Vous souvenez-vous de mes posts de février 2018 sur les déferlantes de sangliers sur notre chasse de plaine en sortie de forêt de Haguenau, alors que la chasse de jour en forêt du nuisible était autorisée, mais pas son tir de nuit en plaine ? (cf l'emmerdeur). Vous souvenez-vous de ces boules noires que nous pouvions observer et filmer en toute tranquillité, sans qu'aucune instance ne s'en émeuve, cf les courriels du 19/02 à 11h42 et 20h29, si ce n'est d'obliger une des chasses concernées à faire une battue, mais sans toucher à la régie de l'ONF qui se défendait d'avoir des dégâts et pour cause nous avions bouché les trous dans les prés, (non sans avoir pris de photos au préalable) et dissuadé autant que puisse se faire ?
Vous souvenez-vous de mes coups de gueule qui ont engendré par dépit trois questions ouvertes aux A.G. de la FDC 67 et du FIDS 67, estimant que j'étais tout juste bon à payer des dégâts mutualisés, sans la moindre responsabilité, les moyens d'agir ne m'étant donnés ? Vous souvenez-vous des réponses données sur le ton du mépris et reprises (page 18) dans Infos'Chasse 67 en juin 2018, sur l'idée du "circulez, il n'y a rien à voir ici" ? http://www.fdc67.fr/medias/fichiers/ic67_n74_br_pour_diffusion_et_mise_en_ligne.pdf
Eh bien aujourd'hui, ces moments de désinvolture se retournent sur l'ensemble des chasses domaniales, au moment où chacun est amené à renégocier pour trois ans avec l'ONF. Vous ne voyez pas de quoi je parle ? Eh bien, comme disait Sarkozy en son temps, "je vais vous le dire".
Le 29 juin 2018 s'est réuni à Saulcy/Meurthe la Commission consultative de la chasse domaniale - Groupe Est, avec l'ensemble des responsables de l'ONF d'un côté et de l'autre les Fédérations des Chasseurs du 54-57-67-68-88 et des Associations Départementales des Chasseurs de Grands Gibiers respectives. Evidemment, figurait au cœur des débats passionnés et passionnels l'épineuse controverse entre forestiers et chasseurs sur l'agrainage. Et que croyez-vous qui surgit comme démonstration du chapeau de Zorro pour démolir, exemple à l'appui le recours à l'agrainage dissuasif ? La forêt indivise de Haguenau et ses states :
"plus d'agrainage en forêt depuis 2015 de novembre à avril, dans un massif adossé à des cultures sensibles autour, avec une baisse des surfaces de dégâts depuis 2012 et des prélèvements par les chasseurs stables". En clair, l'arrêt de l'agrainage hivernal en forêt est resté sans incidence sur les dégâts et les tableaux de chasse. CQFD.
Conclusion : pourquoi se gêner et ne pas généraliser un dispositif qui a fait ses preuves à Haguenau à l'ensemble des domaniales dans le cadre de la renégociation triennale en cours ? En aurait-il été de même, s'il avait été démontré à l'ONF qu'une bonne partie du massif bénéficiait de clôtures de la part du FIDS 67, si le résultat en tirs de nuit sur les lots de plaine environnant la forêt sans clôtures avaient pu être fournis, si nous ne bouchions depuis des années les boutis sur les prés ou faisions preuve de défaillance en matière de tir de nuit sur la sortie de forêt détenue en régie par l'ONF depuis 2010 ? Enfin, l'ONF a-t-elle oublié que nos ennuis de février 2018 en plaine se sont produits après qu'elle ait mis fin, par ONCFS interposé, à la pratique dissuasive du lot voisin ?
En aurait-il été de même, si en plus du contre argumentaire ci-dessus, le monde de la chasse s'était appuyé sur notre cas, au moment des sorties de forêts des sangliers, au lieu de nous renvoyer dans les plumes ?
Aujourd'hui, l'ONF présente et impose son projet cynégétique sans guère de concessions qui va vers une réduction encore plus drastique des densités de sangliers, cerfs, chevreuils, et l'arrêt de l'agrainage généralisé. Nous nous réjouissons d'avance de pouvoir continuer à faire "gardes champêtres" , comme des imbéciles, tout au long de l'hiver, dans la froideur des nuits, alors que nous devrions plutôt laisser filer les dégâts en lien avec le FIDS 67 qui lui devrait couper le courant des clôtures avant de les enlever.
Ah, j'ai encore oubli de rajouter, "tout locataire de domaniale qui ne serait d'accord avec son bailleur, serait libre de résilier son bail". Alors, où est le problème ?