
On n'est pas sortie de l'auberge, le combat de boxe entre la direction des chasseurs et le gestionnaire des forêts publiques continue. Alors que les deux camps maintenaient leurs positions, niet agrainage d'un côté, sauf dissuasif en période de semis, et fin de l'agrainage en poste fixe face à agrainage dissuasif toute l'année et nourrissage fixe, une nouvelle réunion de discussion devait se tenir le 23 février entre les acteurs du futur Schéma Cynégétique cf p.j. Unilatéralement, le camp des forestiers a toutefois annulé la séance de travail, soulignant au passage qu'elle gardait sa position inchangée.
"On n'est pas rendu", comme ils disent dans le Jura et les sangliers vont bientôt être morts de rire, à défaut de faim par les frimas qui courent ou des balles des battues administratives ou autres.
Reste la question, on fait quoi ? Combien de chasses vont commencer l'agrainage dissuasif demain 1er mars ? Sûr les automates vont être remplis, mais les chasseurs concernés iront-ils jusqu'à jeter du grain en linéaire pour protéger les cultures, du moins les champs et prés après le dégel ? Un "Bundschuh" va-t-il se créer, côté FDC 67, avec comme mot d'ordre on lâche les chasses de l'ONF ? Le comité va-t-il démissionner en bloc ? Les chasseurs vont-ils chercher le soutien des agriculteurs et faire cause commune ? La forêt va-t-elle refuser d'agrainer pour laisser filer les dégâts, histoire de montrer l'absurdité d'une mesure générale, sans distinction de spécificités territoriales, cf par exemple notre territoire ? Sommes-nous dans "un dîner de cons", sans encore avoir désigné qui est le François Pignon où chaque camp demande beaucoup pour obtenir quelque chose ou un minimum, dans le cadre d'un compromis ?
Veut-on taper à fond dans les sangliers comme on veut le faire avec les cervidés et les chevreuils, avec des valeurs cynégétiques des territoires alors proche de l'euro symbolique ou peut-on promouvoir la fin de l'agrainage sans la fin du sanglier, peut-on jouer la dissuasion des dégâts, là où c'est incontournable avec de l'agrainage et ailleurs se contenter d'une Kirrung ?
Dans tous les cas de figure, le temps du "sanglier ressource" semble compté. Et ca ce n'est pas une surprise, mais un acte manqué des chasseurs en forêt, du moins de ceux qui ont poussé le bouchon un peu trop loin avec des densités sur-naturelles de sangliers, de l'agrainage abusif et avec des instances protectrices d'un système voulu par tous, y compris les bailleurs que sont l'ONF, les communes, les propriétaires fonciers. : la chasse marchande avec l'argent qu'elle apporte.
Le blog, depuis 2013, est rempli d'alertes, de publications annonciatrices du clash, mais faute de mesures internes prises en temps utile, "la messe est en voie d'être dite, sans le curé". Quelques morceaux choisis :
http://www.veillecynegetique67.com/-le-sanglier-la-manne-pour-financer-sa-chasse-de-grand-gibier
http://www.veillecynegetique67.com/preview/e2146f75e364684e0cc10fd46c63589ff1d5fceb
http://www.veillecynegetique67.com/2014/07/l-heure-du-choix-passion-ou-raison.html
http://www.veillecynegetique67.com/2014/08/adjudications-l-autre-solution.html
http://www.veillecynegetique67.com/analyse-macro-ou-micro%C3%A9conomique-du-sanglier
Courrier de la FDC 67 à l'ONF
"Le consensus, c'est le fait d'abandonner toute conviction, tout principe, toute valeur et toute ligne de conduite pour une chose en laquelle personne ne croit, mais à laquelle personne n'a rien à redire"... Margareth Thatcher