Comme deux chiens qui n'ont pas fini leur bagarre car interrompue par leurs maîtres et chercheront donc la moindre rencontre ou occasion pour remettre le couvert, une partie du peuple français vit dans l'espérance d'un nouveau mai 68. Cela va des lycéens à tous ceux qui veulent imposer à la République la loi de la rue, car sans trop d'espoir de parvenir à imposer leurs idées à base révolutionnaire par les urnes ou accepter les règles de la démocratie.
Comme un chien voit rouge face à un chat, des manifestants voient noir lorsqu'ils sont face aux CRS en uniforme de même couleur. C'est non seulement épidermique, mais contagieux à en croire le profil des condamnés de samedi en comparution immédiate.
L'homme est hélas capable du pire comme du meilleur. Les gilets jaunes sont partis d'un bon sentiment, mais ont très vite servis de prétexte aux spécialistes de l'"agit pop" pour tenter de semer le chaos. Une minorité veut supprimer l'Etat au nom d'un idéal auxquels seuls eux croient. "Les lendemains qui chantent" , après les batailles sont rares dans l'histoire des peuples.
Raymond Barre a dit un jour sur la nécessité de réformer le pays, "les Français ne vont pas encore assez mal pour accepter des réformes". L'ancien avait raison, mais au rythme où nous allons vers le mur, le peuple va bientôt déchanter et de Charlie finir Charlot.
Aux politiciens en quête d'espérance de pouvoir ou les yakas de la politique, aux responsables de corps intermédiaires au service de la même cause, aux "influenceurs", aux haineux, aux "grands frères", aux éducateurs, aux parents responsables de l'éducation des jeunes, il est temps de "raison garder".
Comme le verre à moitié plein ou à moitié vide, on ne sait trop où la rue va faire basculer le pouvoir en place. Que ceux qui veulent prendre les rênes par le "bordel" fasse un review des images de l'effondrement des grilles du Jardin des Tuileries samedi dernier à Paris : à force de faire vaciller un rempart sans réfléchir pour le faire basculer, on finit par se le prendre sur la tête. Il est temps de finir avec la nostalgie ou l'envie de revanche de mai 68. La dernière guerre est née par revanche et sur les morts de la Grande de 14/18 et pour quel résultat ? Apprendre de son passé et ne pas refaire les mêmes erreurs oui , vouloir faire revivre un événement "culte" pour certains, ou provoquer l'insurrection, NON. Quelle que soit les raisons de la "colère, elle est toujours mauvaise conseillère".
Rappel de la définition de la raison : c"est la faculté qui nous rend capable de considérer les choses telles qu'elles sont en elles-mêmes, en faisant abstraction de nos préjugés, de nos intérêts, de nos sentiments"...