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Cycliquement, en automne, les feuilles tombent en forêt et avec elles les mises en demeure pour les territoires de chasse dans l’œil du cyclone de l'Administration préfectorale. Une cinquantaine d'adjudicataires va vraisemblablement se voir refuser l'accès à l'agrainage, d'autres vont avoir droit à des battues administratives, au passage en commissions consultatives. Bref, la "boîte à outils" pour réduire drastiquement les densités de sangliers, sous l’œil attentif des différents syndicats agricoles et forestiers va être actionnée à plein régime dans les prochaines semaines.

Nul besoin d'être "grand voyant", les territoires "historiques" dans la liste des grands dégâts vont à nouveau se retrouver sur le devant de la scène, comme si le monde de la chasse était incapable d'apprendre de ses erreurs du passé. Nul doute aussi que très prochainement, nous allons avoir une belle page de "publicité" avec le titre qui va avec dans les Dernières Nouvelles d'Alsace, accompagnée d'une belle photo de prairie du Val de Villé ou des Vosges du Nord.

Reste l'éternel débat, tout ce "binz" était-il évitable ? Est-ce le sanglier qui"nous a tuer" ou les chasseurs qui se sont tressés la corde ? Lecteurs du blog, vous connaissez la réponse. Côté sus scrofa c'est sa facilité à l'abondance qui a amené le chasseur à en faire une ressource pour financer les chasses, c'est l'adrénaline, version Wild Boar Fever qu'il suscite auprès des tireurs venus d'ici et d'ailleurs. Côté chasseurs, c'est le rêve de faire tomber plusieurs grosses bêtes dans une compagnie lancée à pleine vitesse, à l'image du prince Frantz Albrecht, c'est l'obsession du toujours plus, quitte à bafouer les réglementations sur l'agrainage, c'est la mutualisation exagérée des contributions complémentaires qui a intégré tous les territoires de plaine et ainsi  dilué encore d'avantage la facture sur le plus grand nombre au lieu de responsabiliser les seuls chasseurs gestionnaires des sangliers. C'est la pyramide des âges qui fait rester à la maison bon nombre de candidats exposés au tir de nuit. C'est la trop longue protection accordée aux territoires mixtes, abritant forêt avec postes d'agrainage et cultures à risques et dont le mode ou l'objectif de gestion repose sur la battue. C'est l'hypocrisie, que ce soit en communale ou en domaniale, qui refuse sur le papier la chasse commerciale, mais l'accepte dès lors que le chèque est attrayant. C'est l'acceptation du dernier Cahier des Charges des Chasses communales ou celui des domaniales qui aurait dû amener les chasseurs en forêt à fermer le robinet de l'argent, car tout ce qui arrive aujourd'hui était annoncé.

Maintenant, il est trop tard, le sanglier est cuit, tout comme le chasseur en forêt. Plus qu'un seul mot d'ordre déjà entendu par le passé "tirez, tirez"...

Tag(s) : #Gestion du sanglier et des dégâts
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