Cela fait plusieurs semaines que l'éternel sujet de la prévention des dégâts de sangliers à travers le tir de nuit et l'agrainage de dissuasion en forêt me démange. Mais si je me lâche, je risque d'augmenter encore sensiblement "mes amis", ceux en particulier qui maîtrisent la langue de bois, qui œuvrent en coulisse pour que les dégâts restent mutualisés, pour qu'un minimum de sangliers soient prélevés en tir de nuit et un maximum conservé pour les battues.
Le FIDS 67 ou la FDSEA ou le Préfet ont voulu jouer une nouvelle fois les "matamores" et mettre en place une usine à gaz locale en créant une CDS, une Commission Dégâts des Sangliers qui n'a aucune raison d'être puisque nous avons les Commissions Consultatives dites 4C et les correspondants sur le terrain pour agir en cas de dérive d'un locataire en matière d'insuffisance d'action ou de contrôle des dégâts.
Attendre le résultat des estimations des dégâts pour agir administrativement est un non sens. C'est maintenant que le maïs est appétant, qu'il faut mettre le paquet en sortant, sortant, sortant et sortant encore.
Encore faut-il pour motiver les plus ardents, que les quelques fous qui sacrifient soirées, vacances santé et temps aient les moyens d'agir. Là, ceux qui veulent bien limiter les dégâts sont "spectateurs" du désastre. A 23 h ils entendent les sangliers croquer les épis et à 2-3h, ils rentrent chez eux dépités, incapables de voir une silhouette et encore moins d'en mettre une en lunette. Et de grâce qu'on arrête de croire que le tir d'effarouchement soit efficace, seule après tir l'absence d'un congénère et l'odeur du sang dans le champ sont dissuasifs.
Si donc vraiment on veut agir pour limiter la facture, il faut se donner les moyens. Or pour une raison ou des raisons plus que "claires obscures" le tir de nuit avec lampe n'est pas mis en place à l'été. Ce n'est pas lors des semis de maïs et du blé en laitance que la lampe est la plus utile si on veut vraiment la privilégier. C'est maintenant alors que l 'affûteur de nuit est face à des murailles de maïs avec des zones de tir extrêmement ténues que la lampe a de l'intérêt. Et c'est là qu'elle n'est pas autorisée. Comprenne qui pourra...
En clair, de qui se moque-t-on ?