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La pose de clôtures ou l'inégalité de traitement des lots à dégâts de sangliers

Trois cent cinquante kilomètres de clôtures électriques installées au fil des ans quadrillent un certain nombre de lots de chasse du Bas-Rhin. D'autres s'y ajoutent comme récemment dans le vignoble d'Andlau, avec la participation financière de la commune, ce qui est une nouveauté à suivre.

A ma connaissance, il n'existe pas de critères d'attribution votés en assemblée générale. Ce sont donc en dehors des contraintes techniques ou des textes sur la protection de zones sensibles, le libre-choix du FIDS 67 qui fait qu'un territoire va être équipé et un autre non...

Si ma chasse devait figurer dans la liste des 45 du Préfet et donc mise sur le devant de la scène, nul doute que je m'intéresserais d'un plus près à la question. Pendant que certains chasseurs sont sous le feu de l'actualité, d'autres restent cachés, avec certainement tout autant de sangliers et sont "pépères" à la maison ou en vacances, les sangliers étant gardés en forêt comme les vaches dans un parc. Maintenant, on peut aussi se demander ce que serait le montant des dégâts sans clôtures, certainement hallucinant. D'un autre côté, les surfaces clôturées ont augmenté années après années et les dégâts avec, alors que les surfaces plantées en maïs ont diminué. La question sur l'efficacité se pose aussi quelque part ?

De la même manière on peut encore se demander si parmi les contributeurs aux dégâts en général, figurent malgré tout des lots clôturés. Dans ce cas, la responsabilité serait tout aussi grande par négligence, étant donné que le contrôle des clôtures relève dorénavant du chasseur. Le summum est d'être sur la liste des 45 et d'avoir des clôtures. Mais ce type d'information relève pratiquement du "confidentiel défense".

Si demain, on reporte l'entière responsabilité des dégâts sur le dos du chasseur classé défaillant-négligent ou désinvolte, il n'est pas juste non plus, envers ces derniers, de faire payer à la communauté, soit aussi à eux, les frais de dissuasion, proche selon les années des 150.000€.

On voit bien que l'approche de la responsabilisation des chasseurs tenants du sanglier est bien plus complexe que ce que certains pensent. Si vraiment on veut mettre l'équité en avant dans le système à mettre en place, tous les critères doivent être pris en compte dans le futur zonage. Jusqu'à présent, on s'est simplement contenté de délimiter des secteurs tirés d'une carte géographique et non de la réalité du terrain, complexe selon les situations.

Ce travail aurait pu être fait depuis longtemps si tel avait été le souhait, le FIDS 67 disposant, en particulier, d'un outil de travail payé par les chasseurs à cet effet (cf lien). Aujourd'hui, nous sommes dans l'urgence et la future sectorisation ne sera certainement pas faite sur la base d'un zonage regroupant tous les tenants et aboutissants des territoires. En 2009, dans une proposition de réforme du FIDS, l'Union Cynégétique d'Alsace avait fait un certain nombre de propositions, à partir d'une enquête. Mais comme le dit un proverbe africain "quand le singe ne veut pas grimper à un arbre, il dit que le fruit n'est pas mûr"...

Aujourd'hui, il est peut être carrément pourri...

Résultat d'une enquête en 2009 sur une réforme du FIDS 67 qui dans le contexte actuel garde de sa pertinence

Tag(s) : #Gestion du sanglier et des dégâts, #Billet d'humeur, #Vie des instances de la chasse
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