pour espérer "intensifier" le tir de nuit des chasseurs jusqu'au 1er septembre 2020 cf p.j. Dorénavant la porte est ouverte à l'intensificateur de lumière. Mais qu'on ne se détrompe ou réjouisse trop vite, ce n'est pas la légalisation de la lunette thermique ou autre lunette à intensificateur, c'est juste "le petit truc" qu'on ajoute à l'avant ou à l'arrière de la lunette pour ne pas citer de marque.

Alors, mesurettes de bureau déconnectée du terrain ou réelle avancée ? La réponse est aisée à donner. C'est juste une question de "pouvoir d'achat"... Si les chasseurs à l'affût mosellan veulent ou peuvent mettre la main à la poche, c'est une réelle aubaine pour le tir de nuit, comparé au recours à une lampe, y compris de qualité. Si, le prix est un frein, alors l'arrêté préfectoral fera pschitt. Un rapide tour d'horizon du marché montre très rapidement qu'en dessous de mille trois cent euros, vous oubliez. Certes, il existe des "produits" proche d'une bonne lampe, soit 350 euros, mais à l'analyse incompatibles pratiquement avec nos calibres de chasse. Il faut déjà aller vers les 1.300€ pour avoir quelque chose de correct et beaucoup plus pour réellement avoir un outil confortable et performant. Qui ira ?

Le piégeage restrictif ou "sectorisé", lui également autorisé par l'arrêté après agrément, sera lui beaucoup moins cher...

Dernier point, je note une fois de plus que le tir de nuit est autorisé par le Préfet de Moselle jusqu'en septembre 2020. Espérons que cette année dans le Bas-Rhin, la plaine ne sera pas une nouvelle fois un open bar pour les sangliers, avec un arrêt du tir de nuit après le 1er février.

Wait and see.

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Tag(s) : #Gestion du sanglier et des dégâts

Premier bilan de l'arrêt général de l'agrainage des sangliers dans le Bas-Rhin : merci l'ONF

Je regarde, je siffle et vous dis...

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JOSEPH BADINO

14/03/2020 13:47

Je voudrais savoir quelle est la différence entre un amplificateur de lumière adaptable à une lunette de visée et une lunette de visée diurne et nocturne, avec le même mode d'amplification de lumière? mis à part le pris, mais le Préfet préfère que ce soient les chasseurs très aisés qui puissent se procurer ce matériel, étant donné que les lunette ayant les même caractéristiques que les adaptables, coûtent jusqu'à la moitié du prix. Où, on veut vraiment réguler le sanglier, ou on met en place un petit truc que peu de monde peut se payer et que les dégâts augmentent, pour le bonheur des agriculteurs qui seront bien indemnisés même si la récolte est mauvaise à cause du temps et de la température. Je suis pour qu'on rende le droit de légitime défense aux agriculteurs, ou qu'ils fassent leur permis et comme je l'ai proposé à l'un de nos agriculteur ; tu fais ton permis, tu viens dans l'association, tu ne payes pas ta part, à condition que tu prélèves 5 sangliers dans l'année, sinon, tu paies ta part...Que m'a-t-il répondu?: "si je viens avec vous, je ne pourrais plus râler.

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Rapinat Léon

14/03/2020 18:41

A son niveau le Préfet n'avait d'autres options de choix de matériel pour le tir de nuit. Les lunettes nocturnes sont classées en matériel de guerre. Seul un décret permettrait de recourir à la lunette thermique par exemple, pour la chasse. Ce n'est sans doute pas pour demain. Quant à la participation des agriculteurs à la limitation des dégâts, ce n'est pas le passage du permis de chasse qui est déclencheur. C'est l'envie de chasser, de consacrer du temps aux sorties, de comprendre les tenants et aboutissants de la gestion d'un territoire qui vont amener un agriculteur à éventuellement intégrer notre monde. La culture de la chasse, l'art de la chasse avec toutes les valeurs qui vont avec trouvent difficilement leur entrée par la "destruction". Enfin, il est vrai qu'il est plus confortable de critiquer de l'extérieur que d'être acteur; c'est une question de "posture" comme on dit beaucoup actuellement...

La chasse est devenue au fil du temps une des activités de plein air la plus réglementée, avec l'émergence de contraintes de plus en plus fortes qui nous privent d'un bonheur de plus en plus rare de nos jours, et dont jouissait encore nos anciens, l'insouciance, la liberté. Aujourd'hui, la chasse se traduit et se décline en Schémas Cynégétiques, en plans, en directives-arrêtés-réglementations et autres tracasseries. Fini le temps où l'on sortait sans se poser de questions, pour, au contact de la nature, "recharger ses batteries", se libérer la tête du stress du quotidien. Maintenant ce n'est plus le savoir chasser qui guide les sorties, mais plutôt les textes, voire la confrontation avec ceux qui voient la nature comme un parc personnel de loisirs, sans se soucier du besoin de quiétude animale. Dans ce contexte, le chasseur, qu'il soit de base ou adjudicataire perd de plus en plus sa dimension de gestionnaire de la faune sauvage pour endosser une fonction de régulateur aux ordres des instances ou d'une Administration. A charge, trop d'abus ont été et sont commis par une catégorie de nemrods, faute peut être d'avoir fait le ménage en interne dans notre propre communauté. Aujourd'hui, les chasseurs payent dans leur ensemble pour les "écarts de comportements" de quelques uns, pour les responsables des dérives du sanglier, pour les pratiques de braconniers d'autres. Nous sommes trop sous la menace de la disparition de la chasse pour continuer à se voiler la face et continuer à se présenter "plus beaux" que nous ne sommes. Etre exemplaire et fier de nos pratiques est possible tant que nous avons la volonté d'abord de sauvegarder nos milieux naturels pour la survie de l'ensemble de la faune sauvage. La chasse est alors juste un moyen de sauvegarde comme un autre et non plus une fin en soi. Puisse les jeunes et nouvelles générations de chasseurs revenir aux valeurs de la chasse défendable et sortir de la chasse "loisir" ou scoreuse où le fusil prime sur l'art de la chasse et sur ce devoir de sauvegarde de la faune sauvage. En attendant, il est de notre devoir de "faire le boulot" pour reprendre une expression à la mode. Cela passe, s'il le faut, par la nécessité de dénoncer les dysfonctionnements, les hypocrisies, l'intérêt particulier, bref, tout ce qui peut rendre la chasse indéfendable. Dans ce sens, il est aussi primordial et sain que "les tenants des pouvoirs" puissent entendre d'autres discours, dès lors que les raisonnements s'appuient sur la vérité des faits. La remise en cause n'est pas l'aveu d'une faiblesse, mais le moyen de sortir d'une ornière dans laquelle une partie du monde de la chasse s'est mis. Ce blog se veut donc de faire entendre d'autres analyses, d'autres approches de la chasse en Alsace par une "veille cynégétique". Ce n'est pas parce qu'une décision est prise et donc imposée par des représentants élus qu'elle est la vérité. Léon Rapinat