2012-2014, le Préfet Jean-Luc Marx est Préfet à l'île de La Réunion au moment où le chantier pharaonique de la nouvelle route du littoral est à mettre en place. De fait, il s'agit de mettre en ordre de marche la construction par Vinci et Bouygues d'un immense viaduc en mer posé sur 48 piles, à une hauteur qui variera entre 13 et 30 m au-dessus de la mer, capable de supporter des cyclones à 150km/h et des vagues de 10m... A Noter également que ce grand projet de route maritime appelé NRL, d'un coût d'1,6 miliards € a été "préféré" à un projet tram/train initié par l'ancien Président Régional...
En plus détaillé, si vous faites la synthèse des arguments disons "écologistes" et ceux des élus de la Région ou des "pro", vous allez rire, enfin, façon de parler, c'est le même tintouin qu'ici :
A ma gauche,les antis :
« La Réunion court à la catastrophe. Sur le plan environnemental, car les deux énormes digues vont avoir un impact meurtrier sur la biodiversité terrestre et marine, sur le plan paysager (…), sur le plan social car ce projet ne sert que les intérêts du lobby automobile au détriment du transport en commun aujourd'hui sacrifié(1), sur le plan économique car le chantier ne créera pas d'emplois durables, sur le plan financier CETTE ROUTE COÛTERA AU BAS MOT 2,5 MILLIARDS D’EUROS et tous les dépassements du budget initialement prévu seront supportés par les contribuables réunionnais. (…). Enfin, une telle route en mer, sur un viaduc de 30 m de haut au-dessus des flots, est un archaïsme dans le monde du changement climatique qui se caractérisera par une recrudescence de la fréquence et de la violence des cyclones. ».
A ma droite, les fans :
La route actuelle à 2 × 2 voies a été livrée en mars 1976, il y a 47 ans (…) 760 000 m² de filets (…) ont été mis en place pour réduire progressivement (…) le risque de chute de pierres atteignant la chaussée. (…). Cet itinéraire stratégique est emprunté chaque jour par environ 60 000 véhicules contre 10 000 à son ouverture en 1976. (…) Les accidents ou pannes de véhicules allongent significativement les bouchons récurrents de l'entrée ouest de Saint Denis (jusqu'à 10 km le matin). (…) Les fermetures s'imposent par les événements susceptibles de porter atteinte à la sécurité des usagers (chutes de pierre, houle) et des travaux parfois d'importance qui en résultent… Cette refondation urbaine va projeter la Réunion dans le XXIième siècle et dans l'ère mondialisée qui concernera prochainement le continent africain... »
Le parallèle n'est-il pas saisissant, mêmes combats, donc même procédures, mêmes obstacles à franchir pour imposer le projet, une seule vraie différence, des soupçons de corruption lancés par Eiffage écartée du projet ...
https://mrmondialisation.org/nouvelle-route-du-littoral-un-projet-pharaonique-sous-les-tropiques/
Sur le plan juridique, tout comme pour notre GCO, c'est le Préfet Jean-Luc Marx qui a pris les actes administratifs encadrant la réalisation de l'ouvrage.
Enfin, tout comme pour notre GCO, sont mis en avant les démarches remarquables du chantier pour la préservation de l'environnement, des animaux, des oiseaux et bien sûr toutes les mesures de compensation... le tout à grands renforts de comm de la région et des élus.
Evidemment, la CNPN a émis un avis défavorable au projet en juin 2013 ce qui n'a pas empêché le gouvernement de l'époque, soit Ségolène Royal, d'autoriser en décembre 2013 la poursuite des travaux via des dérogations...
Maintenant, que peut-on dire de plus ? Notre Préfet a de la bouteille sur l'art et la manière de mettre en oeuvre un projet controversé, juridiquement délicat à gérer et n'a donc pas été nommé par hasard chez nous ou comme Lorrain de naissance. C'est un expert en savoir-faire qui a déjà essuyé les plâtres dans un dossier NRL à copier/coller pour le GCO. Enfin, il connaît bien, voire parfaitement les grands du BTP et particulèrement Vinci. Il est en terre connue et sa nomination n'a pu que rassurer ARCOS.
Vraiment pas de chance, et plutôt bien joué Emmanuel. quant au Préfet, "un bendele" l'attend certainement...