Une année de plus au compteur ou un gain supplémentaire en sagesse, une annus horribilis de plus ou le temps nécessaire pour espérer sortir de la pandémie made in China, un "fantastique décembre" ou un joyeux Noël, entre espoirs et interrogations aussi diverses et variées que les fromages en France, il y a largement de la place pour tout un chacun de dresser sa liste de ce qui va ou pas à l'heure du bilan annuel.
Moi, mon thème de blog, c'est la chasse, alors "parlons chasse", en plus ça tombe bien, c'est un sujet qui fâche, en plus devenu de société avec l'approche réjouissante des présidentielles et des législatives à suivre qui vont chercher à capter les cerveaux du petit peuple que nous sommes. Une expression française dit que "le pire n'est jamais certain", ça s'est pour le verre à moitié plein, mais au regard de la montée des Anticha et de leur bashing de la chasse, l'avenir tourne vers l'incertain à grand renfort de médias et de discours faits pour les "pigeons", soit tous ceux qui n'ont pas conscience d'être instrumentalisés.
"Qui veut la fin justifie les moyens", c'est une "affaire qui marche" dirait un bon expert en stratégies et comme le monde de la chasse tresse tout seul les cordes pour se pendre, c'est encore plus facile. Il va bien falloir, si la chasse veut encore avoir une once de chance de perdurer, sacrifier ou couper les branches de la chasse commerciale sur fond de gibier d'élevage, version "galinette cendrée" et se séparer de bons nombres de chasses en enclos avec comme finalité le tableau ou le trophée. La chasse est un sport et peut être un loisir, à condition que "la quête vaille toujours mieux que la prise". Elle est et restera défendable, si chacun de ceux qui se disent chasseur intègre la définition de la chasse de Nicolas Dubreuil, « chasser, c'est savoir quoi, comment et quand prélever quelque chose de la nature, en la préservant au maximum ». Tout autre acte ou manière de chasser touche, dans le contexte d'aujourd'hui, à l'inacceptable et expose au critiquable.
Oh, je sais, que je radote des approches maintes fois répétées sur ce blog depuis 2013, mais si demain ou avant qu'il ne soit trop tard, le monde de la chasse veut vraiment que ses ennemis le respecte et le considère comme un défenseur incontournable de la nature et non comme juste un rôle à remplir soumis à des ordres venus du politique, d'organismes et d'Administrations, alors il lui faut changer son programme. Pas sûr cependant que ceux qui profitent de l'argent de la chasse revoient aussi leur logiciel. L'ONF à titre d'exemple prône le "donnant-donnant", plus tu tires, selon mes conditions, plus je fais un sacrifice financier. Mais là, nous sommes dans le chantage et plus dans un partenariat.
Le gibier ressource, le sanglier en tête, a fait exploser aujourd'hui le système et mis le feu au déséquilibre agro-sylvo cynégétique. Coupez la chasse marchande et le partenariat mis en avant et voulu par les bailleurs se fera tout seul. "Plus besoin de réaliser des efforts pour parvenir à un but commun", définition du partenariat, les intérêts individuels deviendront collectifs de part et d'autre : la sauvegarde de la nature et des espèces. Mais voilà aujourd'hui, ce n'est pas cette vision qui prône. C'est l'obligation de résultat qui attend au tournant dans les années à venir forêts privées et domaniales après injection en masse de millions d'euros dans le cadre du plan France Relance et de la forêt malade. Alors, on fait la "chasse" (commerciale) pour la forêt de demain, on couvre la destruction d'une partie du vivant, mais l'assassin aux yeux du grand public est le chasseur.
Vous mettez cette Kom face à Cyril Dion et son film Animal sorti le 1er décembre, avec comme support la fraîcheur de la jeunesse et devinez qui continuera en 2022 à tenir les faveurs du grand public... https://www.youtube.com/watch?v=5EHss-M7XFk&feature=emb_imp_woyt
Joyeux Noël, pardon "fantastique 24"...