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Un mauvais cadeau et signal du FIDS 67

En principe, le calendrier des Assemblées Générales du Fonds d'Indemnisation des Dégâts de Sangliers du Bas-Rhin est annuellement calé avec une A.G. en décembre pour fixer le paiement de la contribution complémentaire et en avril pour l'A.G. statutaire traditionnelle.

A ce jour, aucune invitation pour soumettre à ses membre les résolutions concernant "la sectorisation" des dégâts 2014. Autant dire qu'il n'y en aura pas, étant donné qu'il y a un délais légal de quinze jours à respecter entre la convocation écrite et la tenue et que les agriculteurs sont en principe indemnisés fin janvier.

Unilatéralement, le FIDS 67 semble donc avoir décidé de ne pas recourir à une sectorisation des dégâts. Une fois de plus, le FIDS 67 fait ce qui lui plaît ou ce qui l'arrange, en oubliant qu'une association est faite de membres souverains et non d'un comité directeur, même si dans le cas des FIDS, l'adhésion des cotisants n'est pas libre, mais contrainte.

Chaque année, depuis la création, l'expert comptable et non le trésorier présente à l'assemblée des comptes intermédiaires déficitaires et lui explique que la recette de base de 12% du prix du bail, soit un peu plus de 970.000€ permet juste de couvrir les frais de fonctionnement. Apparemment, un miracle financier s'est produit pour trouver à couvrir les plus de 736.000€ de dégâts, alors qu'au bilan les réserves sont peau de chagrin et que les créanciers existent encore puisqu'un certain nombre a été rayé des adjudications pour cause d'impayés.

Admettons que le timbre sanglier récolté au titre des contributions complémentaires ait rapporté 300.000€, il reste toujours 436.000€ à trouver. Même si d'anciennes créances ont pu être encaissées, il doit forcément rester un déficit, à moins que les encaissements au titre des contributions antérieures aient été supérieurs à la facture annuelle réelle. Dans ce cas, que valaient les comptes de résultat ? Une autre possibilité c'est que les "provisions pour risques" servaient à accroître en partie le déficit et la trésorerie avec les produits financiers liés. Peu importe au final, il y a parmi les membres du FIDS 67 suffisamment d'experts financiers et comptables pour faire comprendre comment on peut se passer cette année de contributions complémentaires.

Ce qui est beaucoup plus dérangeant c'est que le FIDS 67 va faire un nouveau cadeau royal aux tenants du sanglier ressource, vous savez celui qui permet de faire de belles "parts battues", des week-end payants au black, des chapeaux à répétition. Sur un plan moral, vraiment pas reluisant, car au bout ceux qui ont été à la base des déficits vont clôturer le bail 2006-2015 avec le sourire aux lèvres pour ne pas dire un majeur pointé en l'air vers ceux qui ont "fait le travail" que ce soit en plaine par la dissuasion ou en forêt par la gestion des densités et la prévention (cf lien).

La baisse des dégâts et des prix des denrées auraient été l'occasion unique pour le FIDS 67, en guise de clôture, d'aller au bout de son discours entendu depuis deux ans, celui de la justice. Par commodité l'instance du financement des dégâts a reculé, car elle craignait sans doute en taxant enfin les "négligents, défaillants, désinvoltes" avoir des difficultés à rentrer les paiements, notamment auprès de ceux qui s'en allaient contraints et forcés par le Cahier des Charges.

C'est un mauvais choix qui fait perdre toute crédibilité aux instances du FIDS 67. C'est une reculade décidée sans l'accord des membres souverains.

Enfin, le bail à venir va tôt ou tard reposer le problème du financement. Le prix des denrées agricoles ne continuera pas à baisser, la recette de base liée aux adjudications va chuter et devra être compensée par les contributions complémentaires, les densités reviendront dans une fourchette haute, le relâchement des chasseurs risque de revenir, la tentation de supprimer le tir de nuit également, autant de facteurs qui risquent effectivement de mettre à mal les finances. Il fallait donc frapper, marquer les esprits et assurer un peu mieux l'avenir. A défaut, il ne faudra plus laisser le sanglier rester le gibier favori de ceux qui sont censés le gérer.

Au regard des mesures prises qui ont conduit vers une étatisation des chasses locales, on peut penser que l'Administration et ceux qui l'ont poussé à agir y veilleront.

Tag(s) : #Billet d'humeur, #Vie des instances de la chasse
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