Bientôt, les battues de grand gibier vont reprendre et les tirs vont à nouveau résonner dans nos forêts avec plus ou moins de succès. C'est que n'est ou ne devient bon tireur qui veut, tout comme l'équipement ne fait pas le succès. Swarovski, Leica, Zeiss sont peut être de belles aides au tir, mais une lunette de battue de moindre renom de type Delta Optical ou Bauer entre les mains d'un chasseur chevronné et entraîné brillera tout autant d'efficacité.
C'est qu'un sanglier au trot à 30km/h parcourt plus de 8 m/s et qu'une balle vole de 800 à 1000m /s, pas évident de faire se rencontrer les deux au bon endroit, soit en zone mortelle. C'est que passer du tir à l'affût ou du ball trap et ses codifications, au tir en course dans des environnements plus ou moins ouverts pour ne pas dire compliqués demande une adaptation pour éviter le décalage entre l'endroit visé et le point d'impact.
Alors faut-il devancer ou comme disent les spécialistes du sanglier courant, "tirer le bras", soit lâcher la balle en continuant de suivre la bête, soit sans s'arrêter ? Mathématiquement, on sait définir de combien de cm il faudrait devancer un sanglier en mouvement, cf la photo reprise en pièce jointe selon un tableau présenté par Leica, pour autant, paramétrer dans le feu de l'action, voire de l'émotion, vitesse et distance pour calculer en même temps la correction relève de la fiction, surtout après une première balle tirée. Une chose est certaine, position légèrement écartée des jambes, le poids du corps sur les doigts de pieds, tête droite, rotation des hanches, continuer à viser une petite seconde après le lâcher de la balle sont les fondamentaux de la réussite. Lorsque le chasseur sait en principe où est arrivée sa balle, c'est qu'il a conservé la maîtrise de sa visée et ne doit pas être loin de la réussite. S'il "praline" en désépaulant pratiquement avant d'avoir tiré, il va faire du bruit, mais certainement pas le doublé ou triplé dont il rêve ou qu'a fait son voisin ! S'appliquer, remonter la bête vers la tête, lâcher presque sans s'en rendre compte, poursuivre la visée, certainement la clé de la réussite. Quant à la rapidité, les gestes une fois mécanisés, elle viendra toute seule.
Ne reste plus qu'à respecter la règle dite du DIF 30 : Distance-Identification-tir Fichant dans un angle de 30 degré, à ne pas sortir le plus gros de la compagnie, mais les plus jeunes et cette année, il y en a et les Weidmansheil seront au rendez-vous pour ceux qui cherchent les honneurs.