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Le Préfet, ou plus exactement la Direction des Territoires, l'unité "Chasse et pêche", vient d'adresser un courrier, (cf p.j.) en date du 6 janvier 2020 aux locataires de chasse plus particulièrement concernés par les dégâts de sangliers, sur la base du bilan 2019 des indemnisations du FIDS 67.

Objectifs sur papier : rappeler les engagements du nouveau Schéma cynégétique, faire réduire les densités de suidés en "invitant" les patrons à chasser au-delà de la fermeture générale du 1er février prochain, pointer les 41 chasses "défaillantes, négligentes ou désinvoltes".  

Objectif réel : passer en filigrane un dernier avertissement à lire entre les lignes : "si vous continuez à lever le pied comme d'habitude, vous allez connaître la misère".

Voilà le monde de la chasse au pied du mur, avec un dilemme compliqué à résoudre, jusqu'où faut-il aller sans mettre en péril le sanglier ressource ? Comme ailleurs, dans la vraie vie, on a rarement de vrais amis. Pendant des décennies, communes, ONF, propriétaires privés ont croqué le gâteau et fait monter les tarifs sur le principe "qu'il y aura toujours un chasseur prêt à mettre le paquet" pour se faire plaisir, grâce aux hommes de paille, les sous-locations et autres combines, pourtant interdites par les textes réglementaires eux-mêmes élaborés par les propriétaires ou gestionnaires des espaces forestiers ou agricoles, soit les bailleurs...

Aujourd'hui, les arrangements entre amis, c'est terminé, sur le principe du beurre et le cul de la fermière.... on veut le pré et la culture, éventuellement l'argent de l'indemnisation, quant au chasseur qu'il se débrouille pour collecter le budget nécessaire aujourd'hui et demain, après tout c'est bien lui qui a signé, mis la tête dans la corde pour se pendre. Et comme un bonheur vient rarement seul, le tout s'appuie sournoisement sur un risque d'une peste africaine en Wallonie bien arrangeante pour mettre le chasseur face à ses responsabilités. 

Tout cela sent des défaillances à venir, avec des valeurs cynégétiques de territoires totalement chamboulées et des "partenaires" sérieux en mode "perle rare"...

Ajoutez à cela un marché de la venaison en déconfiture et le "nervous break-down" n'est pas loin. Quant à ceux qui ont en plus l'épée de Damoclès des cervidés au-dessus du chapeau, en clair la non réalisation des minimas du plan de chasse, n'en parlons pas, on dépasse la déprime.

Aïe Aïe Aïe, chasseur bobo...

Tag(s) : #Gestion du sanglier et des dégâts
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