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Et si à l'AG du FIDS 67 c'était "non" ? Chiche ?

Petit à petit, les membres subissant les décisions du Fonds d'Indemnisation des Dégâts de Sangliers prennent conscience de l'arnaque dont ils sont victime depuis que le Syndicat des Chasseurs en Forêt, par les statuts fondateurs des FIDS et le lobbying, a su drastiquement réduire à leurs dépens, la facture des adhérents de l'époque, tout en faisant grandir leurs tableaux de chasse, au mépris de l'équilibre agro-sylvo-cynégétique.

Les mêmes membres prennent aussi conscience que par la voie démocratique des assemblées générales, en l'état actuel des choses, il leur est impossible de s'opposer aux "montages" du FIDS 67.

Pourtant, s'ils se donnaient la peine de faire valoir leurs droits, même réduits, en participant aux réunions et en refusant le vote par procuration, ils pourraient dire "NON, ça suffit". Les statuts ne prévoient pas de quorum aux assemblées générales, ce qui au passage, en dit long déjà sur le rôle accordé à l'A.G. par les fondateurs. Toute décision passe donc à la "majorité des voix des membres présents ou représentés".

Il suffit donc au moment du vote de rayer les deux propositions de sectorisation pour ne valider "ni la peste, ni le choléra" et il ne se dégagera pas de majorité pour l'une des résolutions. Le comité sera alors bien obligé de revoir sa copie, en tenant compte de la majorité de ses membres, en nombre, mais pas en voix.

Plusieurs raisons plaident pour un vote dans ce sens.

  • Si "l'idée de justice" du Fonds était réelle et non "une illusion" servie aux membres, il aurait dû écarter la sectorisation des années antérieures qu'il a, il faut s'en souvenir, lui-même jugé "injuste" en réunions sectorielles du printemps. A la place, il aurait dû présenter deux options nouvelles, comme promis autour de la notion de responsabilisation, celle à 17, voire plus et une autre en rapport avec le zonage des lieux de vie du sanglier à partir des zones de dégâts, selon le principe du 360° et la récurrence des dégâts.... En maintenant l'ancienne sectorisation, il se déjuge une nouvelle fois et se montre plus calculateur que sincère.
  • De la même manière, beaucoup croient que le FIDS, étant classifié comme un fonds d'indemnisation par le législateur, un peu comme un assureur, c'est forcément le principe de la mutualisation qui prévaut à son fonctionnement. Il n'en est pourtant rien. Il n'est pas un fonds de solidarité départementale où les auteurs présumés des dégâts sont déchargés de la responsabilité, en raison de l'intervention, à sa place, du Fonds dans la procédure d'indemnisation et de paiement des dégâts. Le FIDS 67 n'a pas pour vocation de remplacer la responsabilité individuelle par une responsabilité collective pour la simple raison que les dégâts naissent d'un comportement individuel et non collectif.

C'est seulement un instrument mis en place par le politique dans un objectif de réglage des dommages subis par le monde agricole et dans une optique de contrôle des dégâts par la responsabilisation.

  • Pour lui-même, il considère un coût à l'ha de 200€ comme "irréaliste et astronomique", c'est pourtant ce que certains lots de plaine doivent payer seuls pour quelques lièvres, lapins ou chevreuils, cf l'edito du Président de la FDC 67 dans le dernier Infos'Chasse (1 lot 75.000€, 1 lot 12.000€, 1 lot 15.000€ et actuellement des factures pour dégâts de chevreuils dans les vignes qui tombent à coûtsde10.000€.
  • Dans aucune des sectorisations présentées, le FIDS 67 ne tient compte des efforts de dissuasion fait par certains membres. Il n'est pas tolérable qu'un locataire qui a seulement quelques euros de dégâts sur sa chasse se fasse rincer au final sous prétexte que son territoire a la malchance de faire partie d'un secteur à dégâts.

Je rappelle ce que le FIDS 67 a publié dans le dernier "Infos'chasse" :

"Monsieur le Préfet a autorisé le tir de nuit dans les cultures, fort heureusement car cela a permis à ceux qui voulaient maîtriser les dégâts de le faire. encore un grand merci de ce geste.

Par contre il est inadmissible que certains locataires à fort dégâts n'aient pas utilisé cet outil qu'est le tir de nuit pour réguler leurs dégâts. La trentaine de réunions 4C où nous avons toujours été présents, a permis de mettre en évidence ce "je m'enfoutisme" de certains élus qui veulent garder leur locataire, malgré des dégâts récurrents et un non paiement des contributions au FIDS et celui de certains locataires qui refusaient de tout mettre en œuvre pour réduire les dégâts".

N'importe quel "citoyen normal" pour reprendre une expression présidentielle en vogue, à qui on présenterait le système imposé des sectorisations par le "FIDS 67", tomberait des nues et irait de suite acheter un "bonnet rouge" !

Comment peut-on remercier des membres pour leur "geste citoyen" et de l'autre les faire passer à la caisse ? Comment peut-on tolérer que ceux qui ont fait un bras d'honneur au FIDS et au Préfet s'en sortent une nouvelle fois par le haut par une réduction drastique de leur participation aux contributions complémentaires ?

Cela fait huit ans que le FIDS 67 nous sert le même discours et que les mêmes tirent financièrement profit de la triple mutualisation, tout en faisant primer leur intérêt personnel au détriment de l'intérêt général...

Le FIDS 67, la FDC 67 savent tout cela, mais aucun ne va au bout pour des raisons déjà maintes fois évoquées. Pour le FIDS 67, son souci réel et unique c'est de collecter au plus vite l'argent nécessaire au règlement des indemnisations. Avec un coût à l'ha pour certains membres à 50-60€, il craint de rentrer plus difficilement les sommes nécessaires. Il préfère donc diluer les contributions complémentaires sur tout le monde, ce qui le rend plus serein, contrairement à son homologue haut-rhinois qui est déjà allé vers une plus grande responsabilisation des dégâts récurrents.

La raison, la morale voudrait que l'ensemble "des pigeons" qui sont majoritaires en nombre arrêtent ce scandale et disent STOP.

Mais voilà, comme par le passé, il y a plus de chances que la majorité, estimant ne pas avoir de choix "autres" aura tendance à se résigner encore et toujours et à rester à la maison ou à "choisir" la sectorisation la moins coûteuse pour eux ou pire à donner procuration à un tiers, sans consignes de vote et certitude que son "ordre" sera bien exécuté. Or, l’absentéisme est toujours l'ennemi de la démocratie et fait la part belle à ceux qui en font leur légitimité ou leur fond de commerce.

Tag(s) : #Billet d'humeur, #Vie des instances de la chasse, #Faune-Nature-Ecologie et Chasse
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