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Mais un "bon chien", c'est quoi ? ©

Ma longue série d'articles introductifs n'a eu pour objectif que de montrer qu'amener un chien à vivre en famille d'humains tout en restant chien est complexe pour lui et pour son ou ses formateurs successifs que sont en premier l'éleveur, puis sa famille d'accueil.

Si donc je devais donner une définition du "bon chien", une seule s'impose forcément, c'est celle du "chien apte à comprendre l’homme et ses congénères".

Hélas, il suffit d’interroger les propriétaires de chiens sur leur définition, pour se rendre compte que pour beaucoup, le « bon chien » est celui qui correspond tout simplement à sa propre représentation.

Il existe donc presque autant de définitions, qu'il existe de propriétaires ou d’individus, tant les attentes sont différentes, sous quelques fois l'influence d'effets de mode bien mis en scène, notamment par le monde anglo-saxon, cf lien.

Ainsi un bon chien peut-être un chien mort pour celui qui a été mordu ou agressé sauvagement, approche insupportable par contre pour un membre de la S.P.A. ou Brigitte Bardot.

Ces visions forcément subjectives compliquent donc singulièrement l'approche du bon chien de compagnie.

Espérer aller vers le bon chien ou sociétalement correct par la seule sélection comportementale est insuffisante, même si on peut s'attendre à ce que le développement des sciences, comme en particulier la génomique, la psychopharmacologie, la psychophysiologie vont au fil du temps influer sur la « fabrication » du chiot et du chien idéal.

Rien pourtant, ne pourra remplacer la disponibilité et la compétence pour créer les conditions de développement favorables à une relation harmonieuse et à une vie épanouie réciproque du couple homme/chien. Le conducteur du chien et son entourage resteront donc toujours sollicités tout autant que l'éleveur pour "façonner " le bon chien.

Quelle que soit donc la définition de chacun du bon chien, elle ne devrait en tout cas se rapprocher de celle d'un chien « humanisé ».

Enfin, si en achetant son chien, le propriétaire peut penser s’octroyer en même temps le droit, de disposer de la « chose », cela ne l’autorise pas pour autant à faire comme bon lui semble. Détenir un animal engendre des droits et des devoirs. Certes, chacun peut avoir ses idées sur la manière de conduire un chien, cela n’empêche qu’un minimum de connaissances fondamentales est nécessaire pour réussir la vie du chien chez les humains.

C'est dans ce sens, que j'ai abordé l'écriture d'un abécédaire sur le couple homme/chien. Permettre de connaître les grands principes de fonctionnement pour mieux appréhender les erreurs à éviter et vouloir les corriger relève d’une approche pédagogique somme toute banale.

Mais, dans le cas du chien de compagnie, l'intimité de la relation homme/chien rend souvent difficile l'acceptation du conseil extérieur. Les éleveurs qui veulent faire de l’accompagnement déplorent beaucoup que le conseil est plutôt perçu par le client comme une sorte de "droit de regard" prolongé et non comme une aide.

Dès lors, les échanges se limitent aux premières semaines, puis ils s'estompent pour finalement disparaître peu de temps après l'achat. Refuser le guidage extérieur se comprend tant la proximité de la relation homme/chien permet de toucher à la vie d'une famille, ou d'une personne, si on doit s’intéresser au chien.

Et puis, le cas échéant, se remettre en question n'est pas toujours chose facile non plus, qui plus est à cause d'un chien !

Il existe de nombreuses méthodes de dressage, avec des phénomènes de mode, allant des principes de Pavlov au clicker-training, pour aller du plus scientifique au plus moderne.

Mais faut-il absolument en passer par là, pour parvenir à vivre aux côtés d'un animal équilibré et social, ne causant de gênes à son entourage ?

S'il n'existe pas de recette magique pour élever ou former un chien, il existe tout de même des principes de base. Les connaître ou pouvoir s'y référer rapidement en cas de besoin me paraît représenter dans ce sens, une démarche intermédiaire, pour tous ceux qui souhaitent mieux comprendre la vie intérieure de leur chien. Dans ce sens, le chien, l'homme, le savoir forment bien ce triangle didactique auquel tout conducteur de chien devrait s'attacher.

Vivre avec un chien peut alors devenir un vrai style de vie.

Tag(s) : #Bien vivre avec un chien
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