Que personne ne s'avise jeudi prochain à l'A.G. du FIDS 67 de nous faire le coup des chasseurs qui "'font leur travail".
Que personne n'ait encore le culot de reporter le poids des dégâts sur les tenants de la plaine ou des cultures, dans les discours ou les interventions.
Que personne ne prononce le mot "solidarité" pour justifier l'intégration des surfaces non boisées dans les contributions complémentaires.
Que personne ne justifie le non recours à un bracelet battue, sous prétexte que moins de sangliers seraient tirés.
Que personne ne nous sorte l'argument des sangliers qui se vendent mal après les fêtes de fin d'année. Ils ne se sont jamais aussi bien monnayés qu'actuellement.
Ce n'est plus l'inconscience, c'est l'indécence qui prime actuellement dans les comportements d'un bon nombre d'organisateurs de battues.
Depuis que le sanglier est devenu ressource et gibier de tir pour "les addicts" de "disneyland", les exemples de chasses qui refusent de "taper dans le capital" sont légions, en se fichant royalement des directives réglementaires, des agriculteurs et du Préfet.
On pouvait cependant penser que cette année, après avoir frôlé la catastrophe financière sans la chute des prix agricoles et senti la foudre de l'Administration, les chasseurs en forêt prendraient leurs responsabilités.
Que nenni, la chanson habituelle de la limite des poids nous est, encore et toujours servie à l'heure du rond matinal, avec la complicité silencieuse de l'assistance, y compris de ceux qui ne devraient valider de tels consignes.
Le niveau de la facture des dégâts se gère maintenant en forêt quantitativement aux battues et pas en "refilant le bébé" à ceux qui doivent dissuader à partir du printemps.
De nombreux chasseurs veulent aller "gueuler" à l'A.G. contre la sectorisation à 17 ou à 10, soit uniquement en fonction de leur intérêt personnel.
Ce n'est pas à ce niveau que se joue le combat. Il est à porter sur l'absence de pénalisation, car c'est là que se trouve toute la problématique de la récurrence des dégâts.
Et sur ce point, l'ensemble de nos instances sont déficientes, la mutualisation répétitive du déficit des dégâts ayant encouragé et développé un effet d'aubaine jamais sanctionné.
Une chose est certaine, les consignes restrictives de tir, l'arrêt de la chasse ce week-end chez beaucoup alors que le sanglier est classé nuisible, la culture "des réserves à sangliers" sont autant de signes de refus de prendre à bras le corps le problème de la rupture de l'équilibre agro-cynégétique.
Une raison de plus de refuser définitivement le "système" qui pénalise l'honnête homme ou l'homme honorable (cf citation de Confucius dans le post "pour mécontenter personne, le mieux est-il de ne rien dire ?).
Rappel : "Lorsque le détenteur du droit de chasse d'un territoire ne procède pas
ou ne fait pas procéder à la régulation des espèces présentes
sur son fonds et qui causent des dégâts de gibier, il peut voir sa
responsabilité financière engagée pour la prise en
charge de tout ou partie des frais liés à l'indemnisation"
Article L.425-5-1 du code de l'environnement