En pièce jointe, une vidéo transmise par un ancien chasseur, lecteur du blog, qui n'a pas attendu la funeste évolution qui nous attend pour ranger ses fusils, sur la mise bas d'un faon par une biche; une suite" émotionnelle" à mon post sur la future boîte à outils pour parvenir à l'éradication du cerf.
Une façon aussi de rappeler que partout dans le monde où l'exploitation forestière devient prioritaire, c'est la vie animale qui s'arrête. L'homme a cette merveilleuse faculté de toujours pouvoir ou vouloir justifier son omnipotence qui le distingue si bien en mal. Le comité paritaire sylvo cynégétique va dans ce sens, sans état d'âme, au nom de l'argent qui comme souvent rappelé dans mes posts ne se mange pourtant pas.
La forêt, après le monde agricole, ne veut plus accepter la part prise par la nourriture animale, dans le cadre de l'artificialisation des espaces naturels, soit, mais si le monde de la chasse accepte la future "boîte à outils" qui va se retrouver dans les Schémas Cynégétiques, alors comme a son habitude, il aura raté quelque chose.
Les Corses ont une philosophie et un pragmatisme autrement plus réaliste, d'abord "ils agissent, puis ils discutent", le bon Alsacien va à la table de discussion pour trouver un consensus à moindre mal dans l'espoir de sauver les meubles, en l'occurrence par exemple, l'agrainage dans le nouveau Schéma, mais au final, il l'aura ce que la décence ne me permet pas d'écrire. Et là, il va vouloir se révolter, remettre en cause ce qui a été acté. C'est tout simplement trop tard.
A Ajaccio, où j'ai eu le plaisir de séjourner semaine dernière, pas de taxi Uber, mais 48 chauffeurs avec licences, solidaires et unis. Le premier qui veut faire une course hors Radio Taxi ne gardera sans doute pas longtemps sa voiture et un exemple suffira pour mettre comme dit "le clocher au milieu du village"..
Enfin, tout homme possède en lui des critères moraux plus ou moins universels, animés par la raison. En cette affaire pourtant , il semble que l'on perde la raison au profit du seul intérêt d'une chaîne de lobbies qui va des propriétaires à l'industrie du bois, occultant complètement l'économie de la chasse qui commence par les revenus issus de la location et finit en nuitées, restaurants, en passant par l'armurerie, l'habillement, les accessoires, les chiens, les chevaux, etc...
Sur un plan philosophique, le monde de la chasse n'a aucunement le devoir d'éradiquer le grand gibier, tout simplement au nom de la morale et donc de la liberté. Le chasseur n'est pas un outil, un moyen, un instrument à utiliser par "l'Autre". En ce sens nous avons le droit de ne pas répondre à la "boîte à outils" qui au final ne dicte " que ce qui est bien et ce qui est mal".
Alors, si ce "binz" n'est pas rangé dans la boîte à erreurs, c'est au nom de la conscience morale qu'il faudra agir, du moins auprès de ceux qui voient le gibier comme autre chose que de la viande ou une cible, ceux là seront toujours heureux de pouvoir "taper".
Si le produit de la chasse ne suffit apparemment plus à couvrir le coût des dégâts, alors il faut que les propriétaires privés et les gestionnaires des forêts domaniales, dont soit dit en passant vous et moi sommes propriétaires, aller au bout du bout et la jouer à la Genevoise, c'est-à-dire embaucher des brigades de régulateurs ou laisser les chasses aux viandards à l'euro symbolique, tout en assumant les conséquences économiques colatérales.
Quant à nous, "les pigeons", il ne nous restera qu'à remettre notre tablier avec les euros qui vont avec aux forestiers.
Abatteuse contre faon
"Deux choses m'ont toujours rempli d'une admiration profonde, le ciel étoilé au-dessus de ma tête et la conscience morale au fond de mon coeur". Kant