Comme tout portait à le penser, http://www.veillecynegetique67.com/2018/07/le-debat-plaine-foret-relance-par-le-fids-67-pendant-que-le-sanglier-est-a-detruire-comme-espece-non-domestique-susceptible-de-comme le deuxième étage de la fusée préfectorale en direction des chasses à sangliers a été allumé par les services de la Direction Départementale des Territoires pour mettre sur orbite de futures battues administratives, à compter du 15 octobre prochain, en cas de "défaillance" des locataires mis en demeures par RAR en ce début de mois d'août (voir ce lien : Liste des lots de chasse dans le collimateur du Préfet et de son Administration
Au plus fort des années de dégâts, nous avions 214 détenteurs de bois et de sangliers en zones rouges. Premier constat, une cinquantaine se sont rajoutés quelques années plus tard, alors que la "chasse" aux "gros risques" a été déclarée depuis toujours. Des chasses ont donc dû échapper au principe du "pollueur-payeur", ce qui n'est pas surprenant compte tenu du type de sectorisation du FIDS 67 appuyée fondamentalement sur les dix grands secteurs d'origine.
Deuxième constat, la DDT appuie sa liste, sur le principe du 360° à partir des zones de dégâts pour identifier les "bois" environnants d'où ne peuvent que venir les sangliers ("est considéré comme étant un secteur à fort taux de dégâts (points noirs) un territoire constitué par les lots de chasse boisés environnant des lots de chasse supportant des dégâts récurrents et ces derniers".
Troisième constat, inutile de refaire une analyse des patrons de chasse sorties du chapeau préfectoral, à quelques exceptions près ce sont les mêmes que ceux qui, de façon récurrente, ont toujours fait le gros de la facture complémentaire. Pareil pour déterminer la typologie des lots avec dégâts importants, la balance penche à fond et comme depuis toujours, du côté des chasses mixtes, ce qui soulève forcément des questions sur leur recours à la dissuasion de nuit par le tir ou autres moyens et à l’utilisation ou non de l'agrainage linéaire durant les périodes sensibles.
Reste que la liste comporte au moins une erreur d’appréciation que je suis bien placé pour relever, puisqu'elle concerne ma chasse voisine en forêt. Son locataire est exposé au risque de battue administrative alors que le gros paquet des dégâts de la chasse mixte voisine visée par le Préfet est sans liens avec ses sangliers pour qui connaît la configuration du lot de plaine incriminée et le domaine vital des suidés des uns et des autres.
Tout cela, sectorisation à partir des dégâts version Préfet, sectorisation de la facture complémentaire version FIDS 67, avec volonté de modification de la répartition, montre :
- que les années passent avec les mêmes causes et quasiment les mêmes points noirs,
- que le monde de la chasse n'a pas su convaincre les autorités administratives, voire fait fi des feuilles de route que sont la circulaire NKM et le Plan Borloo
- que l'Administration prend le relais des instances de la chasse pour éventuellement faire le ménage
- qu'on ne saura si c'est avant tout de l'agitation comme par le passé que lorsqu'effectivement des battues avec résultats seront réalisées chez tous ceux qui seront considérés comme défaillants, quelque soit rang, fonction ou influence, ce qui ne manque pas de poser forcément la question des moyens à mettre en œuvre pour réaliser les battues, sans parler du calendrier, des cadences etc...
- que l'Administration met doublement la pression, sur les chasseurs et leur représentant, la FDC 67, alors que le nouveau Schéma Cynégétique patine sur la question de l'agrainage avec une "dead line" à fin janvier 2019, suite à la prorogation par le Préfet du schéma cynégétique actuel.
Une chose est certaine, l'étau se resserre ...
Cartographie des poinrts noirs et liste des commnes et des locataires de chasse concernés