Pour les lecteurs cynophiles, il est temps de reparler un peu chiens, après une actualité riche autour et toujours de notre "cher" sanglier". La thématique autour de la relation homme/chien reste un bon sujet et créer un lien fort avec son animal, un projet commun à beaucoup de propriétaires. Quelques principes de base y contribuent.
Etablir une complicité avec son chien demande de respecter en permanence son répertoire comportemental pour pouvoir agir sur et avec lui. A défaut, peuvent apparaître, encore une fois, des troubles du comportement, voire pire la naissance d’un désintérêt, voire d’un rejet vis-à-vis du chien. La relation peut alors devenir très vite conflictuelle entre le chien qui ne comprend plus son homme, et le maître qui n’a pas la représentation de l’animal qu’il attend.
Les psychosociologues Berscheid, Snyder et Omoto considèrent qu’il existe en général trois types de relations chez l’homme :
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l’amoureuse
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l’amicale
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et la familiale
Avec le chien familier, la relation ne peut-être, comme son nom l’indique, que familiale, avec un positionnement en bout de chaîne. Ce positionnement n’empêche pas pour autant l’homme de développer des « relations proches », avec son compagnon à quatre pattes, selon le concept d’intimité physique et affective établit par E.T. Hall.
Etre couché dans le jeu sur son chien fait certes entrer l’animal et l’homme dans la zone réciproque de distance intime, mais ne développe pas pour autant une relation affective chez le chien. Il fait de même dans le jeu avec ses congénères. Si la proximité physique est recherchée par l’homme, elle n’est qu’acceptée par le chien. Les agressions d’enfant sont bien là pour nous rappeler ce principe. Ainsi, établir une relation homme/ chien harmonieuse en jouant sur l’affect pour éviter de passer par l’apprentissage des codes de bonne conduite serait une erreur.
On irait droit dans le mur avec un raisonnement de type :
je l’aime, donc il m’aime et ne peut donc me faire du mal, ou mal se conduire
ou je le mets dans le confort d’un humain, (lit ou repas bœuf bourguignon par exemple), pensant qu’il apprécie d’autant et m’aimera encore plus.
Par contre, l’utilisation de l’affect en dressage pour renforcer des situations d’apprentissage (caresses, tonalité douce de la voix, attitudes plaisantes) aide à la mise en place d’une connivence. D’une manière générale, on peut dire qu’une complicité s’instaure avec son chien, à partir du moment où il évolue avec :
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un consensus dans la famille sur son statut et son rôle
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un positionnement normal dans la famille
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une communication claire, bien comprise par lui.
à suivre
"Au commencement Dieu créa l'homme et, le voyant si faible, il lui donna le chien" Toussenel (1863)