Face à la campagne de discrédit de la Fédération Nationale de la Chasse, suite à l'audit de la Cour des comptes, et aux réactions scandalisées des chasseurs dits de base, le Président Bernard Baudin a voulu jouer la transparence en invitant hier, 20 novembre, les rédacteurs en chef des principales revues cynégétiques françaises.
Soixante quinze minutes d'exposé sur la vie interne de la Fédération reprise en video par Seasons, à écouter attentivement pour mieux comprendre les prises de décisions des élus. (cf le lien joint).
L'ensemble des sujets traités par l'autorité de contrôle sont repris lors de cette conférence de presse. Difficile à dire pourtant, si les invités du tour de table sont repartis convaincus par les explications fournies, principalement basées sur l'argument "ce n'est pas moi, j'ai hérité des situations mises en place par les prédécesseurs".
Il n'en reste pas moins que cette opération de communication vient tardivement et bien après les élections. Elle est aussi un peu contrainte et forcée après la publication du sujet par la revue Plaisirs de la Chasse.
Il semble aussi, à la sortie du rapport de la Cour des comptes, que ce dernier était plutôt censé rester confidentiel, pour preuve il n'est toujours pas publié et a plutôt fait l'objet d'une "omerta", comme semble l'indiquer Antoine Berton.
Comme souvent, "on ne nous dit certainement pas tout". En tout cas cet épisode qui met la FNC sous le regard de l'actualité montre que sans exercice possible de la souveraineté des membres en Assemblées Générales, avec des statuts ouverts qui permettent le jeu de la démocratie, le trouble n'est jamais loin.
Un Comité d'association tient avant tout sa légitimité de ses membres. Il exerce un mandat reçu par l'assemblée Générale et non issu de statuts faits sur mesure. On voit là toute l'importance de la notion de projets associatifs, issus des missions générales et de l'objet sociale. Or que se passe-t-il la plupart du temps, le Président et son bureau prennent des décisions, les font plus ou moins valider par le Conseil d'Administration, et rarement par l'assemblée générale à qui il est seulement rendue compte après la réalisation des actions. Etonnez-vous qu'à un moment donné ou un autre, la base peut dès lors être amenée à refuser cette confiscation du pouvoir.
Maintenant, il faut être clair, le contrôle effectif par les membres ne peut se faire que si ces derniers veulent bien jouer leur rôle en se rendant aux A.G. et donc refuser ce "chèque en blanc" que constitue le vote par procuration, surtout si le nombre de pouvoirs à recevoir est illimité ou quasiment, comme c'est le cas à la FDC 67 et au Fonds d'Indemnisation des Dégats de Sangliers.
Rapport de la Cour des comptes sur la FNC : le président Baudin s'explique
Vidéo en intégralité de la conférence de presse de Bernard Baudin sur le Rapport de la Cour des comptes relatif à la FNC. Le président Bernard Baudin, a organisé ce matin (20 novembre 2013) ...