Grève du 7 mars, "il suffira d'une étincelle", ici ou ailleurs

Lorsque le droit de grève flirte avec l'espérance d'une insurrection populaire progressive et organisée, chère au chef sans mandat républicain des LFI, le vent soufflé ne sent pas bon pour la démocratie, fondée sur le verdict des urnes et loin de la démocratie radicale. 

Lorsqu'un député, pour mettre la France à l'arrêt, "challenge" la démocratie en lançant  un concours à travers les réseaux sociaux pour poster les plus belles photos de blocus de lycées et d'universités en ce jour d'appel à la grève, il en va de même pour la démocratie de papa. On s'éloigne grandement de l'exercice fondamental d'un droit de grève pour se rapprocher dangeureusement de la mobilisation révolutionnaire de la jeunesse, évidemment nécessaire au mouvement pour espérer barricader la rue aujourd'hui et pour des semaines.

Lorsqu'à travers l'Europe et le monde, sur fond de soif d'hégémonie, la fraternité des peuples est bousculée par le son des canons et les menaces en tous genres, la paix devient un mot ridicule, à croire que l'homme est incapable d'apprendre de l'Histoire et de retenir les leçons de l'inutilité des guerres.

Lorsque les peuples sont poussés à bouger sur des fondements émotionnels et non la raison, lorsque la jeunesse, persuadée que la planète va mourir, passe d'hyper-sensible à hyper-susceptible, l'humanité file un mauvais coton, les socles de la vie en commun finissant par reposer sur des plaques tectoniques prêtes à se chevaucher.

Que voulez-vous que je vous dise, tout cela ne sent pas très bon, à en croire le pire qui est toujours devant soi ou Johny, "il suffira d'une étincelle" !