"Un beau bordel général", notre Président national de la fédération des chasseurs n'a pas tort, lorsqu'il parle de la cacophonie qui s'est emparée du pays dans le cadre des mesures générales de confinement prises pour "vaincre" le Covid 19. A chaque jour ses peines et ses changements.
Pour la chasse ou la régulation depuis le 19 mars, les mots d'ordre sont en apparence clairs du moins pour le piégeage, le gardiennage, le nourrissage du petit et grand gibier : on reste à la maison. Par contre pour les actions de "destruction", soit particulièrement pour le sanglier, on baigne dans le flou, si ce n'est que l'on laisse entendre que pour le paiement des dégâts, "les Fédérations et les chasseurs ne pourront être mis à contribution"...
Pourquoi pas, les "promesses n'engagent que ceux qui y croient", par contre ce qui est prévisible, la facture sera lourde si, pour ce qui est des trois départements de la loi locale de chasse, 57-67-68, le recours à l'agrainage dissuasif en zones exposées aux dégâts et au tir de nuit n'est possible. Pour l'instant, on baigne dans le flou le plus total avec une consigne fédérale qui dit qu'en attendant des consignes préfectorales plus précises, " la destruction (tirs de nuit avec lampe) ne peut être faite que sous l’autorité des louvetiers"...
En clair, pas de retour en arrière à attendre, soit à la première version des directives de la Fédération nationale cf pj, pas d'exception locale à attendre pour le tir de nuit, avant montée des dégâts sur céréales d'hiver et semis de maïs, tant pis pour les prés.
Un "beau bordel" à venir effectivement, avec des agriculteurs qui ne vont pas tarder à être "chaud bouillon", des sangliers en très gros surnombre qui ont "quartier libre" et faim, des chasseurs qui vont demander la prise en compte de la privation du bien loué et la non responsabilité des dégâts et en face des caisses de l'Etat qui seront encore plus vides qu'avant le Coronavirus.
"What ever it takes" ?!