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La crise de la valorisation de la venaison, incidences sur le présent et le futur ?

Les battues sont toujours propices aux "discussions de comptoir" où toutes sortes de sujets sont abordés. Actuellement, le débat tourne évidemment autour de la quantité de sangliers tirés ou vu en battues, avec au final, les camps, du "verre à moitié vide ou moitié plein". Je dirai tout simplement que les bons territoires reconnus comme des chasses à sangliers ont de la bête noire, les autres ont plus de difficultés à tomber dessus. Pour ma part, je m'appuie sur nos anciens qui disaient toujours que lors d'une année de forte glandée, la concentration des compagnies étaient plus difficiles avec donc des résultats en battues plus aléatoires.

Mais mon sujet du jour n'est pas celui de la diminution réelle ou non des sangliers, mais celui de la valorisation de la venaison. Actuellement, selon les dires des uns et des autres, nos "grossistes" soumettent leurs conditions aux chasseurs, c'est donc à prendre ou à laisser : les petits sangliers c'est 0,30€ le kg... pour la taille au-dessus c'est 0,80€... Certes Cora offre encore 2€, si la carcasse passe l'ensemble du contrôle, mais cette filière est contractuellement relativement fermée.

Quand la logique de gestion des suidés voudrait que la pression soit essentiellement mise sur la classe jeune, mais que ces derniers n'intéressent plus personne, on peut déjà s'imaginer ce qui va se passer à partir de janvier et les mois à suivre en terme de pression de chasse.

Il y a peu "la benne" financée par le contribuable à 60€ réglait juteusement la question. Maintenant il s'agit pour chacun de s'organiser

  • entre les restos du cœur,
  • les ragoûts en fin de journée de chasse en lieu et place du traiteur,
  • l'atelier de traitement de la venaison pour la vente directe,
  • le remplissage des congélos, ( c'est toujours moins cher que le bœuf ou l'agneau et certainement plus bio),
  • la chasse aux partenaires allemands ou suisses, pays où paradoxalement, le sanglier vaut encore quelque chose,
  • un grand rassemblement des "lodens verts" en face de la préfecture puis montée à l'Elysée pour obtenir une subvention,c'est tellement à la mode en France
  • ou mieux encore, un boycott général du tir de sangliers à défaut d'une prime d'abattage versée par les agriculteurs ou la FDSEA...

Ne serait la gravité du sujet, on pourrait en rire, car au delà du scandale du prix ridicule de la venaison, sur fond d'importations de toutes origines, l'absence de ressources financières par la vente du gibier va encore être un argument supplémentaire pour les groupes de chasse pour ne pas reprendre un territoire...

Il serait bon que tout le monde en soit conscient. Le "marché" ou le business c'est bien, mais attention au retour de manivelle. Certes le chasseur est bien connu pour être une vache à lait, mais pas dépourvu de cerveau pour autant, quand il s'agit de gros sous, notamment...

Tag(s) : #Billet d'humeur
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