Dans quelques heures, la planète entière va passer à table pour entrer avec bombance dans la nouvelle année. L'occasion de se lâcher, de se faire plaisir, de déguster quelques plats et mets réservés aux fêtes.
L'occasion de chatouiller par un autre bout de la lorgnette, autrement que par la destruction des biotopes de la chasse, le monde agricole ou plutôt ce monde agro-industriel voué au business depuis que les politiques lui ont donné les "clés du camion" pour nous nourrir.
Il paraît que nous avons une forte ressemblance physique. A voir la réaction de personnes selon les circonstances, je le crois un peu. Mais peu importe, si physiquement nous pourrions être sosie l'un de l'autre, nos valeurs fondamentales autour de la défense de l'environnement sont très identiques. Seule l'échelle du combat n'est pas la même. ..
Yann Arthus Bertrand, car c'est de lui qu'il s'agit bataille sur toute la planète, moi mon cadre ne dépasse pas la plaine de Betschdorf, en tout cas le Bas-Rhin...
Mais revenons au sujet, la bouffe, et plus particulièrement à la manière de produire ce que nous mettons par la suite dans nos assiettes selon notre éducation, nos choix personnels, éclairés ou influés par le marketing ou la facilité et souvent en fonction du pouvoir d'achat de chacun.
Le dernier "Vu du ciel", produit par YAB et diffusé sur RMC Découverte sur l'agriculture nourricière qui en France ne représente plus que 2% de la population française passée à plus de 65 millions d'habitants, se passe de tous commentaires supplémentaires.
Il est temps que le petit peuple, le consommateur final, dise non à la pensée unique, celle de l'agro-alimentaire et des laboratoires qui a réussi à transformer nos bovins herbivores en granivores, en carcasses "bodybuildées", en usines à lait et demain en fabriques de biomasses avec comme résultat, une fois la réforme arrivée, de nous faire "bouffer de la merde" comme disait Jean-Pierre Coffe (cf fichiers joints sur un autre cri d'alarme lancé par le boucher Yves-Marie Le Bourdonnec et le critique gastronomique Périco Légasse en 2013 dans Marianne).
On n'est plus dans le temps de la croyance, de l'expérimentation, notre planète entre dans l'urgence. Quel monde notre génération, celle de l'après-guerre, va-t-elle laisser à ses petits enfants ? Une planète polluée, pillée dans son sous-sol et qui courre vers la surpopulation où l'eau vaudra de l'or, où la faim et le réchauffement climatique géreront des flux migratoires à côté desquels les problèmes actuels d'immigration seront dérisoires ? Arrêtons de penser que la science saura trouver les bonnes réponses. Elle a plus de potentiels destructeurs dans ses laboratoires que de recettes de bonheur pour l'humanité.
Maintenant, nous sommes à quelques heures des bonnes résolutions, alors on peut toujours formuler le vœu que 2015 nous rapproche d'une agriculture
"- économiquement viable - productrice d'aliments de qualité et de services - ménageant les ressources - actrice du développement de son territoire - éthiquement soutenable"
C'est possible, si individuellement chacun à son niveau se change, selon la pensée de Camille Clauss, ce peintre alsacien et grand humaniste déjà cité dans un article : "ce ne sont pas les institutions qui changeront le monde, c'est l'action des individus pour peu qu'ils changent".
En attendant, bon réveillon, avec modération bien sûr et en guise d'encouragement et de prise de conscience, le lien du replay de Yann Arthus Bertrand disponible jusqu'au 5 janvier
http://rmcdecouverte.bfmtv.com/mediaplayer-replay/?id=6425&title=VU%20DU%20CIEL
Enfin, si vous me cherchez encore un autre sosie, il existe avec un acteur français, de cinéma et de télé...
A l'année prochaine
Sonnette d'alarme autour de l'élevage bovin français de qualité