Depuis l’avènement de l'homme dit civilisé, les sociétés sont à la quête du modèle idéal de gouvernance qui permet à ceux qui ont reçu le pouvoir de direction par le petit peuple de conduire les "animaux humains" que nous sommes vers ce qui aujourd'hui est reconnu comme des droits universels, la Liberté, l'Egalité et la Fraternité.
L'équation à résoudre n'a sur le papier pas l'air d'être très compliquée à résoudre pour peu que l'être humain veuille y mettre du sien et apprendre de ses erreurs. Pourtant, le compte n'est toujours pas bon à travers le monde et ce n'est pas manque de philosophes, penseurs, sages, politiques plus ou moins éclairés qui se sont succédés à travers les siècles. Les références sont là, mais voilà nos démocraties continuent à tousser et il existe toujours et encore dans un coin du monde des usurpateurs de pouvoir qui mettent sous anesthésie ou dominance des millions d'individus.
A l'analyse froide de ce qui manque pour parvenir à la démocratie idéale, ce ne sont pas tant la Liberté ou la Fraternité qui posent problèmes. Aux Jeux Olympiques ou autres grands événements, y compris dramatiques, "nous sommes tous Charlie", et savons nous montrer fraternel ou mettre en avant nos plus belles valeurs, du moins durant un laps de temps. Quant à la Liberté de mouvement, d'expression ou de vie, elle reste la marque de beaucoup de nos sociétés contemporaines et le fruit de conquêtes antérieures.
Là où le bât blesse, c'est du côté de l'Egalité : tous les hommes n'ont hélas pas encore les mêmes capacités et les mêmes cadres de références qui permettent à chacun de bien juger les situations et de prendre les décisions justes en connaissance de cause. C'est ce qui permet à Aymeric Caron de dire que "d'un point de vue éthique, cela pose un sérieux problème : 51% d'imbéciles peuvent commander 49% de personnes douées de raison".
Les démocraties et leurs cours accrochées au pouvoir savent hélas bien surfer sur les déficits intellectuels, le manque de culture générale et de soif d'information des citoyens inégaux. Pire, ils exploitent encore davantage les déficits grâce à la mondialisation de l'information, le marketing, la politisation des médias, la maîtrise des circuits d'information, les mises en scènes médiatiques. Pourquoi aujourd'hui, les politiques, les grandes entreprises ont-elles à votre avis à leurs côtés des agences publicitaires ou de communications pour gérer images ou crises ? Là où circule l'information, la désinformation, la manipulation n'est jamais très loin de la formule magique de Poutine : 20% de discours, promesses et rêves, 80% de réalité cachée = 100% de pigeons" ou comme les appelle le dirigeant du Kremlin, d' "idiots utiles".
Prenez notre beau GCO, faites une analyse personnelle du dossier en partant du projet initial, le projet de Vinci, l'enquête publique, le Grenelle de l'environnement, les arguments des politiques avant et après le retournement de veste de Roland Ries et des socialistes, les positions des différents ministres, en particulier du dernier, Nicolas Hulot, regardez sur Alsace 20 l'émission "en route pour le COS", fouillez sur Internet, allez sur les forums, les sites des pour et des contre, enfin intéressez-vous aux commentaires, hélas sous pseudos le plus souvent, des lecteurs d'articles de presse et peut-être aurez-vous un doute, du moins un éclairage personnel et certainement plus éclairé que ce qui nous est servi depuis des années.
« Seul le savoir permet de distinguer la vérité de l'opinion et d'échapper au piège de la pensée toute faite » Stéphane Ratti, historien professeur des universités ne peut mieux exprimer ce qui aujourd'hui pose problème à nos démocraties, version grande illusion.
« Avec l'âge on voit encore plus clair et on n'a plus la patience de supporter les imbéciles » Oliver Stone