Pour moi "siffler l'alerte" ne s'arrête pas à observer uniquement le monde particulier de la chasse. Je suis aussi citoyen, donc à ce titre toute la vie publique m'intéresse. Le monde politique en fait partie, même si ce "territoire" est tout aussi savonneux que le monde de la chasse par son côté partisan.
Devant le "spectacle" que nous offrent souvent les politiques depuis des années, il y a belle lurette que je vote blanc à l'ensemble des élections. D'un autre côté, je suis la vie politique avec ma "liberté de penser" et comme j'ai toujours gardé une certaine faculté d'analyse des événements qui souvent me permet de voir les "choses" de la vie publique autrement, je m'amuse souvent selon les sujets, à chercher à comprendre la face cachée des choses. Les "zones d'ombre" sont plus intéressantes à réfléchir que ce qui est servi à grand renfort de communication.
D'un autre côté tout est devenu dans notre société dite moderne "plan com". Ce sont les conseillers en communication qui font dorénavant l'actualité de nos politiques, de nos "artistes" ou autres "célébrités", plutôt que les événements et la qualité des hommes. Il s'agit avant tout d’occuper l'écran, de créer le buzz comme on dit. Nos politiques n'y échappent pas.
Aujourd'hui une actualité politique me fait dire qu'on prend vraiment le citoyen pour une bille, le "Sarkhoton". Il y a deux manières d'analyser l'appel à dons de Nicolas Sarkozy pour renflouer les caisses de l'UMP : celle qu'on nous sert et celle qui a pu être orchestrée depuis le départ.
Si j'étais à la place de l'UMP, dès la première remise en cause des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, je me serais effectivement inquiété du risque de faillite en cas de confirmation d'invalider le coût de la campagne présidentielle. Sans argent, plus de politique, plus d'UMP, plus de Fillon, de Coppé and co à droite.
D'un autre côté, ce ne sont ni Mr Coppé, ni Mr Fillon après le spectacle de l'élection à la présidence du parti, qui pouvaient mobiliser la corde sentimentale, émotionnelle du "petit peuple" français pour renflouer selon nécessité les caisses vides. Il fallait donc créer, imaginer autre chose, du lourd, du charismatique, de l'émotionnel, bref raconter une belle histoire comme on dit en mercatique.
La crise économique et financière, les errements de la gauche et de son Président François, en chute libre dans les sondages, tombaient dans ce sens comme du pain béni pour permettre de "servir" cette belle histoire à la droite toujours prête à s'enflammer: le retour du sauveur de la France.
Et vas-y que je te sers des supputations et des sondages sur les possibilités de chance de retour, que je te médiatise Carla, que je te "réconcilie" les deux frères ennemis à la présidence du parti, que je te vends du Sarko dans les médias, que je te monte une assoc "les amis du Président".
Personnellement, je ne crois pas une seconde à cette première étape d'un retour de Nicolas. C'est de la manipulation d'opinion entendue et construite en coulisse avec comme objectif, renflouer le trou de 55 millions de déficit en mettant en scène le seul qui puisse faire rentrer des pépètes.
Ce n'est pas "avec du vinaigre qu'on attrape les mouches", paraît-il. Or la saga UMP servie par ses cadors ces derniers mois n'étaient de loin pas suffisamment mielleuse pour rapporter des millions. Un Sarkozy victimisé et prêt à revenir, contrairement à son affirmation le soir de son échec aux présidentielles, est autrement plus vendeur. C'est bien dans ce sens qu'a été lancé l'appel aux dons sur son compte Facebook pour lancer la seule étape crédible : rentrer des sous.
Si on regarde objectivement toutes les gamelles judiciaires en cours et à venir pesant sur l'ancien Président, il y a plus de chances de le voir déclaré inéligible à l'avenir que futur candidat à des Présidentielles, de plus bien éloignées dans le temps. Nous sommes en 2013, alors 2017, franchement, il en coulera encore de l'eau sous les ponts du Rhin !
Evidemment vous n'êtes pas obligés de me croire ou de me suivre dans ce qui n'est qu'un simple délire de fin de semaine !