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L'abécédaire du chien familier ©, de Aboiement à arrivée d'un bébé

Après la série introductive d'articles sur les grands principes de fonctionnement du chien et quelques clés pour son "mode d'emploi" pour en faire un compagnon familier, il est temps de passer à l'abécédaire pour encore mieux comprendre le fonctionnement de nos "canis vulpus familiaris".

Le chien de A à Z :

  • Aboiement

l’homme considère souvent l’aboiement comme un trouble du comportement ou une nuisance, car susceptible d’entraver les bonnes relations de voisinage. Pour l'animal, c'est en fait la manière de repousser un intrus dans le cadre du contrôle de son espace où il se sent en sécurité.

C’est aussi sa manière de se signaler. C’est enfin, une façon de communiquer, de faire peur pour surmonter la sienne. Pour faire cesser l'aboiement, le recours à l'usage du collier anti-aboiement est souvent préconisé.

Il est bon de savoir qu'il peut le conduire à la névrose selon le schème suivant : 1. l'aboiement est normal car vital pour sa survie 2. il ne peut comprendre d'où vient la source 3. cette incompréhension le trouble et l'amène vers la détresse. (Voir aussi ultérieurement sous communiquer, langage, rituel).

  • Accès de rage ou "agressivité idiopathique".

c'est le fait pour un chien d’agresser subitement une personne vivant en principe dans son entourage immédiat. La cause est à rechercher dans la pauvreté de la socialisation et la génétique.

  • Achat

la démarche pour acquérir un "produit" de qualité, soit, selon la définition, un "ensemble de caractères et de propriétés qui font que quelque chose correspond bien à sa nature et à ce qu'on en attend", est souvent fastidieuse.

Ainsi, le milieu de l'élevage est composé d'éleveurs professionnels souvent proches du "système" qui réglementent le chien et d'autres qui se défendent énergiquement de l'être. Difficile souvent dans ces cas de se faire une idée sur la compétence et le sérieux de chacun.

Le milieu s'appuie aussi sur la publicité directe, à travers les magazines spécialisés et indirecte comme les expositions, les concours et autres grandes manifestations canines. Enfin, le monde de l'Internet et des sites a fortement gagné le milieu et augmente encore la palette de l'offre.

Un choix peut donc s'avérer difficile à faire, d'autant qu'il n'existe pas de trucs infaillibles, (cf. test de Campbell), mais plutôt des critères de choix à prendre en compte :

  • se donner le temps de choisir l'éleveur, en s'appuyant sur la publicité directe et indirecte les clubs de races et leurs délégués régionaux, les sites Internet. Une fois une première sélection faite, il est indispensable de se rendre sur place pour se faire une opinion sur le type d'élevage, industriel ou familial, isolé (risque d'un manque de socialisation), sur l'état de propreté, la présence de vieux chiens, l'ambiance générale.

Aujourd'hui, le mot d'ordre est de produire du chiot non seulement en bonne santé, mais aussi équilibré. Les éleveurs responsables sont donc très attachés à montrer tout le travail de socialisation entrepris. Inutile donc de se laisser impressionner par les labels "petit élevage ou amateur, parents champions". Ce ne sont pas systématiquement des "certificats de garanties" d'une bonne socialisation. Ce qui compte c'est le travail d’élevage accompli pour favoriser le développement physique et social du chiot.

Dans ce sens, l'animalerie risque de limiter le contact à l'entretien sanitaire et alimentaire du chiot, le confine de trop et le sépare souvent trop précocement de la fratrie et de la mère.

  • d'une manière générale, l'achat spontané, ou coup de cœur est à éviter. L'éleveur commercial sait qu'une fois le chiot dans les bras, il devient difficile de refréner les pulsions. Autant donc visiter un élevage avant la naissance du chiot recherché, pour éviter de partir avec une boule de poils dans les bras, sans s'y être préparé. Un Salon du chiot joue également cette carte de l’achat impulsif. Il peut-être intéressant pour s’informer sur des éleveurs, mais pas pour acheter. Un bon éleveur n’a pas besoin en principe de ce type de manifestation pour vendre.

  • savoir le type de chien souhaité en fonction du rôle à jouer. Les éleveurs ont leur langage de sélection: 1er choix, 2ème choix, chien d'exposition, chien de famille.

Choisir le huitième petit d'une portée ne signifie pas pour autant risque de chiot dérangé ou porteur de tares. L'appellation donnée par l'éleveur s'appuie sur les critères du standard et non sur ceux du comportement.

La qualité d’une portée se mesure aussi à l’homogénéité des chiots.

  • évitez tout de même de choisir par morale humaine un chiot délaissé par les autres, ou le chiot unique d'une portée, voire une portée élevée au biberon. Retenir celui qui vient le premier vers vous est un choix positif sans plus. C'est peut-être tout simplement le plus réveillé du moment. Il est plus intéressant de revenir voir les chiots plusieurs fois, à des heures différentes et à des âges différents. Un bon éleveur vous ouvrira toujours sa porte, ou du moins ne laissera pas voir ses états d'âme !

  • certains éleveurs choisissent pour vous, en fonction de votre mode de vie, de votre degré de connaissance et vécu du chien. En suivant au quotidien le comportement de ses chiots, il finit par voir quels sont les "couples" à former. Ce type de façon de faire demande d'avoir confiance ou de connaître l'éleveur. Il a l’avantage aussi de créer un dialogue entre l'acheteur et le vendeur. En résumé, prendre un chien c'est garder à l’esprit qu'on s'engage pour 10 à 15 ans. Alors mieux vaut prendre son temps et retarder un achat de 6 mois à un an, voire prendre un chien plus âgé, déjà socialisé, si on ne se sent pas trop dans le travail de "débourrage". Bien sûr, ce choix a un prix et prive de la phase "peluche" l’acheteur. Mais à moyen-long terme, le ticket peut-être largement gagnant. (Voir aussi ultérieurement sous chien de race)

  • Action redirigée                                                  

appelée aussi agression de substitution ou agression déplacée.

Face à une incompréhension ou une incapacité d'agir, le chien redirige sa "frustration" ou sa gêne sur des éléments de son proche environnement : garniture de voiture pour compenser l’incapacité d'empêcher des passants d'entrer dans sa zone personnelle, broutage d'herbe ou grande course en cercle, suite à un ordre reçu avec lequel il ne sait que faire par exemples. (Voir ultérieurement quémandage).

  • Age humain

voir le fichier joint, source labo TVM

9-56-63-58 ans représentent donc l'âge dit du seuil de sénescence, selon le groupe d'appartenance lié au poids normal d'un chien selon sa race . Ce seuil qui le fait basculer vers la vieillesse varie bien sûr d'un chien à l'autre, selon le mode de vie, voire sa médicalisation.

  • Age de sollicitation

pour la sollicitation physique du chien, il convient de faire preuve d'une certaine sagesse. La plupart des races sont à risque de « quelque chose", en particulier la dysplasie. Bien sûr, le bon éleveur veillera à prendre des parents géniteurs en principe indemnes de tares, mais cela ne réduit que le risque de transmission héréditaire de la malformation.

Quelques règles élémentaires sont à instaurer pour permettre au chien de se développer sainement. Parmi elles, il est souvent recommandé par les éleveurs d'éviter au chiot la montée et la descente d'escaliers.

Nombreux sont ceux qui pensent que l'usage permanent d'escaliers hauts et raides est cause de dysplasie.

D'autres sont d'avis que les prédispositions du chiot sont le facteur en cause. En l'absence de certitudes, il vaut donc mieux, tant qu'on peut, le porter dans des contextes à risques.

Bien sûr, si votre sortie de jardin fait 3 petites marches, inutile de le prendre dans les bras, à partir du moment où sa taille lui permet de faire face. Attention bien plus au type de revêtements de sol. Le carrelage, le stratifié occasionnent des dérapages de chiots non contrôlés et peuvent provoquer des lésions osseuses ou des traumatismes musculaires, ligamentaires.

Donc lorsque Boule de poils a son quart d'heure de folie, attention aux virages serrés et aux arrêts brutaux. Pour autant, vous n'allez pas l'empêcher de jouer, il aurait du mal à comprendre et son développement physique s’en verrait contrarié. Il convient de surveiller et d'ajuster s'il le faut l'agencement de l'aire de jeu pour lui éviter de se cogner. D'une manière générale, les boiteries font partie de la croissance du chiot et se dissipent en général sans soins particuliers.

Appuyer sur l'arrière train du chiot pour le faire s'asseoir est un geste répandu. La petite pression contre le poitrail est plus salutaire et produit le même effet.

Enfin pas de grandes sorties, fatigantes jusqu'à l'âge de 6 mois. Là encore faisons preuve de bon sens, et pensons que Boule de poils connaît la même évolution physique qu'un bébé, mais plus rapidement. Il m'étonnerait que vous fassiez avec un bébé d'un an ou avec un jeune enfant une activité au-dessus de ses capacités. La raison dicte de limiter les sorties quotidiennes, type promenade sur terrain plat, à 15 minutes jusqu'à 12 semaines, pour aller à une demi-heure par la suite. Par contre vous pouvez y inclure une baignade.

Comme pour l'homme, la nage est idéale pour le renforcement musculaire et sans choc articulaire. Evitez de le jeter à l'eau tout de même, en plein hiver ! Il ira lorsqu'il aura surmonté la peur de ce nouvel élément.

La recherche de l'apportable, du bâton ou de son jouet favori relié à un fil- au cas ou - est souvent un moyen intermédiaire pour le motiver à faire le grand saut. Mais alors après !

Hors de question pour un jeune chien d'accompagner des sorties à vélo ou en roller, de faire de l’agility ou de le laisser sauter du coffre de la voiture. C'est d'ailleurs un bon exercice d'obéissance pure que de lui indiquer le son RESTE, le temps de lui mettre la laisse ou de le prendre dans les bras pour le sortir du véhicule. Discipliner la sortie de voiture est capitale pour sa sécurité.

Rien de pire que le chien qui bondit de la voiture, il ne regardera pas d'abord à gauche puis à droite !

Toujours dans l'esprit du bon sens, une sortie dans la semaine plus longue, avec des temps de pause, est tout à fait faisable. Pensez à ce que vous feriez face à un enfant dans la même situation, lorsqu'il est fatigué. La différence c'est que bébé pleurera, le chiot lui ne vous donnera pas d’indications, de signaux d'alerte sur son état d'épuisement, il suit tant que ça bouge. (Voir aussi ultérieurement sous condition physique).

  • Agression

c'est le fait de porter atteinte à l'intégrité physique ou psychique d'un autre être vivant.

Il existe trois formes d'agression chez le chien :

  1. la menace du regard

  2. l'attaque, si le regard n'a pas suffi

  3. l'agression instrumentalisée apprise par dressage. Dans ce cas là, il utilise la morsure comme réponse, sans entrer dans le rituel de menace et sans finir sur une situation d'apaisement.

Trois stades codifient socialement le rituel de l'agression.

Au stade 1, le chien cherche à occuper un maximum d’espace en dressant les oreilles, en émettant un grondement, en découvrant les canines et en redressant la queue.

Au stade 2, deux options :

  • l'intrus cède, et le chien obtient la fuite ou la soumission par la menace

  • l'intrus ne comprend pas (cas par exemple de l'enfant ou de l'homme) ou ne veut pas se soumettre. Pris entre la peur et l'agression, il va alors baisser les oreilles et la queue.

Au stade 3, celui de la morsure, il se lance dans le conflit.

(Voir ultérieurement le détail des postures sous communiquer) et sous rencontre.

  • Agressions directes entre chiens

elles se développent du fait du mode de vie actuel du chien :

sortie en laisse-collier, surprotection, recours aux parfums, aux vêtements, absence ou pauvreté des contacts intra-spécifiques,

du fait de problèmes de lignées, d’erreurs de meneurs comme par exemple une question de dominance interrompue par les maîtres dans la phase 1 de la menace.

Les tests de sociabilité menés par les clubs de races visent à écarter de la reproduction les chiens à gênes agressifs. Malgré tout on rencontre autant sinon plus de chiens « inciviles » chez les L.O.F. que chez les S.D.F., preuve que la génétique ne peut pas tout régler et se substituer pleinement à la compétence du conducteur ! (Voir aussi ultérieurement sous agression, rencontre).

  • Allergie aux poils

elle oblige pratiquement à se séparer de l’animal, en cas de réactions sévères, ce qui ne va pas sans créer de mal être, surtout chez l’enfant. Il n’existe pas de traitements anti-allergiques. Tout ce qu’on peut faire, c’est agir sur le cadre de vie. Il peut donc être judicieux de repenser l’agencement de son intérieur, le cas échéant, avant d’acquérir un animal domestique, si on est sensible. Ecarter tous les capteurs de poils (moquettes, tapis) utiliser un aspirateur muni d’un filtre, brosser régulièrement le chien. Hélas, nettoyer les emplacements ne suffit pas toujours, tout comme l’allergie peut subsister encore deux ans après le départ du chien.

  • Alpha

Voir les articles "créer une relation avec son chien", "l'homme et le rang social du chien, des bons choix à faire" et ultérieurement sous désobéissance

  • Ambivalence

deux significations données à un même message conduisent à l'échec de la réponse.

Le trouble étant l'ennemi du chien, il est important de communiquer par des signaux clairs avec le chien. Toute émission de deux tendances contradictoires, mêmes authentiques sont donc à éviter.

Emettre un ordre, le rappel par exemple et douter d'être obéi, ou tenter de caresser un chien tout en ayant peur, peut provoquer chez le chien la non crédibilité et la non acceptabilité du message.

(Voir aussi ultérieurement sous congruent, discordant, double contrainte, communiquer).

  • Anthropomorphisme

attitude qui consiste à prêter des sentiments humains à un chien.

Tendance à vouloir juger, comprendre son chien par des réponses appartenant à l'homme.

Donc à éviter de préférence

  • Anxiogène

un milieu peut-être anxiogène pour le chien et provoquer un état anxieux, c'est-à-dire une émotion (cf. isolement sans préparations préalables du chiot dans une pièce pour la nuit). Un bon conducteur de chien pense à éviter par "réflexion anticipée" la mise en place de telles situations. C'est mieux que le recours au Valium !

  • Apaisement

rituel par lequel le chien dominant ponctue une agression. Il consiste à lécher par quelques lapements le museau du dominé. Dans une approche anthropomorphique, un propriétaire mordu par son chien pense souvent que son favori est venu le lécher parce qu'il a compris son erreur et veut se faire pardonner du mal commis. Belle erreur !

Il est important dans une fin de confrontation intra-spécifique, c'est-à-dire entre chiens, de laisser le conflit aller jusqu'à l'apaisement.

  • Apprentissages

il y a apprentissage, lorsqu'un organisme placé plusieurs fois dans la même situation modifie sa conduite de façon systématique et relativement durable.

Dans le dressage, l'application stricte de la définition garde ses partisans, alors qu'il n'y a pas forcément besoin de la répétitivité pour l'apprentissage ou pour renforcer le souvenir.

Bien plus que la répétitivité, la restitution dépend de la capacité à retrouver ce qui a été placé dans la mémoire. Un chien ne peut donc restituer correctement un ordre qu'à partir du moment où il l'a appris. Lapalissade trop souvent oubliée.

Parler d'apprentissage, c'est forcément se référer à Pavlov et à ses expériences sur le réflexe conditionné. N'en déplaise à tous ceux qui mettent en avant la notion éducative du chien, dresser c'est faire avant tout appel au "conditionnement répondant".

Dans ce sens, il est intéressant de reprendre le processus expérimental mis en place par Pavlov pour démontrer que le chien répond à une situation par déclenchement d'un stimulus (voir ultérieurement sous rubrique assis par exemple).

En phase I dite de "stimulus inconditionnel" (SI), de la nourriture est présentée au chien

En phase II, dite de "réponse inconditionnelle", (RI) le sujet répond au stimulus par la salivation

En phase III, dite de "stimulus neutre" (SN,) une sonnerie est introduite juste avant la salivation.

Après quelques répétitions la qualité du "stimulus neutre" change pour devenir en phase IV, un stimulus conditionnel (SC) renforcé en phase V par une récompense.

Résultat final :

Le chien salive au déclenchement de la sonnerie, soit par un (SN). Le chien fait donc une association entre deux stimuli. Il est l'objet d'un réflexe conditionné.

Appliqué au dressage, le « conditionnement répondant » est efficace s'il tient compte de quatre lois :

la loi de la contiguïté temporelle. Le chien apprend la bonne réponse dans la mesure où le stimulus et la réponse sont proches, voire très proches, de l'ordre de la demi seconde.

Trop souvent oublié, le chien est incapable de tirer de leçons d'une action commise. Le renforcement positif ou négatif doit donc se faire au moment même de la réalisation de l'action par le chien. (Voir ultériurement sous passé, renforcement).

Le recours au collier électrique pour obtenir le rappel à distance ou l'arrêt du chien s'appuie sur ce principe. A chacun de voir s'il recourt à une méthode radicale pour le chien, faisant fi de sa "vie intérieure". (Voir aussi ultériurement sous omnipotence).

2. la loi de la répétition.

La réponse conditionnée est d'autant mieux comprise que le nombre d'associations entre le stimulus conditionnel et le renforcement est élevé.

3. la loi de l'extinction.

Le conditionnement disparaît si on omet de fournir le renforcement, bien que les réponses soient correctes.

4. la loi de la généralisation

La réponse conditionnée à un certain stimulus apparaît aussi suite à un stimulus presque identique. Le chien mémorise une image globale, une forme générale et pas toutes les caractéristiques de la forme (cf ultérieurement Gestalt). Si donc un élément est absent, il peut passer par-dessus et répondre différemment.

D'autres lois entrent encore en ligne de compte dans l’apprentissage :

5. la réaction émotionnelle conditionnée.

Toute émotion, en particulier la peur, nécessite une adaptation. Pour Cosnier, une peur ne dépasse pas la minute en durée. Toute peur peut provoquer une émotion, un affect.

Si elle est intense, une réaction émotionnelle physiologique devient un apprentissage. Dans le cas de la crainte du cabinet vétérinaire, on parle de réaction émotionnelle conditionnée, c'est-à-dire qu'à la prochaine visite le chien va déjà trembler à l'arrivée devant le cabinet.

6. la loi de l'effet.

C'est la relation entre le stimulus et la réponse. Les réponses de l'animal conditionné sont de moins en moins reproduites quand elles sont négatives, et de plus en plus si elles sont agréables. Le chien montre ainsi, qu'il privilégie les comportements satisfaisants pour lui. (Il n'est donc pas maso !).

7. la loi de discrémination

Si deux sons sont proches, l'un positif, l'autre négatif, le chien est perturbé, car il ne sait pas ce qui va lui arriver. Il est donc conseillé d'éviter que des stimuli d'une nature de plus en plus proche soient attribués au sujet jusqu'à atteindre les limites d'impossibilités de discrémination. (Voir aussi ultérieurement sous double contrainte).

8. le shaping ou façonnement

La technique consiste à renforcer des approximations successives d'un comportement. Bien que la réponse à un ordre soit approximative on renforce tout de même par l'encouragement. On n'attend donc pas que l'exercice soit parfaitement réalisé. Difficile à utiliser dans le dressage car cela demande de la précision.

9. la réponse d’échappement

Le chien apprend à se soustraire à un stimulus aversif déjà vécu. L'exemple du comportement face à l'arrivée de l'orage illustre bien cette loi.

10. l'état de détresse acquise

Il est atteint, lorsque le chien soumis à un ou plusieurs stimuli aversifs ne peut trouver de réponses d'échappement, soit par ce qu'elles n'existent pas, soit parce qu'il ne peut en avoir la représentation mentale, soit parce qu'il ne peut l'éviter. (Voir sous aboiement).

11. l'imitation

Le comportement d'un individu "modèle" induit un comportement identique chez l'"imitateur", même si à la limite il n'a rien compris au déroulement. Technique bien utilisée pour le dressage de chiens de chasse par exemple par le recours à un chien expérimenté au profit d'un jeune.

12. l'habituation

Permet de faire disparaître des réponses motrices, à force de répétition. Utilisé par exemple, pour familiariser une portée de chiens de chasse au coup de feu. Dès les premiers jours l'éleveur tire des coups de feu à proximité du chenil. A force les chiots sont habitués à ce type de bruit et n'éprouveront aucune anxiété par la suite.

13. l'apprentissage vicariant

Procédé retrouvé dans le milieu des chiens d'arrêt (appel patron) et qui consiste pour le chien observateur (O) à apprendre les réponses correctes parmi celles données par l'imitateur (I) face au modèle (M). C'est aussi un exemple de processus cognitif. (Voir ultérieurement sous cognition)

  • Arrivée

vivre une relation harmonieuse avec son ou ses chiens passe par l'évitement d'un certain nombre d'erreurs dès le début.

Ainsi, il est bon de venir chercher son nouveau compagnon de préférence dans la matinée et à 2, pour avoir le temps devant soi, sans stress. L’éleveur ou le refuge prend en principe soin de ne pas lui donner à manger avant son départ, pour lui éviter, peut-être, d'être pris de vomissements dans la voiture. Cet incident, s'il se produit, peut engendrer par la suite une peur générale de l'auto. Dans le véhicule, le canis familiaris est placé sur une couverture à son futur endroit, soit sur la banquette arrière en l'absence de hayon arrière, soit dans le coffre, s'il est vitré et spacieux et sans bidons, cartons ou autres objets qui risquent de lui faire peur en roulant. Un coffre équipé d’une cage est encore mieux

Le conducteur veillera à rouler "plaisamment", l’accompagnateur étant assis sur la banquette arrière.

Arrivés chez soi, il est laissé dans la découverte de son nouvel environnement extérieur, le temps qu'il faudra, sans trop lui adresser la parole. (Si vous habitez en ville, repérez au préalable un endroit proche de chez vous avec un endroit propice pour ses besoins).

Son entourage évitera de lui faire un accueil digne de l’équipe de France de football, vainqueur de la Coupe du Monde ! Il est donc recommandé de demander aux proches, surtout s'il s'agit d'enfants, de laisser le petit tranquille. Il a besoin de se rassurer dans son nouvel espace. Comme convenu, chacun attend que le chiot vienne vers les gens pour faire connaissance, en lui laissant le temps de les flairer pour prendre leur identi- té. Son monde à explorer étant la terre ferme, il est préférable de le laisser posé au sol et non de le "pelucher" dans les bras. Une fois "vidé", et un peu plus en confiance, il est temps de rentrer tranquillement avec lui à l'intérieur. Si dans cette phase exploratoire nouvelle, il prend déjà confiance (regard lumineux, queue en éveil) félicitez-le par une petite caresse, prenez le doucement dans vos bras pour lui éviter la montée éventuelle d’escaliers (cf. dysplasie). Si votre entrée est de plain pied, appelez le avec le cri de ralliement appris éventuellement chez l’éleveur pour venir à la nourriture et mettez-vous accroupi. S'il est venu vers vous quel que soit son enthousiasme, félicitez-le.

Une fois à l'intérieur, comme à l'arrivée, laissez-le découvrir tranquillement, sans l’encercler, ce nouvel espace.

Au préalable, vous aurez installé son présentoir à nourriture à un endroit comme la cuisine par exemple. On y mettra à proximité ses futurs jouets, dans une caisse ou un carton bas. Laissez-le finir tranquillement son inspection de toute la maison, en tout cas de tous les endroits où vous acceptez qu'il aille.

Préparez-lui son repas, il n'a en principe pas encore mangé. S'il boude la gamelle, n'insistez pas, il ne se laissera pas mourir de faim. Un chien adulte peut tenir sans difficultés 3 jours avec de l’eau !

Si d'aventure, il venait à manger, ressortez-le. S'il se couche, laissez le et ressortez le à son réveil. Lorsqu’il "s'oublie", souvent de notre faute d’ailleurs, dites-lui calmement et seulement si pris sur le fait NON. Si le regard peut être ferme et l’intonation sèche, soyez tout de même modéré dans vos élans.

Gardez à l’esprit qu’un chien à l’aise avec les humains est celui qui n’a pas vécu de mauvaises expériences avec l’homme.

Alors, invitez le à vous suivre en l’appelant pour le sortir, inutile d’en rajouter en le prenant par la peau du coup. S'il fait ses besoins dehors, félicitez le « mélodieusement » avec en prime une caresse. Gardez aussi à l’esprit qu’il va très vite s’approprier un coin « sanisette » bien à lui, alors retournez y à chaque fois.

Si d'aventure, il vient à faire une diarrhée, pas d'affolement, c'est en principe dû au stress du départ, du voyage, de la découverte d'un environnementnouveau et inconnu, de l'absence de marque. C'est aussi à cause de ce risque de trouble digestif qu'il est recommandé de maintenir le même type d’alimentation que chez l'éleveur. En principe le mal disparaît de lui-même sans intervention vétérinaire, avec une bonne purée de carottes.

Reste à trouver l’emplacement de son « nid ». Evitez de choisir à sa place. Observez-le et regardez où il va se coucher. Si l’emplacement n’est pas dérangeant pour la circulation de la famille, mettez-y son panier, ou sa couverture de type « spéciale chien ». Une fois adopté, cet emplacement devra rester son havre de paix et de ressourcement. Souvent il privilégie un coin abrité. (Voir aussi ultérieurement sous propreté).

  • Arrivée d'un bébé

il s'agit pour le chien bien intégré d'assimiler la venue d'un être nouveau qui va influer sur l’utilisation de son espace.

AVANT

Si la chambre doit lui être interdite, il convient de le faire avant la venue du bébé, en demandant au chien de rester au-delà du seuil de la porte ouverte. Cet interdit par l’habituation n'amène en aucun cas une frustration chez le chien.

A L'ARRIVEE

Faire flairer l'enfant en hauteur, pour éviter un coup de patte

APRES

Eviter de le laisser tout seul avec le nouveau né.

Continuer de lui interdire la chambre.

Le mettre en contact sous contrôle.

Par la suite, la période de la marche à 4 pattes est à surveiller (éveil de l'instinct de proie).

Que des règles de bon sens, en somme.

En général, avec la venue de bébé, on va retrouver la problématique du temps à consacrer au chien. Alors ne l’oubliez pas dans son coin, sous prétexte que bébé est là. Le système familial auquel il appartient serait touché.

Enfin, à éviter, prendre un chiot en même temps que le bébé. …

(Voir aussi ultérieurement sous contention, morsure de l’enfant.).

Tag(s) : #Bien vivre avec un chien
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