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Il va falloir vous y faire à cette nouvelle phraséologie, pardon à ce nouveau concept de double boucle importé d'Amérique du Nord, à croire qu'en France, non seulement on n'a toujours "pas de pétrole, mais plus d'idées propres non plus", contrairement à la pub de 1976 que "les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître", et de chanter en hommage à Charles "lah Bohême, lah Bohême"...  http://www.culturepub.fr/videos/agence-pour-les-economies-d-energie-on-n-a-pas-de-petrole/

Plus sobrement ou moins dans le délire, ce copier coller U.S. visant scientifiquement à déterminer saison après saison des prélèvements autorisés d'espèces chassables, va contraindre plus que jamais le chasseur à faire feu ou non, selon des ordres d'en haut issus d'évaluations scientifiques et de protocoles.

Traduit en bon jargon administratif français, par l'ONCFS, il s'agit de "redéfinir cycliquement la gestion d’une espèce, ou de ses prélèvements, selon l’état de cette population et des connaissances de son fonctionnement. La gestion adaptative n’est pas synonyme de gestion flexible, où les prélèvements varient uniquement avec la taille de la population. Dans le cas d’espèces exploitées, le processus de gestion adaptative cherche à améliorer la connaissance de l’espèce et à évaluer l’impact du prélèvement, pour ajuster au mieux la définition des quotas".

Initialement, sauf erreur, le suivi pour déterminer des quotas de tir ou de prélèvement concernait essentiellement les chasses traditionnelles ou les oiseaux migrateurs, cf par exemple, la bécasse, les différentes espèces de canards ou les batailles autour des oies grises entre chasseurs de la Baie de Somme et la LPO, soit plutôt les espèces menacées. Mais dorénavant, la gestion adaptative des prélèvements va aussi concerner l'abondance, soit notamment le grand gibier, en ligne de mire des forestiers et des agriculteurs.

Et là pour faire court, les Fédérations de Chasseurs deviendront encore plus de simples bras armés d'établissements publics comme l'AFB (Agence Française pour la biodiversité) et seront définitivement contraintes par des directives, des réglementations fluctuantes au fil des rapports, des études et des influences. Tous ces binz seront à reprendre dans les Schémas Cynégétiques et les chasseurs pourront toujours faire autant de charivaris qu'ils veulent, ou s'appuyer sur leurs propres études, ils n'auront plus aucune liberté de manœuvre.

Tout le monde parle actuellement de "cadeau" fait au chasseur par Macron à travers la baisse du prix du permis. En réalité, il est empoissonné. Il est l'arbre qui cache la contrepartie : la soumission.

Néanmoins ce schéma imaginé par le Haut n'est peut-être pas sans faille, car il lui manque juste un oubli, en l'occurrence deux catégories minoritaires de chasseurs, les adjudicataires et les propriétaires privés. A quoi bon louer souvent cher un bien ou être propriétaire, si on ne peut en disposer, en jouir si ce n'est sous diktat ? Si demain, les territoires communaux et domaniaux deviennent de simples régies et le chasseur, gérant d'un service public, là ça se discute, libre à chacun d'entrer dans le système. En tout cas, à la gestion adaptative des prélèvements devrait suivre l'arrêt de la gestion déléguée de la chasse par la location de baux. A  défaut le chasseur resterait un dindon à plumer.

Maintenant, en l'état actuel des finances des communes et de l'Etat  le pays est-il vraiment en mesure de se priver du jour au lendemain de l'activité économique de la chasse, bien plus rentable que d'autres loisirs, quoiqu'en disent les propriétaires forestiers non chasseurs ou l'ONF ?

Maintenant, sommes-nous assez dans l'utopie des opposants à la chasse pour penser que l'ours, le loups,  le lynx, le renard, le blaireau , les mustélidés et tous les prédateurs au sol et dans les airs seront en capacité de faire de la gestion adaptative des grands et petits animaux ? Et même si, comme la chauve-souris de Bigard ils pourraient le faire, tôt ou tard leur prolifération demanderait une autre gestion adaptative, comme l'exigerait actuellement la prolifération des chats domestiques (sans clochettes) au regard de la prédation exponentielle de la petite faune.

Morale de la gestion adaptative :

notre monde veut toujours et encore, dominer, contrôler la nature, non pas pour la rendre plus belle, comme le paradis perdu, mais pour l'idéaliser, l'exploiter, la piller et engendrer déséquilibres, nuisances, pollutions, changements climatiques, au nom du développement, de la croissance, en vrai de l'argent. Le politique part de plus en plus dans tous les sens pour tenter de répondre aux multiples états problèmes souvent créés par ses propres décisions antérieures. Si seulement, il était possible de le remplacer ! et savez-vous par qui ? Par les jardiniers, selon l'idéal de Jean Mus :

  « il ne devrait y avoir que des jardiniers sur terre à ce moment là la planète deviendrait un paradis ».

 

Tag(s) : #Faune-Nature-Ecologie et Chasse, #Vie des instances de la chasse, #Forêt et gibier ?
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