Dans la continuité de mes réflexions sur le devenir de la chasse et le lobbying de ses opposants, ci-après le texte de lancement d'une pétition que je livre à votre lecture et appréciation : " Encadrez de façon rigoureuse la pratique de la chasse pour assurer la sécurité des citoyens
de CESSEZ LE FEU
Signez la pétition
Nous ne sommes pas des sangliers ! Promeneurs, cueilleurs de champignons, amateurs de vélo tout terrain, usagers pacifiques de la nature… non, nous ne sommes pas des sangliers ! Dimanche 15 septembre, un cycliste de 52 ans qui circulait en VTT sur un chemin a été "blessé sérieusement à la gorge" par le tir d'un chasseur. L'accident s'est produit vers 11h sur la commune de Thorigné-Fouillard, au nord-est de Rennes. Tous les ans la liste est longue de ceux qui sont victimes de ces "accidents". Savez-vous que de 2004 à 2012 les accidents de chasse ont occasionné 193 victimes mortelles soit près de 2.8 fois plus que le nombre de militaires français -70- tombés au combat en Afghanistan ?! Notre association "CESSEZ le FEU" entend alerter l'opinion publique sur cette réalité. Sur le terrain, la pratique de la chasse - notamment avec des carabines telles que celles utilisées pour la chasse au grand gibier, équivalentes à des armes de guerre - n'est pas encadrée de façon suffisamment rigoureuse. Le texte faisant autorité en la matière, une circulaire de 1982, a supprimé les périmètres de sécurité existants à l'époque. Il permet à tout porteur d'arme d'en faire usage en direction des habitations, des routes et des chemins s'il estime que ceux-ci sont hors de portée de son arme. Mais cette circulaire ne donne aucune valeur chiffrée précise pour la portée des armes; notre sécurité ne repose donc que sur la seule appréciation du chasseur, même quand celui-ci dispose d'une carabine dont les balles peuvent avoir une portée de cinq kilomètres. Les pouvoirs publics, y compris au plus haut sommet de l'Etat, n'ignorent rien de cette situation: ils ont été alertés, en de nombreuses occasions, aussi bien par des parlementaires que par des associations. Nous demandons que l'Etat prenne ses responsabilités, abroge la circulaire 82-152, et encadre de façon rigoureuse l'usage d'arme lié à la pratique de la chasse.
Signez la pétition ".
On le voit, l'exploitation de tout incident ou accident mettant en cause la pratique de la chasse est immédiatement exploitée, sans souvent trop savoir qui se cache derrière, ce qui est toujours gênant dans ce type d'opérations.
Cela étant, j'ai également fait référence au fait que des zones entières de chasse ne sont aujourd'hui plus chassables, si on se réfère aux règles de sécurité émises par les uns et les autres. Le 27 juin dernier j'écrivais la chose suivante dans mon post "la chasse à la croisée des chemins qui mènent à l'hallali ? " :
"une bonne partie des territoires sont aujourd'hui rendus impropres à la chasse au regard de l'arrêté préfectoral du 11 juin 2007, souvent d'ailleurs des zones exposées aux dégâts de grands gibiers". Je vous invite à relire cet arrêté page 162 dans le lien joint et particulièrement l'article 2.
Si vous analysez nos territoires au regard de cet article, de nombreux lots contiennent des types d'infrastructures détaillées dans l'arrêté et qui, si on les prend en compte par rapport à la portée de 1 km d'une balle et de 250 mètres pour du plomb, rendent tout simplement impossible toute chasse. Je ne suis pas convaincu que nos communes, surtout de chasses de plaine, soient conscientes de ce qui peut les attendre...
arrêté préfectoral du 11 juin 2007