L'obligation de diversité d'assolement, un casse-tête pour l'agriculteur, (une chance ?) pour la petite faune

1 Octobre 2014

Pour la prochaine récolte, soit pour l'année 2015, entrera en vigueur la mesure "verdissement" voulue par la PAC et obligera certaines exploitations de diversifier l'assolement, selon la taille de leur exploitation et les cultures implantées.

Il faudra également qu'elles mettent en place des surfaces d'intérêt écologique (SIE) égale à 5% de la surface arable. Par surface arable on entend SAU (Surface Agricole Utile) moins prairies permanentes moins cultures pérennes (vignes, vergers, houblon, asperges), ce qui selon les exploitations et les territoires réduira toutefois les SIE, voire les annulera.

Le chasseur ne doit donc pas croire que du jour au lendemain ces mesures vont bouleverser son biotope de plaine. L'obligation par exemple d'avoir au moins trois cultures ne concernera que les exploitations avec une surface arable supérieure à 30 ha et ne ne s'imposera pas à celles ayant moins de 10 ha.

Conclusion, le verdissement reposant sur la surface arable, bien des lots de chasse ne verront pas de différence. Mais au grand public le politique pourra faire croire qu'un progrès écologique pour "la biodiversité", si chère à ses yeux aura été fait avec la nouvelle PAC...

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L'article de la FDSEA sur les nouvelles mesures de verdissement

Tag(s) : #Faune-Nature-Ecologie et Chasse, #Billet d'humeur

Carton rouge et soutien au FIDS 67

Je prends le pari, cette photo ne se verra plus à l'avenir

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04/10/2014 16:39

Sans compter les demandes de dérogations pour la monoculture de maïs, qui plus est ayant des sols argileux (pas de couverts hivernaux). Autant dire que rien ne change en Alsace, et pourtant le "paiement vert" représente une part importante de la nouvelle PAC.

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Léon

05/10/2014 09:36

Oui. <br /> Ce qui est terriblement désolant, c'est qu'il faille des mesures ou et des accompagnements financiers pour établir des "Surfaces d'Intérêt Ecologique", qui au bout du compte ne sont que de la poudre aux yeux pour montrer qu'on veut marier économie et écologie, alors qu'à côté on détruit encore les chaumes au round up, on passe au girobroyeur les abords végétatifs naturels des talus, fossés, bordures de champs et de chemins, particulièrement en ce moment où les levrauts sont gîtés.<br /> Autant de destruction de réelles "Surfaces d'Intérêt Cynégétique" qui ne demandent qu'à rester et de surcroît gratuites pour le contribuable.

La chasse est devenue au fil du temps une des activités de plein air la plus réglementée, avec l'émergence de contraintes de plus en plus fortes qui nous privent d'un bonheur de plus en plus rare de nos jours, et dont jouissait encore nos anciens, l'insouciance, la liberté. Aujourd'hui, la chasse se traduit et se décline en Schémas Cynégétiques, en plans, en directives-arrêtés-réglementations et autres tracasseries. Fini le temps où l'on sortait sans se poser de questions, pour, au contact de la nature, "recharger ses batteries", se libérer la tête du stress du quotidien. Maintenant ce n'est plus le savoir chasser qui guide les sorties, mais plutôt les textes, voire la confrontation avec ceux qui voient la nature comme un parc personnel de loisirs, sans se soucier du besoin de quiétude animale. Dans ce contexte, le chasseur, qu'il soit de base ou adjudicataire perd de plus en plus sa dimension de gestionnaire de la faune sauvage pour endosser une fonction de régulateur aux ordres des instances ou d'une Administration. A charge, trop d'abus ont été et sont commis par une catégorie de nemrods, faute peut être d'avoir fait le ménage en interne dans notre propre communauté. Aujourd'hui, les chasseurs payent dans leur ensemble pour les "écarts de comportements" de quelques uns, pour les responsables des dérives du sanglier, pour les pratiques de braconniers d'autres. Nous sommes trop sous la menace de la disparition de la chasse pour continuer à se voiler la face et continuer à se présenter "plus beaux" que nous ne sommes. Etre exemplaire et fier de nos pratiques est possible tant que nous avons la volonté d'abord de sauvegarder nos milieux naturels pour la survie de l'ensemble de la faune sauvage. La chasse est alors juste un moyen de sauvegarde comme un autre et non plus une fin en soi. Puisse les jeunes et nouvelles générations de chasseurs revenir aux valeurs de la chasse défendable et sortir de la chasse "loisir" ou scoreuse où le fusil prime sur l'art de la chasse et sur ce devoir de sauvegarde de la faune sauvage. En attendant, il est de notre devoir de "faire le boulot" pour reprendre une expression à la mode. Cela passe, s'il le faut, par la nécessité de dénoncer les dysfonctionnements, les hypocrisies, l'intérêt particulier, bref, tout ce qui peut rendre la chasse indéfendable. Dans ce sens, il est aussi primordial et sain que "les tenants des pouvoirs" puissent entendre d'autres discours, dès lors que les raisonnements s'appuient sur la vérité des faits. La remise en cause n'est pas l'aveu d'une faiblesse, mais le moyen de sortir d'une ornière dans laquelle une partie du monde de la chasse s'est mis. Ce blog se veut donc de faire entendre d'autres analyses, d'autres approches de la chasse en Alsace par une "veille cynégétique". Ce n'est pas parce qu'une décision est prise et donc imposée par des représentants élus qu'elle est la vérité. Léon Rapinat