Actuellement les épis de maïs sont non seulement appétents pour nos "chers" sus scrofa, mais aussi pour les blaireaux. Totalement protégé dans le Bas-Rhin, contrairement au Haut-Rhin, allez d'ailleurs savoir pourquoi cette approche différente, le plus gros mustélidé d'Europe est particulièrement friand des grains, surtout lorsqu'ils sont au stade laiteux et pâteux et ne manque donc pas de visiter nuit après nuit les champs de maïs, en cette période. Les quelques valeureux chasseurs qui font du tir de nuit peuvent régulièrement observer ou plutôt entendre, au point d'être mystifié, le "complice " du sanglier coucher soigneusement les épis les uns après les autres, pour au final n'en retenir qu'un, le plus souvent.
Autant dire qu'après quelques jours, le résultat visuel et quantitatif des dégâts est identique à celui des sangliers. Il est cependant aisément possible de démasquer et différencier l'auteur du délit, car le blaireau rogne l'épis et en fait consciencieusement le tour, contrairement au sanglier qui le croque et donc le coupe.
Dans le blé qu'il apprécie tout autant, il est déjà plus délicat de distinguer l'auteur des dégâts.
Il ne m'étonnerait donc pas que dans les prochains temps, on parle du sujet ou surgissent des conflits entre estimateurs-chasseurs et agriculteurs lors des estimations de dégâts, car le plus souvent, les deux opèrent dans le même champ.
Compte tenu des tensions entre les camps, les uns voudront faire passer la facture sur le dos du sanglier, comme dans certains cas au printemps après les inondations des semis et les autres en partie sur le dos du blaireau, dont l’appétence pour les céréales n'est malheureusement pas indemnisée pour l'agriculture.
Pour la "paix sociale" ou des ménages, il ne reste donc plus qu'aux chasseurs à faire des photos régulières des "zones de crime" et des épis laissés en guise de preuve ou de placer des caméras nocturnes dans les zones croquées ou rognées et aux agriculteurs à débarrasser avant les "mauvais épis" !
Par la suite, les deux frères ennemis actuels pourront toujours à nouveau faire un front commun, pour obtenir un classement en nuisible du blaireau en période de mûrissement des céréales, auprès du Préfet.
Autre option pour les agriculteurs, obtenir l'indemnisation des dégâts par les associations écologistes largement subventionnée par le contribuable, donc aussi par l'agriculteur.