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"Les dégâts s'invitent en préfecture"

C'est le titre donné le 5 juillet dernier par le journal "Est Agricole" pour un article, de plus, concernant les dégâts de sangliers.

L'heure est au lobbying agricole et à la pression sur l'autorité administrative. Dorénavant le "dossier" monte jusqu'au Préfet, notamment par l'intermédiaire de la sous-préfète de l'arrondissement de Haguenau, emmenée sur le terrain par la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs.

"La situation ne peut plus durer. On peut supporter quelques ares de dégâts, mais aujourd'hui voire des parcelles détruites à 100% n'est pas tolérable, on travaille pour nourrir les hommes, pas les sangliers".

Et Franck Sander, Secrétaire Général de la FDSEA du Bas-Rhin, d'en rajouter une couche " depuis deux ans la situation se dégrade et pourtant aucune battue administrative n' a été effectuée en 2012".

Inutile d'être grand spécialiste pour comprendre que définitivement les chasseurs ont perdu la main. " 30 lots sur le département causent plus d'un tiers des dégâts. Cette liste connue de tous a été présentée à la sous-préfète qui a assuré que la problématique était remontée directement au Préfet ". "Ce dernier en ferait une priorité".

"La maison chasse brûle" pour ceux qui pouvait encore en douter et que faisons-nous ? "Regardons-nous ailleurs" ? En tout cas, nous n’occupons pas le terrain médiatique. Il faut espérer que nous occupons au moins le terrain de chasse, car les blés sont plus qu'appétants actuellement.

Si l'heure est au "profil bas" car nous n'avons effectivement pas grand chose à offrir comme argument, il faut espérer que le "ciblage" des groupes de chasse responsables ne s'arrêtera pas aux lots à dégâts, comme semble le faire le monde agricole.

Plus que jamais se pose la question qui est responsable ? En tout cas tous, sauf ceux qui n'ont pas de bois ou de capacité d'agrainage.

Si le même locataire tient à la fois les cultures et le bois, et qu'il a laissé filer les dégâts de semis il est criminel. Cela d'autant plus, s'il n'a pas demandé une autorisation de tir de nuit ou seulement fait quelques sorties, de préférence à la rentrée des sangliers le matin.

Si le locataire ne tient que la plaine avec possibilité d'agrainage et n'a pas demandé de tir de nuit, il est tout aussi criminel, même si la responsabilité des densités ne lui revient pas forcément.

Si le locataire des cultures est sans bois et n'a pas demandé ou effectué un véritable tir de nuit, il est certes responsable, mais pas fautif, son rôle n'est pas d'être garde champêtre pour les sangliers de la forêt. Il a durant cette période d'autres priorités, en particulier la lutte contre les renards et les corvidés. Cette chasse se pratique au matin et dans la journée et non la nuit. Sa faute en tout cas est pour le moins, excusable.

Par contre, dans une zone à dégâts historiques, tout locataire vertueux en matière de protection-dissuasion des cultures doit être exonéré de charges.

Comme le souligne les agriculteurs exaspérés, "tout le monde sait" qui sont les défaillants-négligents ou désinvoltes. Si doute il devait y avoir c'est par le principe appliqué en Wallonie qu'il faut séparer le "bon grain de l'ivraie".

Il s'agit de partir du lieu des dégâts et de faire un 360 pour voir d'où proviennent les sangliers. Là où il y aura de la forêt ou du bois, il y aura le ou les responsables.

Que personne ne se fasse d'illusion, ça va flinguer chez" les tontons chasseurs" et les sommes à payer vont être astronomiques pour certains.

Plus que jamais il est urgent et incontournable de convoquer une assemblée générale pour la rentrée (cf l'article "l'heure des commentaires et décisions").

Que personne ne pense encore une seconde qu'on va s'en sortir. S'il faut un dernier argument, il suffit de prêter attention aux dires du Préfet qui, il faut le rappeler, est arrivé depuis peu en Alsace : "il concède découvrir ce dossier et avoir acquis la conviction qu'on nourrit trop les sangliers et qu'on ne les tire assez".

En clair, il entend prendre ses responsabilités et se déclare prêt à prendre les mesures nécessaires pour améliorer la situation.

D'ici la mi-juillet, vous en saurez plus, c'est en principe la date de publication de l'arrêté préfectoral fixant les "points noirs". Bye-bye le sanglier ressource et sus "scrofa" à l'agrainage !...

Tag(s) : #Gestion du sanglier et des dégâts, #Billet d'humeur
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