Vingt deux chasseurs "élus" peuvent dorénavant, sur un certain nombre de territoires listés par l'arrêté préfectoral du 13 juin 20222, recourir à une "aide à visée thermique" pour le tir de nuit des sangliers en Moselle, dans le cadre de la prévention des dégâts, de la peste porcine africaine, de la hausse des coûts du prix des céréales, etc...
Cet arrêté est assez cocasse, dans la mesure où dans les considérations justifiants la mesure, il est dit que la mise en place par le Schéma Cynégétique départemental de "règles restrictives à l'agrainage de disuasion" est de nature à favoriser la présence de sangliers en zone agricole... à croire que ce sont les chasseurs et la Fédération du 57 qui ont demandé l'arrêt de l'agrainage hivernal...
Quant aux territoires et à la liste sélective des tireurs, elle doit forcément faire grincer quelques dents, du moins faire penser "à un bel exercice de copinage" pour certains exclus.
Enfin, faut-il vraiment passer par la case "formation/DDT" du chasseur à l'usage des matériels et règles de sécurité pour être en droit d'agir ? A croire que la pratique du tir de nuit est une innovation et que le chasseur n'y connaît rien, à moins qu'il s'agisse de montrer au "grand public, utilisateurs de la nature", plus précisément aux adeptes de la promenade de nuit en "open bar" , que les "auxiliaires de chasse sont bien sous contrôle ?
Et tant qu'on y est, faut-il tout court créer une inégalité entre tireurs de nuit, les uns à l'ancienne et les autres avec des moyens de riche, alors que la République, tant mise en avant actuellement, prône tellement l'égalité des citoyens ?